Chapitre 4 - Sauf

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Recroquevillé sur moi même, je les vois s'avancer de plus en plus rapidement vers moi. Fini le beau visage, les cheveux blonds qui inspirait la confiance, elle sont toutes aussi répugnantes les unes que les autres. Je suis trop en profondeur pour pouvoir remonter à la surface, et je suis trop lent comparé à elles. Je bascule ma tête en arrière et regarde une dernière fois le ciel, je distingue le bleu du jour et le soleil, sa lumière n'est pas tellement puissante, on doit être en fin d'après midi, je ferme les yeux et me laisse faire. "A l'aide". Ces mots sortent seuls,je suis tellement désespéré. Lorsque la première sirène arrive, les crocs en avant prêt à m'arracher le premier bout de chair venu, j'entends une voix dans ma tête, la même qui m'a dit comment me défendre dans la forêt, elle est toujours aussi douce et paisible, ses mots sont clairs "Souffles, fais une bulle autour de toi, elles ne peuvent pas sortir de l'eau entièrement." Je m'execute. Lorsque le premier monstre arrive, j'inspire profondément et relâche tout l'air que mes poumons contiennent. Alors, une bulle d'un grande dimension se forme. Elle pourrait enveloppé la moitié d'un corps. Et c'est ce qui est arrivé. La première sirène entre à l'interieur juste avant de me percuter. Un cri strident est sorti de son immonde bouche, il est capable de vous assommer. Je porte mes mains à mes oreilles de façon à ne plus entendre mais elle persiste, c'est alors qu'elle s'est mit à trembler de son corps qui s'est décomposé en même temps. Ses soeurs ayant assisté au spectacle font demi retour, je ne les voies plus. Je décide de remonter à la surface. Je ne vois rien , une brume épaisse me cache le paysage. Sans plus attendre je décide d'aller tout droit, il me faut prendre une décision au plus vite, car elles pourraient revenir, et c'est celle qui me semble être la solution la plus évidente. Néanmoins, je ressens quelque chose de bizarre, comme un mauvais pressentiment.

Voilà dix minutes que je nage à l'aveugle, la brume est toujours aussi épaisse, j'ai faim, j'ai froid et j'ai peur. Il règne en silence dans cet endroit à vous glacer le sang. Le seul bruit présent est celui de vaguelettes provoquées par mes brasses. Fatigué; je décide de me reposer un peu, je me mets en position de planche, comme j'ai vu les proudwaters le faire souvent je n'ai pas de mal à reproduire leurs mouvements. Je les ai toujours trouvé admirable, leur élégance et leur agilité dans l'eau n'avait pas d'égal. Cette pensée me ramène à mon village. Il me manque, ainsi que ma famille, cela fait seulement une journée que je suis partie mais j'ai l'impression de ne plus y être retournée depuis des années. Tout me manque là bas, les patés de maisons, les couleurs, certains des treesages, ma mère et mon père. Je repense à ce qu'elle m'a dit, que je devais trouvé la cité du temple des maîtres, mais si cela n'existait pas ? Et quand bien même elle existerait, que devrais je trouver là bas, que faire ? Et pourquoi la sirène me connaissait ? Un bruit étrange me fait sortir de mes pensées. "Qui est là, dis-je". Comme si quelqu'un allait me répondre.

"Pars", encore cette fille, mais sa voix est sèche, comme si elle me donnait un ordre, ses conseils sont loin maintenant. Je demande pourquoi je lui obéit à chaque fois. Parce qu'elle a toujours eu raison. Je me remets en position de nage et brasse sans aucune direction. Tout est calme, trop calme. Lorsque mes pieds touchent le sol, je sens quelque chose me retenir. Un frisson parcours mon corps. J'ai peur de me retourné, mais il le fit à ma place. Le visage ensanglanté, parcouru d'une morsure au niveau de son cou, il a les vêtements déchirés. Il est méconnaissable, mais pourtant il est là. Le garde qui a tenté de me tuer. Tout est différent chez lui, ses pupilles sont noirs, noires comme le fond du lac, un noir effrayant. Il n'est pas lui même, je me souviens d'un cour chez les proudwaters qui disait que les sirènes, si elles ne mangent pas leurs proies, elle peuvent les transformé. Leur venin dans les veines d'un humain le rend inconscient et le transforme en une véritable machine à tuer. Il serre mon poignée de plus en plus en fort, il pourrait le briser s'il le souhaitait. J'essaye de me dégager, mais je n'y arrive pas, il me tire d'un coup sec vers lui et m'attrape à la gorge. Je ne sais comment faire et je commence a suffoquer, il appuie ses pouces sur ma gorge, je ressens le goût du sang dans ma bouche, je n'arrive pas à crier tellement la pression de ses mains est puissante. Je me débat et attrape sa tête, je place les miennes sur ses yeux et appuie de toute mes forces, il ne vacille pas d'un centimètre. Je ne sens plus rien en moi, c'est la fin. Je laisse retomber mes bras et baisse les yeux. L'eau. Je tends mes pieds de façon à pouvoir entre en contact avec elle. Au simple effleurement, je sens en moi cet air qui me manquait, malgré que le monstre soit toujours en train de m'étrangler, sans rien faire d'autre. Je rassemble mes jambes au niveau de mon torse et les projette un avant. Elles percutent le garde qui me lâche et recule de quelques poils. Je tombe violemment sur le coccyx et lâche un léger sanglot. Je n'ai pas le temps de penser à ça, je me relève et commence à courir, suivi par la créature derrière. A peine sur la rive, je suis déja rattrapé. Il m'attrape et me balance violemment contre un rocher que mon dos frappe. Je hurle de douleur. Je n'arrive pas à me relever et regarde arrivé la bête. Lorsqu'elle arrive à ma hauteur, j'entends le claquement d'une corde, le même bruit qui m'a sauver la vie à mon arrivé au lac. La corde lui attrape le coup et l'entrainbe dans l'eau. Elle sort. Elle est pareille qu'à notre première rencontre, les cheveux blonds, un tête d'une beauté incomparable. La seule différence est le bas de son corps qui a laissé place à de longues jambes. Elle est couverte d'un léger voile lui cachant ses parties intimes. La corde dans une main et l'autre en l'air, elle attrape celui qui aurait pu m'assasiner et le plaque contre le sol. Le choque provoque une secousse. Elle se met à cheval sur son torse lui attrape la tête et la frappe a plusieurs reprise contre les pierres. Du sang noir avec des nuances de vert jaillit de son crane et puis plus rien. Je suis plongé dans le noir et perds connaissance.

La furie des élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant