Noces Forcées

L'assaut de trop (2/2) 🔸3

La balle avait atterri dans un mur.
Avec le recul, j'avais été projeté deux pas en arrière.

Choqué que le coup soit vraiment parti, et surtout terrifié de ne pas l'avoir touché, je paniquai.

Ma cible riait, se pensant intouchable, à cause de mon manque d'expérience.

Mais le deuxième tir fut le bon. Une balle en plein thorax.
Le plus choquant, après avoir tiré sur quelqu'un, c'est de voir que cette personne est encore debout, et qu'elle continue d'avancer, pendant que son sang coule abondamment.

J'ai tiré une troisième fois en fermant les yeux, j'ai entendu mes sœurs, ma mère, mais aussi les autres agresseurs crier d'effroi.

Quand j'ai ouvert les paupières, l'homme avait été éjecté à plusieurs mètres. Du sang avait giclé sur les murs et sur tous ceux qui étaient derrière lui.

Je m'approchai, l'arme toujours pointé vers nos ennemis, et là, ce fut l'horreur.

Le visage de l'homme était déchiqueté. De la chair pendait, retenue par un fin fil de peau.
Sa mâchoire et ses dents étaient à vifs, son œil gauche sortait de son orbite.
Des suées glaciales parcouraient tout mon corps, les battements de mon cœur ralentissaient : J'étais sous le choc.

Comme tout le monde d'ailleurs.

L'un des hommes se mis à gémir puis à pleurer.  Il s'écroula à genoux en poussant un cri terrifiant, avant de me hurler : « TU AS TUÉ MON FRÈRE ! » 
Afin de ne pas laisser paraître que j'étais traumatisé, je lui rétorquai avec la même voix que lui : « ET SI VOUS NE DÉGAGEZ PAS DE CHEZ NOUS, JE VOUS TUERAI TOUS ! NE REVENEZ JAMAIS ! NE VOUS EN PRENEZ PLUS JAMAIS À MA FAMILLE !!! » 

Une quatrième balle sortit du canon, pour les effrayer. Ils se hâtèrent de récupérer le cadavre de leur collègue et quittèrent l'appartement.

Après mettre assuré qu'ils étaient réellement  partis. J'ai jeté l'arme au sol et je me suis écroulé dans les bras de ma mère, en pleurant :
« J'ai tué quelqu'un ! » Les coups de feu résonnaient encore dans ma tête, l'image de cet homme toujours debout après avoir été touché au thorax puis son visage en charpie me hantaient déjà.
Ma mère me répondît en caressant mes cheveux : « Eren ! Tu as fait ce qu'il fallait pour défendre ta famille ! Tu n'as pas à t'en vouloir »
Elle jeta un regard de dégoût à mon père en ajoutant : « Tu as été un homme comme il en existe peu. »

Mes sœurs me sautèrent dessus, en larmes. Je les ai serrées tellement fort contre moi, j'étais tellement soulagé qu'elles n'aient aucune blessure, aucun coup.
Mes parents, par contre, étaient dans un sale état.
Ma mère saignait du nez, et avait déjà plusieurs hématomes. Mon père avait la lèvre inférieure fendue, la bouche en sang et un coquard.
Quant à moi, je n'étais pas mal amoché non plus : Hématomes, bleus et l'arcade droite cassée.

Les coups de feu ont amené tout le voisinage à notre porte, grande ouverte, exposant au grand jour l'ampleur des dégâts causés par ces hommes et aussi le meurtre qui venait d'être perpétré chez nous.

La police et l'ambulance furent appelées malgré que mon père n'aient pas arrêté d'aboyer qu'il ne fallait pas le faire.

Ses propos me mirent dans une colère noire, à tel point que je lui mis mon poing dans la figure : « QUOI ?! TU TE FOUS DE MA GUEULE ?! REGARDE TA FEMME !!! REGARDE TES FILLES !!! COMMENT TU PEUX ENCORE NOUS DIRE DE NE PAS APPELER ?!? ILS VONT REVENIR ! EST-CE QU'ON VA ENCORE FUIR EN DÉMÉNAGEANT ?! »

Il me hurla : « TU COMPRENDS PAS EREN ! SI LA POLICE S'EN MÊLE, ON EST TOUS MORTS ! »

Il continua : « ON DOIT PARTIR TOUT DE SUITE, CE QUE TU AS FAIT VA DÉCHAÎNER LEUR COLÈRE ! LA PROCHAINE ÉTAPE C'EST LA TORTURE, C'EST SUR !!! ON DOIT FUIR ! JE N'AI PAS LEUR ARGENT »

Il pleurait à chaudes larmes en s'excusant de nous infliger ça, en disant qu'il était un homme pathétique qui ne nous méritait pas. 

Je lui demandai « Mais qu'est-ce que tu as fait papa ?! »

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Voilà ! J'espère que cette troisième partie vous a plue ! N'hésitez pas à liker et à commenter ! C'est toujours encourageant ! 😊