Chapitre 4

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«-Tu as dis que tu n'avais pas de talent, j'ai bien entendu, ou je l'ai rêvé. » Dit RM.

« - Je crois que tu as bien entendu puisque moi aussi j'ai entendu la même chose que toi. » Dit V.

J-Hope s'approcha de moi, et me pris par les épaules. Je releva ma tête et vis qu'il me regardait en souriant. Il sourit tout le temps, il est tout le temps heureux ?

« - Tu as du talent Lyna ! Au moins pour la danse. » Dit-il

Moi ? Du talent ? Je fronce les sourcils, je n'ai pas de talent. Je me mordille ma lèvre inférieur et réfléchit à ces paroles. Est-ce qu'il vient vraiment de dire que j'avais du talent ? Il doit se tromper de personne, ou alors on parle pas de la même Lyna. Car si j'en avais je le saurais non ? Pourtant depuis que je suis toute petite on me rabâche à chaque fois que je ne sers à rien et que je n'ai aucun talent. Que je n'ai aucune chose en moi de positif, que je suis inutile et d'après certaines personnes je ne devrais même pas exister. Au début je ne prêter pas attention à ce genre de chose mais plus on me le disait, plus je commençais à y croire, m'enfermant ainsi dans ma bulle. Après tout, j'ai du changer de lycée, ou d'école à chaque fois que ça tourner mal, à la fin ma mère m'a prise avec elle quand elle partait dans d'autre pays, maintenant je la suis dans tout ses déplacements. A chaque lycée je ne me faisais aucun amis, soit parce que j'avais peur que le passé revienne, soit j'avais peur de devoir partir et donc de l'ai laisser. Normalement j'aurais dût être dans un lycée normal, mais comme je m'ennuie en cours et que ma mère m'a découverte entrain de danser, elle a décidé de m'envoyer ici, en espérant que je serais seule, mais je me retrouve avec ces sept garçons.

Le regard de J-Hope me scrute et j'ai même l'impression qu'il est capable de lire en moi comme dans un livre ouvert. Je recule, me détachant donc de lui. Je baisse ma tête et me rends vite compte que pendant que je repassais le passé, ma respiration c'était dégradée, c'est comme-ci j'avais couru le marathon de New York, c'est souvent que ça m'arrive.

Je me lève précipitamment, il me faut de l'air, vite. Je prends mon sac, sous les regards d'incompréhension des garçons et sort en courant de la salle. J'entends au loin le professeur m'appeler mais je préfère fuir. Je me dirige vers les escaliers, je les gravis en un temps record et ouvre une porte. Je me retrouve sur le toit, et l'air s'engouffre difficilement dans mes poumons. Je m'avance, pose le sac. Et marche en comptant mes pas et en essayant de régulariser ma respiration.

« -1,2,3 inspire. 1,2,3 expire. 1,2,3 inspire. 1,2,3 expire. » Dis-je à voix basse.

Je regarde le ciel en essayant de refouler tout mon passé et de ne pas pleurer. Les larmes sont au bord de mes yeux mais je refuse qu'elles coulent. Je continue de marcher en inspirant tous les trois pas et en expirant tous les trois pas. J'entends des choses mais je ne dois pas me déconcentrer, je suis sur le point de faire une crise d'angoisse et je refuse.

« - 1,2,3 inspire. 1,2,3 expire. 1,2,3 inspire. 1,2,3 expire. » Dis-je encore et encore.

Ça doit faire quinze minutes que je fais sa, et je réussi peu à peu à me calmer. J'ouvre les yeux que j'avais fermé, et je remarque sur le sol huit ombres, je me retourne et découvre les sept garçons qui me regardent avec je ne sais quelle émotion, de la pitié ? De l'inquiétude ? Je baisse la tête et mordille ma lèvre réfléchissant à comment sortir de cette situation.

« - Est-ce que tout va bien ? » Demanda Jin.

« - Oui... » Dis-je d'en un murmure.

« - Tu en es sûr ? » Redemanda t-il.

« - Oui... I'm fine. » Répondis-je

J'ai pris cette fâcheuse habitude de dire I'm fine quand ça ne va pas. Je ne sais pas mentir alors je le dis dans une autre langue. Et si on écrit I'm fine comme je l'écris, si on le met à l'envers on peut lire Save me. Je pense que malgré que je veux être seule une partie de moi veut qu'on me sauve de la bulle que je me suis formée, qu'on me sauve de mon passé. Mais je préfère dire que je vais bien plutôt que d'admettre que tout va mal. Je suis silencieuse et associable à l'extérieure, mais intérieurement je hurle qu'on m'aide.

Quand mon regard se pose sur mon poignet je peux voir qu'il me reste une heure et demi avant de rentrer chez moi. Je décide donc de prendre mon sac et de partir. Les garçons eux me regardent comme-ci j'allais parler de ce qu'il se passait. Je les contourne et me dirige vers les escaliers quand une voix m'interrompis.

« - Tu vas où ? »

I'm fine but Save me [ BTS ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant