La triste vérité d'un sommeil éternel

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Je me réveillai un matin au mois de mars pour aller à l'école. Tout allait pour le mieux. Ce jour-là, j'étais de bonne humeur, j'allais pouvoir voir mes amis. Je me levai puis choisis mes vêtements qui se composaient : d'un t-shirt blanc, d'un pull rouge avec un jean noir et mon éternelle paire de basket. Je m'étais lavée, puis, ensuite, je m'étais brossé les dents. Tout se passait comme une journée normale d'une élève de primaire. Je partais de chez moi, comme à chaque fois, en retard pour me rendre à l'école. Ma journée s'était super bien passée, comme d'habitude le repas du midi était infect. Je me dépêchai de rentrer chez moi pour raconter ma journée à mes parents. Je m'étais hâté d'ouvrir le portillon puis, la porte de la maison. Ce jour-là, j'avais vu ma mère assise sur le canapé en pleure, elle ne m'avait même pas accordé un seul regard. A mon âge, je n'avais pas compris tout de suite ce qu'il se passait. Donc naturellement j'étais allé la voir immédiatement, et je lui avais fait un gros câlin. En lui en faisant un, j'espérais qu'elle arrêterait de pleurer. Il y avait une chose que je détestais par-dessus tout : c'était de voir un de mes parents pleurer. Elle avait essuyé ses yeux, puis, elle m'avait regardé toujours avec ses yeux larmoyant et m'avais dit calmement de m'assoir. Ce que j'avais immédiatement fait, suite à cela elle m'avait dit une phrase qui sur le coup ne m'avais pas marqué :

« Ta grand-mère ne va pas bien ma puce. » dit-elle triste

L'enfant innocente que j'étais, cru qu'elle me disait qu'elle était juste malade et qu'il fallait qu'elle prenne des médicaments. Donc tout naturellement je répondis à ma mère :

« Tu pleures parce que mamie est malade mais c'est rien maman. Si mamie prend des médicaments, elle ira mieux, ne t'en fait pas mamie est une battante. » Dis-je sûr de moi.

« Mamie n'arrivera plus à se battre ma chérie, il est temps de dire au revoir à mamie. »

Sur le coup je n'avais pas compris à quoi faisait allusion ma mère. Aucun mot n'étais sortie de ma bouche, je réfléchissais à la signification de sa phrase. Quelques minutes plus tard j'avais compris le sens de la phrase. Sa phrase me disait que mamie allait rejoindre papi mais comme je ne voulais pas y croire. Je lui avais répondu un peu énervée

« Arrête de me mentir ! Je suis assez grande pour comprendre. Pourquoi tu fais des blagues comme ça c'est pas drôle du tout ! »

En disant cela, je voulais juste me convaincre que tout ceci était faux. Que ce n'étais qu'une simple mascarade de ma mère qu'on allait en rigoler ensemble. Mais, malheureusement, ce jour-là elle ne m'avait pas répondu et avait juste fondu encore plus en larme en me serrant dans ses bras. Je fis de même en la prenant dans mes petits bras.

Le lendemain, ma mère était toujours maussade et triste. Son visage montrait tous les sentiments qu'elle ressentait à ce moment, il était peint de tristesse. Elle était venu me voir avant que j'aille à l'école et m'avait dit :

« Je vais voir ta grand-mère ma chérie je prends l'avion à 11 h 00 ».

Oui malheureusement, mamie habitais en Martinique. Cela ne nous permettait pas de la voir souvent. Directement, j'avais eu l'idée d'essayer de convaincre ma mère pour y aller. Mais la réponse qu'elle m'avait donné m'avait brisée, car, moi qui voulait absolument revoir ma mamie une dernière fois n'avait pu le faire ; je n'ai pu lui dire au revoir surtout que je ne l'avais pas vu depuis 3 ans. Je me souviendrais toujours de cette journée. J'étais à l'école, ma mère était partie, je n'avais pas réussi à la convaincre de m'emmener. On avait le droit au téléphone que pendant la récréation et justement, c'était la récréation. J'avais reçu un appel : il venait de ma mère. Je lui avais répondu presque immédiatement, le seul son que j'avais pu entendre de sa part était un malheureux sanglot. Après un silence qui m'avait paru durée une éternité, elle m'avait annoncé en sanglotant

Ma mère : « mamie est morte 1 heure avant que l'avion atterrisse ma chérie. Je suis désolée, je n'ai pas pu lui dire un je t'aime qui venait de nous deux. »

Si j'avais su, je ne serais pas allé à l'école et j'aurais supplié ma mère d'aller avec elle quand même. Au moins j'aurais pu la voir une dernière fois avant qu'elle ne soit enterrée. En voyant nos proches devant nous on se dit toujours que tout ira bien pour eux. Qu'ils vont vivre encore longtemps, très longtemps. Mais c'est juste une illusion qu'on se fait croire à nous même pour ne pas être surpris, étonné et détruit intérieurement le jour de leur départ. On essaie de fermer les yeux sur l'avenir, alors qu'on sait que ce jour fatidique arrivera tôt ou tard. Et ce jour-là on ne pourra rien faire, on ne pourra pas même pas lutter pour aider notre proche. On ne pourra vraiment rien faire. La seule chose qu'on peut faire c'est observer ou atteindre le moment où viendra son dernier souffle. A ce moment, on aura le sentiment d'avoir tout perdu, d'être seul. On aura l'impression d'être la personne la plus malheureuse, la plus triste, la plus vide. Ce jour-là on comprendra réellement ce que signifie perdre quelqu'un qui nous ai cher. On comprendra la valeur qu'il avait à nos yeux que lorsqu'on le perdra définitivement. Le moment où cela arrivera nous n'aurons que nos larmes pour exprimer ce que l'on ressentira, pour montrer le vide qui se trouve en nous. On se sentira aussi comme trahis par la personne qui nous aura « abandonnée » et qui nous avait promis que jamais il ne nous quitterait.

Plus tard lorsque j'étais en Martinique l'année de sa mort, j'étais bouleversée de voir sa chambre vide, sans aucune trace de vie, sans aucune trace de ma grand-mère... J'avais perdu ma confidente, ma 2ème maman. Certes, je ne la voyais pas souvent. Mais on n'avait créé entre nous deux un lien très fort, qui s'est détruit lorsqu'elle a rejoint mon papi au ciel.

Aujourd'hui ça fait 6 ans bientôt 7 ans qu'elle n'est plus là avec nous. Mais, même en ayant grandi cela m'arrive de pleurer sa mort, ce que je regrette le plus c'est de ne pas avoir encore pu me recueillir sur sa tombe et de ne pas avoir pu passer plus de temps avec elle. Tous les 3 ans, quand on y retourne je regarde nostalgiquement sa maison, sa chambre. Il y a toujours ce voile de tristesse qui recouvre mes yeux. Mais je reste forte, pour moi, outre le fait qu'elle ne soit plus là, elle est et restera toujours ancrée dans mon cœur et en moi.

Voilà une nouvelle petite histoire, j'espère que vous avez aimé. 

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