Regarde toi... Qu'est ce que tu es ? Rien, une pauvre tache inutile dans ce bas monde...
Retourne toi... Etudie ton passé. Ressens ton passé.
En toi doit sûrement monter un terrible sentiment de honte, de haine envers toi même, de rage, une profonde envie de tout envoyer valser. Pour tout recommencer. Car c'est la seule solution. Chaque période de ta vie a fait de toi un autre. Si tu ne devenais pas pire qu'avant, tu explorais une nouvelle facette de ce qu'il y a de moche en toi...
C'est lourd hein ? Tu n'as pas trop mal au dos à supporter le poid de tes antécédents ? Allez, viens, je t'emmène, prend ma main, ca va te soulager !
Petit garçon à lunettes déconnecté de la réalité des autres de ton âge, un peu naïf, rêvant d'Honneur et de Gloire... Ces quelques mots définissent assez bien ce que tu étais n'est-ce pas ? Comment ? Tu pensais à des paroles plus... Crues ? D'accord ! Allons-y !
Faible gamin binoclard focalisé, con et influençable.
Ca fait du bien de tout lâcher comme ça ? Non ? Pourtant ces mots ne reflètent que ta misérable réalité ! Autant que les autres. Mais tu as tellement honte de toi -à raison d'ailleurs- que le mettre en évidence ne fait qu'augmenter tes souffrances.
Tsss... Seuls les lâches refusent de voir la realité en face, seuls les lâches réagissent comme toi... Et tu ne veux pas être lâche n'est-ce pas ? Nooon, ce n'est pas pour toi çà... Bien attaché à l'Honneur que tu es... Alors regarde !
Regarde ce que tu étais, ton caractère qui a permit à certains de propager de fausses rumeurs vis à vis de toi. Des rumeurs terribles n'est-ce pas ? Le souvenir est très vif en toi... Mais si ce n'était que cela... Ton faible caractère, par soucis de conformité, t'a laissé les forcer à transformer ces rumeurs, en faits. Pour leur plaisir cynique. Oh, comme c'est injuste, pauvre petit... Ce n'est pas ce qu'ont dits les adultes, et oui, les adultes regardent les faits, et les faits étaient contre toi. Parce que tu étais trop con. Trop con pour te laisser faire en pensant que ca te rendrait populaire... Oh tu aurais tant aimé que les adultes sachent la vérité, mais tu ne pouvais rien dire.... Tu te laissais punir, punir et punir, à cause de ton putain de caractère à la con ! Oh tu pensais savoir au fond de toi à quel point c'était injuste. Mais sombre crétin ! Miserable petite vermine ! Peut être l'as tu simplement mérité ! Peut être que c'est ta saleté de caractère qui est derrière tout çà ! Tes goûts top éloignés de ceux de ta génération... Ces goûts que tu tenais tant à mettre en avant, parfois même à imposer... L'Histoire, la Politique, les Sciences... Ces choses auxquelles, en tant qu'enfant tu ne prêtais finalement attention que lorsque tu n'avais rien d'autre à faire, quand tu étais lassé de jouer... Tout çà pour te rendre intéressant, pouvoir, comme certains garçons être au centre de tout. Mais tu n'étais pas l'un de ces garçons. Misérable ! Même là tu as échoué ! Pourtant il est si simple de manipuler les individus, de leur mettre des idées dans la tête, de faire d'eux des pantins à ton service... Mais c'est seulement à l'heure où j'écris ces mots que cet Art t'a été donné.... Trop tard... Bien trop tard... Mon pauvre ami, avant que tu te lamentes sur ton sort, j'ai envie de te dire: "C'est la vie." Il faut faire avec ce que l'on a quand on doit le faire. Voilà tout. Et puis, tu as déménagé, plusieurs fois, après tout ca ne te changeait pas trop, c'était simple. Partout où tu allais tu avais la chance de pouvoir repartir à zéro, sans fardeau de passif... Tout aurait pu aller pour le mieux... Mais non ! Abruti ! Il a encore fallu que tu trouves le moyen de devenir le souffre-douleur de tes camarades ! Le type que tout le monde évite quand il s'agit de le réconforter, quand il a BESOIN de présence humaine, de réconfort et d'affection, mais que tout le monde approche quand il s'agit de t'insulter, de te rabaisser plus bas que terre, de te tabasser... Personne ne voyait ce qu'il t'arrivait. Tu ne savais pas pourquoi mais ca t'arrangeais. Pfff, tu savais peut être inconsciemment que c'était inutile de parler puisque tu méritais ce qui t'arrivais, tu en étais seul responsable... Là encore tu as été con... Mais tu as continué dans ta lancée, borné, comme toujours, et, le jour où des adultes t'ont tendus la main, tu as fait la pire des choses, tu as perdu tout honneur... Tu as protégé ceux qui te faisaient du mal, alors qu'ils continuaient, alors même que tu oeuvrais en leur faveur pour leur éviter de lourdes sanctions. Tu agissais par instinct, tu fonçais droit devant sans regarder à gauche ni à droite. Ok, fais ta vie... Vas y, n'écoute pas les conseils... Celui qui a failli mettre un terme à tout espoir de descendance ? Tu l'as protégé. Celui qui a mit un terme à tout espoir de relations sociales correctes ? Tu l'as protégé. Celui qui a mis un terme à tout espoir de tranquillité ? Tu l'as protégé. Tu as protegé ceux qui t'ont tués.

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Introspection
PoesíaA l'heure où passent les songes, les mots, eux, restent, gravés à jamais. Il suffit d'une feuille et d'un peu d'encre, pour laisser à jamais, la trace de mon coeur...