Le jour de ma métamorphose

Chapitre 3

Deux enseignantes sont venus me chercher. « Ça va ? Pas trop stressée ? » me demande l'une d'entre elles.
Je répondis d'une voix croassante « Un peu... »
Elle me regarda avec pitié et détourna le regard.
Super Shaina !Montre bien que tu as peur ça va t'aider c'est sur ...
J'arrivais alors dans une grande pièce doté pour seul décor d'un siège et d'un petite table. Sur cette table il y avait une seringue remplit d'un liquide bleu et un gros casque qui avait l'air encombrant.
L'autre femme pris la parole :  « Assied toi sur le siège s'il te plaît »
Avec appréhension je m'assieds sur le fauteuil inconfortable et attend impatiemment la suite du test. La même femme vas chercher la seringue et le casque. Elle me met le casque sur la tête de telle sorte à ce que je ne puisse plus rien voir ni entendre. Puis elle approche la seringue de mon bras et sans me prévenir me plante l'aiguille dans le bras. Je me sens partir en arrière, juste avant que je ne m'endorme j'ai le temps d'entendre un « Bonne chance jeune fille » et je tombe dans la simulation.

Je me réveille dans une sorte d'usine désaffecté. Je commence à paniquer et tourne sur moi même à la recherche d'élément qui pourrait m'éclairer sur l'endroit où je suis. Il n'y a rien. J'attends encore quelques minutes tentant de respirer calmement puis alors que je désespérait de comprendre, un homme apparaît à l'autre bout de la pièce. Il approche assez rapidement de moi ,tenant un objet dans sa main gauche. Plus il se rapproche et plus je le distingue clairement.
Il tient un pistolet dans sa main.

Je me fige et fixe l'arme. Je ne veux absolument pas bouger de peur qu'il me tire dessus. Il lève la main et me vise. Je suis pétrifiée , je n'avais pas l'intention de mourir aujourd'hui ! Puis il appuie sur la détente et le coup part. J'ai comme l'impression de voir la balle sortir du canon au ralenti, je ne comprends plus rien. La balle arrive lentement vers moi et je réalise que si je ne bouge pas très vite elle va finir dans ma poitrine. Je me décale de justesse et je l'observe passer à côté de moi. Puis comme si quelqu'un avait appuyer sur le bouton « play », la balle finis sa course à l'autre bout de la pièce à toute vitesse et s'écrase contre le mur avec un bruit mat. Reprenant mes esprits je la quitte des yeux et me tourne vers l'homme. Il ne bouge pas, puis tourne son regard vers moi et annonce d'une voix atone « Fin du test. Résultat Metamorphe de niveau 4. Statut dangereux.Processus de réveil enclenché. Mise en isolement recommandé. »

Il ferme la bouche et disparaît dans le noir. Je reste figée sur place. Alors c'est vrai je suis bien une métamorphe. Mais pourtant il n'y a rien eu de particulier, j'ai juste esquivé une balle de pistolet... bon OK quand je me redis cette phrase je me dis que c'est définitivement pas banal. Mais je ne me suis pas transformé en animal pour autant alors pourquoi metamorphe ? En plus, je ne sais pas à quoi correspond le niveau 4, ni pourquoi je suis sensé être dangereuse alors que tout ce que je risque de faire de dangereux dans ma vie c'est renversé du chocolat chaud sur ma mère par accident.

Je ressent alors une grande fatigue et tombe au sol de façon très gracieuse (ironie bien sur) Je me réveille dans la salle de départ sur le même siège inconfortable. Mais je ne m'attendais pas à un tel comité d'accueil : une dizaine de policier m'entourent pistolet en main et les deux femmes qui me paraissaient sympathiques premier abord me regarde  maintenant avec haine. Celle qui m'avait parler au début se penche vers sa collègue et dit hargneusement : « Et dire que j'ai parlé avec une bâtarde de métamorphe » L'autre femme acquiesce lentement ne détachant pas son regard méprisant de moi. Je me sens comme honteuse de ce que je suis et baisse les yeux. Je ne comprends pas leurs haines ,pourtant je suis toujours la même personne qu'il y a 10 minutes non ? Mais maintenant que le test m'a officialisé « métamorphe » les gens ne me regarderont plus de la même façon c'est comme ça et il faut que je m'y fasse.

Un des policiers me relève avec brutalité et un autre me lie les poignets. Je suis emmené de force malgré mes protestations virulentes dans une petite cellule ne contenant qu'une couverture sale en guise de lit et un trou malodorant pour ,je l'imagine, les toilettes. Je me dis que maintenant ça va être ça ma vie et peut être même que demain ils vont m'exécuter car je suis une métamorphe... Je m'écroule sur le sol ,fatiguée et amorphe. Et je m'endors sur ces sombres pensées.