38ème Partie🌍

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Tunde était en réalité mon frère Osman. C'est là que j'ai compris que l'amour que je croyais éprouver pour lui n'était autre que de l'amour fraternel. Et aussi le comment et du pourquoi de notre soit disant amour, je remercie surtout Dieu de nous avoir épargné de commettre un péché car le simple fait de s'embrasser est déjà abominable alors n'en parlons pas si nous avions couché ensemble comment je serai, j'avais très honte de moi vis à vis de lui .. Mais bon j'essaye de masquer ma honte et leur faire face ....

C'est lui mon frère, le seul qui m'a soutenu contre vents et marées, il était là devant moi durant des mois et je n'ai pas su que c'était lui...  L'attirance que j'avais pour lui n'était que l'instinct fraternel...

Moi: Osman 😭😭😢.. Tunde c'est toi??

Tunde/ Osman : ouii c'est moi même, c'est moi Osman.. Ma Saraphina à moi.

Je me jetais dans ses bras, nous pleurions tous, on se serrait fort dans les bras comme si nous étions entrain de rêver et qu'on allait bientôt nous réveiller.... J'avais même oublier qu'il y'avait ma mère et ma sœur Marie avec son mari Rayan avec nous... Je ne voulais pas le laisser et lui aussi...

Marie: laisse nous profiter d'elle aussi Osman...

Il se poussa et nous laissa, on se regarda d'abord  dans les yeux il y avait une très grande gêne à son niveau mais moi j'avais décidé de tout oublier, de vivre pleinement, de profiter du restant de ma vie avec la tête légère, "vaut mieux vivre avec des remords que des regrets".    Je vivrai désormais du jour au jour car nul ne sait de quoi est fait demain...

Je me suis alors jetée dans les bras de ma mère, et je l'ai serré très fort, là j'ai ressenti, un sentiment de bien être jamais ressenti auparavant même avec maman Jess, ce n'était pas pareil. C'est à ce moment que j'ai compris que, quel qu'en soit le comportement de nos parents surtout de nos mères, elles sont irremplaçables.... C'est de cette chaleur maternelle j'avais besoin, j'ai pleuré très fort dans ses bras jusqu'à frôlé la crise d'angoisse... Elle n'était pas en reste , elle pleurait en me demandant pardon..

Elle: pardon ma fille, pardon ma chérie, si tu savais comment je regrette...

Je ne pouvais parler je pleurais toujours, je ne sais toujours pas pourquoi. Peut être parce que j'ai pas eu la chance de profiter d'elle pleinement dans ma jeunesse, peut être parce qu'elle a été absente durant toute mon enfance. L'enfance est la partie la plus fragile dans la vie d'un enfant, ceci étant elle doit être accompagnée d'amour inconditionnel et de bonne éducation, quelque chose que j'ai été privé... Certes je ne regrette pas ce que je suis devenue même si ce par quoi je suis passée reste à désirer, mais j'aurais aimé grandir dans l'amour avec ma grande famille, grandir en étant aimé, choyé par papa et maman, protégé par mes sœurs et frères, mais hélas, à chacun son destin, le mien était tracé bien avant ma naissance... Alors j'essaie de ranger ces idées sordides dans un coin lointain de ma tête et fais face à ces deux êtres qui, peut être ne m'ont jamais frappé mais ont participé à la cause de mes pleurs, sans oublier les coups bas de l'une et le silence de l'autre, et aussi et surtout de l'exclusion sociale que j'ai subi pendant des années, ce qui m'a valu être trop solitaire mais grâce à Jess et son mari, je suis sortie de ce sphère de solitaire...

D'autres qualifieront cela de faiblesse ou d'embarras de choix, mais moi je dirais tout juste la honte d'être aperçu comme les parents de la seule albinos du village...  Je remue fort ma tête comme pour chasser ces idées avant de faire face à ma mère et à Marie, ma soeur aînée...

Être albinos !! Est ce un crime ? ? ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant