Noa

Jour 5/ Noa

-Ici les Urgences, quel est votre problème ?

-Euh... Bonjour. J'ai une amie à moi qui a un cancer du sang mais qui est sortie, enfin, elle va mal et faut l'aider quoi.

-D'accord. Pouvez-vous nous indiquer votre localisation.

-Euh... Je sais pas trop je... On est sur une plage de sable noir, entre deux falaises, et pas loin de nous y'a un magasin qui s'appelle ''Le palmier''. Ça ira ?

-Oui. Merci. Nos équipes serons bientôt là.

-Merci beaucoup c'est...

-Noa ? Qu'est-ce que tu fais ?

Oups. Je raccrochai et me retournai pour me retrouver face à une Illima en colère.

-Illima, comprends moi s'il te plaît...

-T'es sérieux ?! Tu me demandes de te comprendre ?

-Qu'est-ce que tu aurais fait à ma place ?

-ARRÊTE NOA !

Sa voix avait augmenté de volume et était légèrement tremblante. Je me figeais.

-Je ne peux pas me mettre à ta place. Je suis malade, Noa. Je vais mourir. Alors si j'étais avec quelqu'un dans mon cas, je le laisserais profiter de chaque moment. Je l'aiderais à vivre le plus possible. Je le laisserais décider. On n'est pas du tout dans le même cas, toi et moi. C'est pas comparable.

Je la regardais tout en comprenant. J'étais débile. Je n'avais pas réfléchi. J'avais juste peur. Peur de la perdre alors que je venais juste de la retrouver.

-On n'a qu'à partir. Tout de suite.

Je commençais à prendre mes affaires, bientôt suivi par Illima. On rangea la tente, la mit dans le sac et nous avons commencé à courir pour fuir. Illima essayait de me suivre mais elle galérait. Je me suis arrêté en même temps qu'elle, elle essayait de reprendre son souffle. J'étais paniqué. Tout s'emmêlait dans ma tête. Mon cœur battait à mille à l'heure.

-Noa...

-Quoi ?

Elle s'effondra dans mes bras, évanouie, me laissant seule avec ma panique.

-Quoi ? Non Illima, non ! Merde merde merde ! 

J'espérais que l'ambulance arrivait bientôt. Au bout de quelque minutes, j'entendis une sirène. Les ambulanciers descendirent, mirent Illima sur une civière et me firent monter dans le camion. Pendant tout le trajet je regardais le corps d'Illima inconscient sur le brancard. J'avais merdé. 

Il ne restait plus à espérer que ce n'était pas la fin.