Égérie

Chapitre 58 🖋

Narration Danielle :

- Voilà, nous y sommes, annonce le chauffeur.

Quoi ? Déjà ? Je regarde Ken qui semble tout aussi surpris que moi. Pourtant nous sommes bien en bas de mon immeuble. J'ouvre la portière prête à sortir lorsque je réalise que je n'ai pas envie d'écourter notre discussion. Pourtant notre sujet de conversation n'est pas très sérieux, il est même sans importance. Une conversation lambda, sans prise de tête mais je me sens bien. Je n'ai pas envie de quitter cette voiture alors qu'il s'apprête à rejoindre les autres. Mais je ne suis pas d'humeur à sortir non plus. J'hésite un instant est prends la parole quitte à passer pour une allumeuse de première :

- Je sais que tu dois rejoindre les autres mais... Tu veux monter boire un verre ?

Ken me regarde un léger sourire au coin des lèvres. Je comprends alors qu'il n'est pas contre ma proposition, ce qui me rend soudainement moins nerveuse.

- Va pour un verre !

J'élargie mon sourire et nous sortons tous les deux du véhicule. Je remercie une dernière fois le chauffeur et referme la portière avant de me diriger vers l'entrée du bâtiment. Je tape le code et il nous faut moins de deux minutes pour rejoindre mon appartement. Une fois à l'intérieur Nuts s'empresse de nous faire la fête.

- C'est moi ou ce chien m'adore ? lance Ken un brin amusé.
- C'est possible, souris-je en refermant la porte d'entrée.
- Un peu comme sa maitresse.

J'essaye de ne rien montrer mais mon sourire me trahis lâchement, lui donnant clairement raison. Ken le remarque et me regarde satisfait, ce qui me mets quelque peu mal à l'aise.

- Tu veux boire quoi ?
- La même chose que toi.

Je me sers deux verres de la boisson choisi et les poses sur la table basse.

- J'espère que t'aimes le thé glacé.

Il part à rire.

- Je vais finir par croire que t'as peur de m'embrasser à nouveau.
- L'alcool me fait faire n'importe quoi Samaras.
- Putain moi qui compter sur lui pour t'avoir dans mon palmarès, lâche-t-il d'un grand sourire.
-Hey ! dis-je en le lui tapant légèrement le bras.

Le sourire que j'aborde me donne aucune crédibilité, à croire que j'ai quinze ans. Finalement cette soirée s'annonce amusante et peut-être pleine de rebondissements...

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