Chapitre 6

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Lorsqu'elle m'aperçut, je vis de la peine dans son regard. Je me retournai rapidement, séchant les quelques larmes qui avaient coulées sur mes joues. Je ne voulais pas qu'elle se sente mal, qu'elle culpabilise d'être partie. A sa place j'aurais tellement peur de lui faire peur. Mais elle ne me faisais pas peur, au contraire, je me sentais en sécurité avec elle. Et d'un côté ça me faisais mal. La seconde d'après elle frappa à la porte. Je me levai en soupirant. Ne pouvait-elle pas entrer chez elle sans frapper ? J'ouvris la porte, plaquant un sourire sur mon visage.

- Tout va bien ? lui demandais-je. C'était plus fort que moi.

- Je suis désolée, j'ai un petit imprévu ... Je repasserais demain ? Enfin, si ça ne te dérange pas, sinon je comprends que ...

- Ne t'en fais pas, reviens quand tu veux, aucun problème. Tu es chez toi ici.

Elle me sourit. C'était plus fort que moi, je me penchai pour la serer dans mes bras. Elle était plutôt froide, mais j'oubliai vite cette remarque en sentant qu'elle avait retenu sa respiration. Est-ce qu'elle avait envie de me mordre ? Est-ce que mon odeur, ou mon cou, l'attirait ? Je me reculai doucement, pour ne pas lui montrer que quelque part cette situation me prenait de court car je n'y avais pas penser. Je lui souris avec tout mon cœur. Celui-ci se serra dans ma poitrine en la regardant partir, à allure normal. Je restai sur le pas de la porte jusqu'à ce qu'elle disparaisse de mon champ de vision.

[...]

Il m'était impossible de ne pas m'inquiéter pour Kate. C'était comme si une partie de mon âme était en danger permanent : je ne pouvais pas m'empêcher de tourner en rond dans la maison, espérant la voir arriver dans la rue, son sourire magnifique plaqué sur son beau visage.

C'était dans ma nature et mon quotidien de m'inquiéter pour Kate, de prendre soin d'elle, de faire attention à ce qu'elle aille bien et à ce qu'elle ait tout ce dont elle a besoin. Je sais qu'elle est quelque part, plus ou moins loin, avec des gens plus ou moins humains à faire des choses plus ou moins légales. Je ne pouvais pas croire au tournant qu'avait prit ma vie.

J'attrapai mon téléphone, et composai son numéro. Aucune réponse. Je mis le reste de fierté que j'aurais pu avoir de côté, et la rappelais. Aucune réponse de nouveau. Son injoignabilité ne me rassurais en rien. Est-ce que les vampires étaient anti-téléphones ? Est-ce que c'était trop compliqué de répondre au téléphone trente secondes ?

Soudain, la panique s'empara de moi. Et si elle était mal ? Si son " imprévu " c'était révélé être grave ? Si elle était en danger ? Mon dieu ... Mon cœur s'emballait si vite. Il fallait que je l'ai au téléphone, que je la vois, je ne pourrais jamais m'endormir sinon. Mais à partir de la forêt, je n'arriverais jamais à retrouver le chemin jusqu'à leur maison. Enfin la maison des autre vampires. Vampires non de dieu !

Je ne savais réellement pas quoi faire. J'attrapai mes affaires, c'est à dire mes clés et mon téléphone, avant de sortir. Quelles étaient les chances que je la croise en ville ? Très mince, quasi inexistantes, mais je ne pouvais pas rester chez moi plus longtemps comme ça, à tourner en rond pour rien.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 23, 2018 ⏰

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