Le biker et moi 2- Ethan (bientôt édité !)

Chapitre 3 : Première rencontre

Rien n'était encore arrivé de notable depuis ma prise de fonction sur mon nouveau poste. Je traitais les affaires avec Mike, nous avions surtout fait des auditions pour résoudre des affaires en cours, pas mal de paperasses aussi. Rien de transcendant. J'avais cependant remarqué que régulièrement, mon binôme s'absentait pour passer un coup de fil ou bien répondre au téléphone. Je crois que ma présence le dérangeait. Je faisais mine de ne pas m'en rendre compte et il baissa petit à petit sa garde. Je surpris une conversation un midi :

- Ok, mais passe de bonne heure, dès 7h30.... Il n'y aura que les gars de garde, j'en fais mon affaire. Il ne faudra pas traîner, Candy est du genre matinale.... putain t'es con ! Ma coéquipière ! A demain !

Il raccrocha et s'assura qu'il n'avait pas été entendu. Je savais déjà que j'allais embaucher très tôt demain, je sais la curiosité est un vilain défaut, mais dans mon métier c'était essentiel. Je voulais savoir ce qu'il trafiquait. J'espérais que Mike n'était pas un ripoux. Cela m'aurait ennuyé. Je l'appréciais vraiment, il était un peu plus jeune que ne l'aurait été mon père s'il était en vie. Il faisait parfois office de figure paternelle dans ma vie. Mais le devoir avant tout. Je devais avoir le fin mot de l'histoire. Je ne changeais pas d'attitude et débauchais comme d'habitude. 

Ce matin-là, je crois que le sort se démenait pour que je ne puisse pas suivre mon plan. Pour commencer je ne pus dormir, ma sœur et son biker ayant fait des vocalises une bonne partie de la nuit. Ensuite au moment de me vêtir, je me rendis compte que toutes mes tenues pour aller travailler avaient rétréci. Paola avait dû tout faire bouillir. Je me retrouvais avec un chemisier auquel il manquait une taille. Le tissu si ajusté menaçait de faire craquer le bouton au niveau de ma poitrine. J'avais été plutôt bien pourvu de ce côté-là. Bon rien d'extraordinaire non plus, juste une belle poitrine. Sauf que le chemisier moulait mon torse et mettait un peu trop en avant mes atouts féminins. J'enfilai une veste pour camoufler un peu, mais ce n'était pas concluant.

Je pris deux cafés sur la route afin d'avoir un prétexte pour aborder Mike même s'il était accompagné. Bien sûr c'était sans compter sur la tornade rousse qui me rentra dedans en arrivant. Je me retrouvai avec une tâche de café sur la poitrine. Confuse elle tenta de nettoyer sa maladresse. Nous étions toutes les deux accaparées par le nettoyage que nous ne vîmes pas l'homme enter d'un pas déterminé dans la pièce. C'est son regard brûlant qui me fit relever la tête. Un éclat lubrique traversa son regard. La scène avait tout d'un mauvais porno, la blonde à forte poitrine qui se fait peloter par sa copine rousse. Si je n'avais pas été happée par ses yeux, j'en aurais ri. 

Il était l'Homme avec un grand H. Il incarnait la virilité brute. Sa taille imposante, presque deux mètres je dirais, sa carrure carrée et finement musclée, sa barbe et son regard anthracite, tout chez lui transpirait le mâle alpha. Je me liquéfiais sur place. Il ne m'avait pas touchée que j'étais déjà conquise et prête pour lui. Je ne réagis pas tout de suite quand je sentis des lèvres sur les miennes, son sourire appréciateur me fit revenir à la réalité et j'écarquillai les yeux en comprenant que ma collègue m'embrassait. Mais qu'est-ce qui lui prenait !? Elle finit par s'écarter, les pommettes rouges et le souffle court. Je n'avais pas répondu à son baiser et mon regard explicite la força à se justifier. Elle bafouilla :

- Je... enfin je croyais.... enfin tu vois, tes seins, ton corps... j'ai cru que...

- Bon sang ! Mais qu'est-ce que tu me chantes !? Si tu as cru que je te faisais des avances désolée, mais je n'ai pas d'attirance pour toi la tornade ! Alors bas les pattes et que ça ne se reproduise pas ! Bon sang ! Heureusement qu'il n'y a personne encore !

J'y étais allé un peu fort, elle se mit à sangloter ! Je la pris dans mes bras en soupirant !

- Arrête de chialer ! On est collègues, un peu amies mais ça n'ira pas au delà ! C'est clair ?

- Hum, oui d'accord, excuse-moi encore !

Je la quittai et me dirigeai vers le bureau de mon collègue me rappelant mon objectif de cette arrivée matinale. Je le vis discuter avec l'homme. Je captais alors un bout de conversation :

- Bon sang, qu'est-ce qu'elle fiche déjà là ?

- La blonde ?

- Oui c'est Candy.

- C'est vrai qu'elle a tout d'une douce sucrerie.

Je le vis se lécher les lèvres. Si si je vous assure. Comme le grand méchant loup, il se léchait les babines. Il s'imaginait déjà me bouffer toute crue et dans d'autres circonstances je l'aurais bien laissé faire.