Le rebord d'une fenêtre

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     Je me suis assise sur le rebord de ma fenêtre. J'aime être là pour écrire. Il y a toujours le bruit de quelques voix lointaines cachées entre les rues étroites qui croisillent mon quartier qui me bercent. Si je laisse mon regard divaguer en contrebas, je vois parfois une vielle dame cachée sous un empilement de vêtements marcher suivi d'un caniche ou d'un bichon gras des restes qui lui sont gracieusement donné en fin de repas, des enfants qui passent en vélo tranquillement attendant sûrement d'être hors de portée de leurs parents pour rouler à toute vitesse dans les petites rues ,ou un jeunes couple de tourtereaux qui marchent paisiblement acompagné d'un malinoi agressif. Si je remonte un peu mes yeux, je vois les fenêtres de la maison d'en face dont les volets sont quasi perpétuellement fermés et la volière grillagée pour empêcher les pigeons d'entrer. Encore au-dessus,  il y a les toits en tuiles rouges trop dangereux d'accès à cause du matériau cassant et le grand sapin penché par le vent. Dans la pénombre du crépuscule, on dirait qu'il y a un épouvantail perché sur sa cime tordue. Il est témoin de tout ce qui ce passe dans les rues. Aujourd'hui, de très fins stratus couvre le ciel d'un léger voile blanchâtre. Je ne peux pas chercher d'animaux mythiques dans ces nuages trop peu cotonneux.

     Je repose mon dos sur le renfoncement en béton froid et humide à cause de l'hiver. Ma jambe pendouille nonchalamment dans le vide. Je me suis recouverte d'un épais et confortable pull en laine bordeaux qui commence à former des peluches à force d'être lavé et relavé pour garder son odeur entêtante de lessive un peu surdosé. J'ai les mains autour de mon téléphone et mes doigts rougis commencent à s'engourdirent. Je le pose sur la planche en bois qui recouvre le radiateur éteint dans ma chambre et raproche mes mains de ma bouche pour souffler dessus. Mon haleine se transforme en petits nuages de condensation blancs et translucides comme les stratus au dessus de moi. Je replie la jambe qui pendait dehors contre l'autre avant de glisser mes doigts entre mes cuisses pour trouver un peu plus de chaleur qui filtre à travers mon fin jean bleu. Qu'est-ce que je pourrais bien écrire aujourd'hui? Je décide de fermer les yeux pour laisser mon imagination prendre le dessus mais je ne fais plus que resentir alors qu'un brouillard lointain et indistinct d'idées chaotiques se forme dans mon esprit. Je me concentre sur la sensation du soleil contre ma peau qui me réchauffe malgré la fraîcheur ambiante. C'est très différent de la chaleur d'un feu qui elle irradie violemment réchauffant chaque cellule du corps et asséche agréablement la peau si l'on reste un peu près. Là, le soleil agis comme une fine couverture douce. Mes cheveux châtains lâchés tombent en cascade sur mon épaule droite et absorbent les rayons et leur chaleur tout en renvoyant des reflets roux sur lesquels on m'a occasionnellement complimenté. Je n'ai pourtant rien fait pour les avoir comme ça... Je prend une grande inspiration. L'air froid qui pénétre mes poumons agresse mes muqueuses et donne cette sensation de griffure. Ce n'est étrangement pas désagréable. Je retiens mon souffle une fraction de seconde avant de le relâcher lentement en formant un mince filet d'air entre mes lèvres légèrement gercées. Je sens un faible douleur de la peau qui craquelle. Je passe ma langue sur la zone douloureuses et le goût métallique de mon sang me parvient  de mes papilles. Le froid s'empare de la zone couverte de salive. Ma peau tire et me fait un peu mal mais je reste immobile à profiter de la chaleur du pâle soleil d'hiver. Le bourdonnement de mes pensées s'est calmé et ne forme plus qu'un léger murmure au fond de mon encéphale. J'apprécie cet instant de solitude et de paresse...

     Des coups violent et forts d'un poing sur la porte en bois moulu d'une ancienne grange retentissent dans la rue qui remonte sur ma droite. Mes yeux s'entre-ouvrent, lourd du début de somnolence que mon corps s'accordait. Des cris retentissent. Les albanais viennent encore demander de l'argent au dealer qui habite chez son père ou son grand père en le menaçant. Je prend conscience du bruit que fait mon petit frère dans la chambre d'à côté ainsi que la voix de ma mère à l'étage du dessous. Je saute à l'intérieur. Le planché laisse échapper un grincement malgré le fait que j'ai parfaitement amortie ma chute. Je me retourne pour refermer ma fenêtre. En tournant la poignée raide pour la verrouillée, je m'accroche a mon sentiment de calme malgré le fait que je sache que les cris et les coups sur la porte allaient encore durer une quinzaine de minutes.

J'étais bien...

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Voilà! ^^ Première petite description!  J'espère que ça vous a plu!  Hésitez pas à me donner votre avis!

  J'essayerai de  poster une description par semaine...c'est pas dit que j'y arrive mais on verra bien. ^^'  En tout cas, j'en posterais 1 toutes les 2 semaines au minimum! ;)

Je sais que ma fiction prend du temps à commencer. J'ai les idées mais dès que j'essaie d'écrire ça semble décalé et différents du reste du texte. Sans compter que j'ai aussi un autre petit projet en tête mais  c'est pas encore vraiment mis en place on verra bien. ^^'

Je sais!  Trop d'idées dans mon petit cerveau!  >~<'

En tout cas, Merci pour le temps passé à lire mes mots!  Ça fait vraiment plaisir!
♡♡♡

96 Pages ~ Cahier de DescriptionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant