Une nuit d'hiver

54 6 2
                                    

PDV Laura

C'était un jour d'hiver comme un autre, je me baladais, dans les rues enneigées de New York sous les lumières qui se diffusent. Des lampadaires illuminaient un chemin, qui m'était encore inconnu. C'était le 24 décembre, je passais encore une fois, la veille de Noël seule, depuis la mort de mes parents. A chaque fois que je me rapprochais de ce jour fatidique, je me baladais dans les rues, a contemplé les passants, qui couraient pour trouver un cadeau de dernière minute. Ou encore, ceux qui marchaient vite pour rentrer fêter Noël en famille. Pour cette année, il avait installé un gigantesque sapin, qui était décoré de milliers de boules scintillantes. J'étais en plein admiration devant cet être merveilleux sans me rendre compte du temps, mais le froid me ramena à la raison. Je décidais de continuer mon chemin. Comme à chaque noël, j'allais manger dans un petit restaurant, qui pouvait paraître rustique et sobre en même temps de l'extérieur. Cette vitrine me rappelait de mes voyages à la campagne avec mes parents. Certes, l'extérieur n'était pas très attirant. Mais l'intérieur était chaleureux, lumineux et familiale. Ce restaurant nous montrait deux faces du monde. Quand j'entrais dans cet endroit chaleureux, tout mon corps se réchauffait et imbibait cette chaleur. Ce qui me plaisait le plus, dans ce restaurant s'était surtout l'ambiance, et le service qui était parfait. Lorsque j'arrivais devant le serveur, je lui disais que je voulais avoir une table pour une personne. Malheureusement il m'annonça qu'il n'y avait plus de place. Après avoir visionné tout l'intérieur du restaurant, je ne pouvais qu'affirmer les propos du serveur. J'aurais dû m'en douter, on était la veille de Noël. Je décidais de partir à la recherche d'un autre restaurant. Au moment, que j'allais passer le pas de la porte, une voix masculine m'interpella. Je me retournais lentement, et vu que c'était le serveur. Je le regardais droit dans les yeux. Il m'informa, qu'il avait demandé à un jeune homme qui mangeait seul, s'il pouvait partager sa table. Je le regardais d'un regard septique, en m'attendant à un refus de cette personne. Je fus surprise de la réponse du serveur et me demandais qui était ce jeune homme, qui avait bien voulu une invitée à sa table. Il me montra la table, je m'y étais attablé sans attendre. Je n'avais pas hésité une seule seconde à remercier le jeune homme. Celui-me répondit par un hochement de tête. Le dîner se passa dans un calme complet. On entendait de temps à autre, le bruit aigu des couverts se touchant entre eux. Mais aussi les diverses conversations des personnes qui nous entouraient. Aucun de nous deux n'avait ouvert la bouche pour engager une conversation sur la vie de tous les jours. A certain moment, nos yeux se croisaient sans le vouloir. Au vu du dessert, il s'était enfin décidé de me parler. Je ne sais pas pourquoi mais j'étais pressée d'entendre sa voix. Au vu de sa carrure, je m'étais imaginé, qu'il avait une voix grave, et sensuelle, peut-être un accent caché. C'était un cliché, mais j'étais le genre de fille, qui était fan de Bad boy musclé. Sa question m'avait surprise, je décidais de lui répondre sincèrement,. Je ressentais en lui une chose de bien. Je lui dis, que je venais dans ce restaurant tous les ans depuis la mort de mes parents. Au fur et à mesure que je continuais ma phrase, son visage était rempli de tristesse et de pitié. C'était contre tous ces sentiments que je me battais tous les jours. A chaque fois, c'était toujours pareil, le souvenir de leurs morts refaisait surface comme un boomerang. Il revenait toujours hanter mes nuits. A chaque nuit, je revis leurs morts. J'étais tellement absorbée par mes sombres pensées, que je n'avais pas vu que le jeune homme me faisait des signes. Je m'excusais auprès de lui et partais de table, j'avais envie de pleurer. Je me dirigeais rapidement jusqu'au comptoir pour payer. J'entendais des pas derrière moi, mais je n'osais même pas me retourner. Après avoir eu payé, je sortais en vitesse du restaurant en relâchant toute ma haine envers le monde. Mes yeux étaient remplis de larmes, tout mon corps tremblait de rage, de tristesse. Je ne faisais pas attention, je marchais vite sans regarder mon chemin. Tout d'un coup, je me retrouvais par terre, les genoux écorchés vif à sang, les mains rougies, les ongles cassées à cause d'un misérable caillou. Je n'avais pas assez de force pour me relever, mes genoux me faisaient bien trop mal. La pluie commençait à tomber doucement puis violemment, en quelques secondes, tous mes vêtements étaient imbibés d'eau. Je n'aimais pas cette sensation, je me sentais comme un chien mouillé et cette odeur qui m'était insupportable à respirer. Je contemplais les dégâts de mes genoux, ce n'était pas joli à voir. Une main apparue dans mon champ de vision, je levais le regard vers le corps à qui appartenait cette main. Sans surprise, c'était le jeune homme du restaurant avec un parapluie dans une main. A ce moment-là, il m'avait tendu d'une façon théâtrale sa main, j'avais envie de rigoler, mais au vu de la situation je ne pouvais pas me le permettre. Je décidais d'accepter son aide et de prendre sa main. Il m'avait tiré la main tellement vite que ma tête s'était cogné sur son torse dur et musclé. Surprise par la vitesse des actions, je m'étais éloigné vite en prenant une certaine distance. Il me garda dans ces bras pendant quelques minutes, je n'ai pas osé le repousser. Je repris conscience de l'erreur que j'étais en train de faire. Sans le vouloir je le repoussai violemment, les joues légèrement teintées.

Moi : Qu'est-ce qui vous a pris ? Pourquoi faîtes-vous cela ? On est rien l'un pour l'autre. Je vous remercie de m'avoir aidé mais cela s'arrête là.

Il me regarda de la tête aux pieds avec dégoût et tristesse. Merde, pourquoi j'ai dit ça ! En plus il a été sympa avec moi et moi je fusse odieuse. Je ne voulais pas lui répondre de cette manière. Les mots ont dépassé ma pensée.

Moi : Je suis désolée, ce n'est pas ce que je voulais dire dit-elle penaude

Lui : Et pourtant vous l'avez dit. Les mots sortaient de votre bouche. Donc d'une certaine manière, vous l 'avez pensé, dit-il avec froideur.

Moi : je suis vraiment navrée, j'ai passé une dure soirée. Aujourd'hui, ce fut un jour spécial pour moi. Depuis la mort de mes parents, un soir de noël, je me retrouve seule à fêter cette coutume. Je suis encore désolée. Je dois peut être vous importuner en ce moment à vous raconter ma vie minable.

Sans m'en rendre compte mes larmes coulèrent à flots, raconter ça me fait toujours aussi mal. Sans m'y attendre il me prit dans ces bras et je lui rendis en le serrant de toutes mes forces. J'enfouie ma tête dans son coup et laissa aller mon chagrin pendant que lui me frotta le dos en me murmurant des mots réconfortants. Je levai la tête et penaude je vus l'état de sa pauvre chemise.

Moi : je suis désolée à cause-moi ta chemise est tâchée par mon mascara.

Lui : arrête de t'excuser je ne t'en veux pas. Et pour moi les traces que tu as laissées marqueront à jamais pour moi une rencontre comme un souvenir merveilleux.

Moi : pour moi aussi ça restera un des meilleurs Noël de ma vie grâce à toi.

Je décidai de tout reprendre à zéro avec lui. Je pris un mouchoir dans ma poche et m'essuya les yeux. A chaque fois, j'avais toujours la tête d'un panda et les yeux rougis par les pleurs. Mais ce n'était pas grave j'étais sûr qu'il m'accepterait comme je suis.

Moi : bonjour, je m'appelle Laura et vous ?

Lui : bonjour je m'appelle Jaden enchanté dit-il en comprenant son petit jeu

Moi : de même mon chère dit- elle sur un ton de bourgeois.

Jaden : je pense qu'il est temps qu'on se tutoie, vu que tu risques de me supporter pendant un petit moment dit-il avec les yeux remplis d'amusement par notre petit jeu.

Moi : oui ce serait mieux. Et je peux t'assurer que rester avec moi ne sera pas tâche facile dit-elle avec défi.

Jaden : je te propose de rentrer qu'est-ce que tu en dis ?

Moi : Avec plaisir on pourrait faire plus ample connaissance sur le chemin. Je suis sûr qu'on a pleins de chose en commun.

Jaden : Aller donne-moi ta main j'aurai trop peur que tu ne tombes. Sinon je devrais rejouer mon rôle de chevalier qui sauve sa princesse.

Moi : tu devras le jouer souvent ton rôle, d'apparence, je n'ai pas l'air maladroite, mais au contraire, je suis la reine des maladroites.

Jaden : la vie risque de nous réserver pleins de surprises.

Moi : c'est sûr, bon aller rentrons avant de finir comme de esquimaux.

Je lui pris par la main, tout en marchant dans les rues éclairées de New York. Tout est bien qui finit bien. Depuis la mort de mes parents, je n'ai jamais été aussi heureuse. Jaden doit être un ange envoyé par mes parents pour me réconforter et rester avec moi. En plus je l'aime bien Jaden qui sait peut-être qu'une nouvelle histoire nous attend.

NDA :  j'espère que vous avez aimé cette histoire. N'hésitez pas à me laisser des commentaires et un vote pour m'encourager. 

A la prochaine pour une nouvelle histoire 

Plume magique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant