Chapitre 183 🖋

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Narration Mekra :

C'est à quelques mètres du TourBus que les gars et moi, observons la scène. C'est à peine si j'arrive à comprendre ce qu'il se passe. Danielle fait rouler sa valise sur le goudron, tout en se dirigeant vers la sortie du complexe où à lieu le festival.

- On m'explique pourquoi il ne l'a rattrape pas ? demande 2zer, surpris.
- Peut-être parce qu'il n'en a pas envie, lâche Hugz.
- Ou peut-être parce qu'il a peur, lancé-je simplement.
- Peur de quoi ? De Dani ? me questionne mon frère confus.
- Peur de ses sentiments, réponds-je. 

Ken croise nos regards avant d'entrer définitivement dans le bus. J'observe Danielle s'éloigner davantage quand je décide subitement de la rattraper.

- Dani ? Attend ! Tu peux peux pas partir comme ça !

Elle se retourne afin de me faire face. Son visage est dévasté par les pleurs. À ce moment précis, mon ventre se ressert brusquement. La voir dans cet état me fait mal. J'apprécie cette fille et même si je considère Ken comme mon frère, je ne veux pas la voir souffrir à cause de lui. 

- Je suis désolée Haks...

Danielle fond en larmes et je le prends dans mes bras.

- Désolée de quoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu pars ?
- J'ai pris son téléphone, j'ai lu les messages de Karidja et... Et... C'est trop pour moi, sanglote-t-elle.
- Il tient à toi Danielle ! Karidja c'est des conneries ! Y a rien avec elle !
- Arrête de le défendre, s'il te plaît...
- Je le connais Dani ! Je le connais par cœur...
- Je suis désolée...

Danielle se détache de moi afin de s'éloigner à nouveau. Malgré ça, je ne lâche pas le morceau pour autant. 

- Comment tu vas rentrer à Paris ?
- En train ! dit-elle, tout en continuant à marcher
- Danielle...

Elle se stoppe.

- Hakim, je t'en supplie, laisse moi partir. Je vais me débrouiller, OK ? s'efforce-t-elle de sourire en séchant ses larmes.
- Tu es sûre ? Je peux au moins t'appeler un taxi, non ?

Elle hoche la tête négativement et me prend une nouvelle fois dans ses bras.

- Merci pour tout. Je t'envoie un message quand j'arrive à Paris.

Elle me regarde un instant et reprend sa valise déterminée à rejoindre le centre ville par ses propres moyen. Je la regarde s'éloigner sans un mot.

Au fond, il fallait s'y attendre. Ken a joué avec le feu et il a finit par se bruler...


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