Chapitre VIII : Quelqu'un de bien

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Deux jours plus tard...


La vie reprenait doucement son cours à Dressrosa. Les citoyens reconstruisaient leurs bâtiments, nettoyaient les rues, aidés par les tontattas et la marine.

Luffy dormait encore.

Au champ de fleurs, Hayley et Ace, assis sur des débris de pierre, surveillaient d'un œil bienveillant la tribu de Pelfuji se dégourdir les jambes. Ils avaient vite repris des forces, grâce aux meilleurs soins de la famille royale, ainsi que l'adorable princesse Manshelly. Ils avaient été sévèrement battus, mais ils étaient habitués et étaient dotés d'une solide constitution. Les plus jeunes s'arrêtaient parfois pour faire signe au duo. Enfin, surtout à Ace. Hayley tressait machinalement des tiges de tournesol. Trafalgar Law arriva derrière eux.

- La Louve, tu as une minute ?

- S'lut. salua Ace. T'as déjà récupéré, toi ?

- Law ? Tu ne devrais pas sortir, il y a encore des marines sur l'île.

- Je pourrais te dire la même chose. Pour tous les deux, d'ailleurs.

Il observa rapidement les sauvages.

- Comment vont-ils ? demanda -t-il, d'un ton pas franchement intéressé.

- Ils se remettent. Ils vont pouvoir bientôt quitter cet endroit.

Elle mit du temps à comprendre pourquoi il ne bougeait pas.

- Tu voulais me dire quelque chose ?

- Oui. C'est important. Et assez personnel.

Il insista sur cette dernière phrase, en visant Ace. Celui-ci ne s'était pas levé et attendait la suite. Law leva les yeux au ciel.

- Je tenais à te dire que ce que j'ai dit à Doflamingo n'était que du bluff.

Hayley et Ace échangèrent un regard.

- Au sujet de ta capacité de reproduction. C'était un mensonge. J'ai totalement improvisé. Je voulais te protéger de ce démon. Mais en vérité tu es tout à fait apte à enfanter. Enfin, j'imagine.

Ace jeta un œil vers la concernée, indifférente.

- C'est tout ?

- Euh, oui. fit Law, légèrement étonné.

- D'accord.

Elle reprit son activité. Law ne sut quoi faire. Il ne voulait pas encore s'en aller. Il ne s'attendait pas à autant de désintérêt. Il voulait en connaître la cause mais il n'avait pas envie d'insister, ni de démontrer sa curiosité.

- Tu... Le savais ? demanda-t-il, mine de rien, pour la faire parler.

- Je ne vois pas ce que ça change. Je crois que j'aurais même préféré ne pas savoir.

Elle soupira, se leva et lui fit face.

- Tu sais, Law, la seule chose dont je me souvienne de ma mère, ce sont ses cris de douleur en nous mettant au monde avec mon frère jumeau... Avant de mourir. Ça m'a marqué et je voudrais ne jamais connaître ça. Je ne veux pas d'enfants. Alors, savoir si je peux en faire ou pas, c'est le cadet de mes soucis.

Elle avait dit ça avec son habituelle (et déconcertante) sincérité. Law hocha la tête. Il comprit alors pourquoi il n'y avait personne de son âge parmi les siens. Il se garda bien de lui dire qu'il trouvait sa décision dommage. Il n'avait plus rien à dire au duo, alors il fit demi-tour.

La revanche de Doflamingo  🦩Où les histoires vivent. Découvrez maintenant