Je te le promets

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J'ai froid, ma vue se trouble. Je l'entends me parler comme s'il se trouvait loin de moi.

- Tiens le coup je t'en supplie Mike.

  "Ayuta . . . ne pleure pas . . . ne pleure plus . . ." 

Mes yeux se ferment, je n'ai plus la force de les tenir ouvert. Plusieurs voix se mêlent autour de moi. 

Je sens que l'on me porte et me pose sur une surface plane qui se met à bouger. Mes yeux s'ouvrent juste quelques instants pour voir défiler les lumières d'un plafond. Les sanglots d'Ayuta résonnent en écho avant que je ne sombre à nouveau. 

Je me réveille et entrouvre légèrement mes yeux, que je referme aussitôt aveuglés par une forte luminosité. Après plusieurs tentatives, j'arrive enfin à les garder ouvert. 

Mon regard se baisse sur l'un de mes bras équipé d'une perfusion. Je lève mon autre main et j'observe une pince installé sur l'extrémité du majeur. Je tourne ma tête vers une petite table sur laquelle est posé un appareil qui émet des bips, accompagnant le spectre de mon rythme cardiaque.

Tout cet équipement pourrait faire penser que je suis à l'hôpital, et pourtant ... 

La pièce dans laquelle je me trouve est loin de ressembler à une chambre d'hôpital. Elle a tout du standing d'une chambre d'hôtel surclassé. 

Le lit double dans lequel je me trouve est plus grand que la moyenne, un salon spacieux et une table ronde meublent le restant de la pièce. Deux portes-fenêtres habillées de rideaux en tissus nobles, laissent les rayons du soleil illuminer la pièce.

- Mais où est-ce que je suis ? 

Je retire doucement le tuyau qui me fournit en oxygène. Je tente de me redresser, mais une très forte douleur dans le dos me coupe la respiration et m'oblige à me rallonger. Je reprends doucement mon souffle. 

Je balaie à nouveau mon regard autour de moi, jusqu'à ce qu'il se pose sur ce qui semble être une sonnette. Je lève difficilement ma tête et mon bras tout en me cambrant légèrement, Je presse le bouton dans un gémissement de douleur.

Je tente de me repositionner sur le lit, mais j'ai de plus en plus de mal à respirer. Soudain pris par un vertige et la nausée, je suis dans l'incapacité de bouger.

Je me concentre pour essayer de retrouver mon souffle, tout en écoutant le bip de mon rythme cardiaque accélérer.

- Monsieur PALMER ?

Mon regard croise celui d'une jeune femme vêtu de blanc, qui m'observe d'un air soucieux. 

- Attendez je vais vous aider.

Avec des gestes délicats, elle me réinstalle dans le lit et repositionne en douceur le tuyau à oxygène. Au bout de plusieurs secondes ma respiration et mon coeur commencent à retrouver un rythme à peu près normal. 

Il m'est impossible de la quitter des yeux, son visage et cette situation me donnent une sensation de déjà vu. 

En l'espace d'un instant je revois cette autre jeune fille, venue m'aider alors que j'étais mal-en-point dans cette chambre lugubre. 

Les images se bousculent dans ma tête. 

Je me revois traîné de force sur le sol, hurler de désespoir les poings liés , le cri et le regard d'Ayuta quand j'ai été blessé et . . .  et . . .  c'est tellement confus . . .

- Comment vous sentez vous ?

- Je ... ça va, enfin je crois.

- Je vais appeler le médecin pour qu'il vienne au plus vite, reposez-vous. me dit-elle en repositionnant les draps.

Le fils du tigreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant