WWIII

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12 Mars 2028

L'eau froide ruisselait sur mon corps chaud. Deux semaines s'était écoulé depuis que Valentin était partit au front et il rentrait seulement pour ce soir et demain matin. L'idée de son retour avait provoqué en moi une vague de joie et de désir plus qu'intense, son absence ayant été une réelle torture émotionnelle.

Je fermais le robinet, sortit de la douche et attrapais ma serviette pour la nouer à ma taille. Je clos un instant les yeux, faisant défiler dans ma tête toutes les images de nos derniers ébats. Je soupirais en chassant ses images qui risquaient de me rendre fou puis ressaierai ma serviette avant de sortir de la salle de bain. Un air frais m'entoura lorsque j'ouvris la porte, la baie-vitrée de la chambre étant grande ouverte, Valentin devait sûrement être à l'extérieur en train de regarder les étoiles dans le silence de la nuit comme à son habitude. Ici, loin des batailles de la guerre, l'air était encore pur et le ciel admirable, une ville bien trop calme pour qu'on puisse s'imaginer qu'à quelques kilomètres certains se battaient avec rage au prix de leur vie.

Je balayais la chambre du regard, les affaires de militaire de mon conjoint encombraient toujours l'entrée. Après m'être vêtu d'un caleçon et d'un jogging j'entrepris de les plier et de les ranger près du bureau. En posant son casque, je me dis qu'il avait vraiment choisi le pire boulot du monde. Ou alors j'avais choisi la personne la moins facile à aimer.

Un bruit me sortit de mes pensées, Valentin venait de rentrer de son évasion sous les étoiles. Il portait un simple jean et un t-shirt le mettant bien trop en valeur pour ce que je pouvais supporter. Je sentis un feu monter dans mon ventre, mon dieu ce qu'il peut être beau.

- Eh bien t'en a mis du temps sous la douche ! Lança-t-il avec un sourire en s'approchant de moi.

Arrivé à ma hauteur, il me sera d'un coup dans ses bras en déposant un baiser dans mon cou, provoquant un torrent de frissons dans mon corps.

- Demain c'est un lourd combat qui nous attend au front... l'ennemi à l'avantage et on a déjà perdue beaucoup d'effectifs.

Il s'interrompit un instant et je fermais les yeux en comprenant ce qu'il cherchait à me dire.

- Je veux connaître le plaisir dans tes bras une dernière fois avant de me perdre à la guerre Mat.

- Val...

Il leva sa tête vers moi, son regard rencontrant le mien, un frisson de désir parcouru tout mon être.

- Mon dieu embrasse-moi.

À peine avais-je finit ma phrase qu'il plaqua ses lèvres contre les miennes et m'embrassa avec avidité. Oh oui il m'avait atrocement manqué, sa voix, son corps, ses lèvres... tout mon être le réclamait. Je l'embrassais avec encore plus d'intensité, nos corps brulaient, dévorés par la passion, et une vague de désir me parcourut lorsqu'il caressa mon sexe à travers mon pantalon. Me dégageant de son étreinte, je le poussais pour qu'il s'assoit sur le lit puis retira son t-shirt.

- Laisse-moi te rendre fou Mat.

Je me mordis les lèvres et le regardais faire glisser mes vêtements à terre, révélant mon sexe dressé de désir pour lui. Sans hésitation il me prit dans sa bouche et commença des vas et viens doux et profond. J'avais rêvé de nos retrouvailles des milliers de fois et c'est plus exquis que tout ce que j'ai pu imaginer. Valentin accéléra le rythme des vas et vient dans sa gorge m'arrachant des gémissements de plaisir. Je rouvris les yeux et posa une main sur son épaule, lui intimant d'arrêter.

- T'en fais pas c'est pas finit, tu te souviendras de cette nuit longtemps mon cher.

Je lui retirai le reste de ses vêtements et le fit se coucher sur le lit, commençant à embrasser chaque parcelle de son corps j'entendis son souffle s'accélérer et son corps être prit de légers sursauts en passant sur ses zones érogènes. Arrivé à son entre jambe je déposais un baiser sur son gland avant de titiller de mon sexe ce petit halo de chair qui allait m'accueillir.

- Mathis s'il te plait...

Laissant échapper un rire, je vins l'embrasser langoureusement en le pénétrant centimètre par centimètre puis j'accélérais les vas et viens en lui jusqu'à l'entendre perdre le rythme de sa respiration. J'embrassais et mordait son cou en maintenant ses bras immobiles au-dessus de sa tête.

Nos corps chaud et transpirant joints dans l'amour et la passion me rendaient fou, son regard voilé par le plaisir provoquait des torrents de chaleur dans mon corps. Me mordant les lèvres, je me dégageais un instant de lui en lui ordonnant de se mettre à quatre pattes devant moi. J'admirais quelques secondes ses belles fesses qu'il me ravissait d'avoir en main puis le prit en levrette, lui offrant des pénétrations plus puissantes jusqu'à éjaculer en lui dans un grognement de plaisir.

Le temps de reprendre ma respiration, son sexe était déjà sous mon nez. Je levais les yeux vers lui et lu dans ses yeux une demande silencieuse que je compris immédiatement. Ouvrant doucement la bouche j'accueilli sa verge dure avec appétit. Il posa sa main dans mes cheveux, maintenant le rythme rapide de ses coups de reins dans ma bouche.

- Mon dieu j'en ai tellement rêvé... Oh c'est si bon...

M'accrochant à ses fesses pour lui permettre d'aller plus loin dans ma gorge, j'aventurai deux doigts vers sa prostate que je stimulais au même rythme que ses vas et viens. Sentant sa poigne se resserrer dans mes cheveux et sa respiration s'intensifié, je pinçais davantage mes lèvres sur son sexe. Il remplit ma bouche de sa semence seulement quelques secondes après et me caressait la tête tandis que j'avalais tout ce qu'il avait pu me donner.

Sans me laisser le temps de me relever ou de parler il m'embrassa fougueusement, nous faisant rouler dans les draps.

- Tu m'avais tellement manqué

- Toi aussi Valentin, je t'aime tellement

En guise de réponse il m'embrassa à nouveau, en me serrant fort contre lui. Nous restâmes ainsi pendant de longues minutes. Seul le bruit de nos respirations venait briser le silence ambiant. Sentant la fatigue s'emparer de moi, je me décidais à briser ce silence avant de quitter ses bras pour ceux de Morphée.

- Je n'ai aucune envie de te voir partir demain.

- Je sais Mat... je n'ai pas envie de partir non plus.

Il ne me regardait pas, ses yeux étaient rivés sur le plafond de bois de notre modeste appartement. Je passais quelques minutes à admirer son visage, ses yeux sombre et chaleureux dans lesquels j'aimais me noyer, ses lèvres fines que je n'arrive pas à regarder sans avoir envie de l'embrasser... Je finis par m'endormir, ma main serrant la sienne comme si je risquais de le perdre.

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27 Mai 2028

Mon cher Mathis,

Si tu reçois cette lettre c'est que je ne suis dorénavant plus de ce monde. Je t'avais promis qu'on se reverrai après la fin de la guerre, je suis profondément désolé de ne pas avoir pu tenir cette promesse... J'espère que tu vas bien, et que ta famille a pu survivre à toute cette terreur, ainsi je ne serais pas mort en vain.

Saches que tous les jours passés avec toi constituent mes plus beaux souvenirs et ce sont ces souvenirs qui m'ont permis de me battre jusqu'au bout sans abandonner mes paires. Je sais que ça peut être stupide de te dire ça maintenant, mais si j'avais pu rentrer je n'aurai pas laissé une minute passer avant de te demander ta main. De sceller notre union pour toujours. Car cette guerre m'a confirmé que tu étais tout ce à quoi je tiens, que tu étais la plus belle chose qui ne me soit jamais arrivé et que j'étais prêt à me battre pour ta liberté et ta vie au prix de la mienne.

J'aurai aimé te revoir et passer encore de nombreuses années à tes côtes mais je te prie de ne pas me pleurer. Retrouve l'amour et sois heureux.

Je t'aime,

Valentin

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Manges moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant