Chapitre 33

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La journée touchait à sa fin, mais pour Yuki, les dernières minutes de cours s'étiraient comme une éternité

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La journée touchait à sa fin, mais pour Yuki, les dernières minutes de cours s'étiraient comme une éternité. Tandis qu'elle rêvait d'un bon repas — un poulet caramélisé, peut-être — son professeur d'anglais interrompit brutalement ses pensées.

« Excuse me, Miss Yuki! Can you read Scene Three, Act Five of Romeo and Juliet, please, because your dear comrades seem to be a little lost? » lui demanda son professeur d'un ton légèrement agacé.

Yuki leva les yeux au ciel, amusée, avant de répondre d'un ton faussement courtois.

« Of course, Miss, » répondit-elle, sa voix teintée d'un léger sarcasme. Elle se leva avec une grâce naturelle, attrapa son livre d'une main élégante, puis se racla la gorge avec un air nonchalant.

Elle débuta sa lecture, son ton mesuré, presque hypnotique.

« O my love, my wife! Death that hath sucked the honey of thy breath, hath had no power yet upon thy beauty... » récita-t-elle, captivant l'attention de la classe entière.

Quand elle termina, un silence stupéfait s'installa brièvement, avant que le professeur ne brise la tension en applaudissant.

« Very good, really... That's what I expected from you, » la complimenta-t-il. « Thank you, Yuki. »

« You're welcome, » répondit-elle avec un petit sourire en coin, avant de replonger dans ses pensées.

À peine la cloche avait-elle retenti que Yuki rangeait déjà ses affaires avec une rapidité efficace. « Bye-bye tout le monde, à demain ! » lança-t-elle, sans attendre de réponse, traversant la classe avec sa démarche assurée, le regard fixé sur la sortie.

Quelques élèves lui firent des signes de la main et répondirent : « À demain, Yuki-chan ! » ou encore « Yuki-sama ! » comme s'ils parlaient à une idole lointaine.

Yuki soupira intérieurement. Ce respect exagéré qu'on lui vouait la fatiguait parfois, surtout qu'elle était plus jeune que la plupart d'entre eux. « Si seulement ils comprenaient que ça ne m'intéresse pas, » pensa-t-elle.

La réunion qui portait principalement sur l'organisation du prochain festival de sport, Yuki s'installa dans la grande salle, observant distraitement les élèves qui, comme à leur habitude, la dévisageaient avec un mélange d'admiration et de crainte. Cela l'irritait profondément. Ce respect quasi révérenciel la lassait, surtout lorsqu'on abordait, avec insistance, le président du lycée Bright Centrair, l'éternel sujet de conversation qui l'exaspérait. Il suffisait qu'on mentionne son nom pour que tous les regards se tournent vers elle, comme s'ils attendaient une réaction spéciale.

Yuki soupira, dissimulant son ennui derrière une expression parfaitement neutre, avant de jeter un coup d'œil à la scène chaotique qui se déroulait non loin d'elle. Kyôya Sata, le vice-président désinvolte, était en pleine dispute avec Nobuchika Ginoza, le responsable des finances. Leurs échanges étaient aussi bruyants qu'inefficaces, un spectacle familier auquel Yuki n'accordait qu'un intérêt passager.

FRANGINE (Brothers Conflict Fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant