Mai

904 14 3
                                    

6 Mai

La neige fond doucement et après 6 mois d’hiver le printemps est de retour.

Le tombeau des Silences reprend peu à peu son apparence austère sans le manteau de neige qui adoucissait son aspect.

Le manoir abandonné retrouve son mystérieux charme qui attire autant qu’il repousse. Il serait le lieu parfait pour un film d’horreur plus particulièrement avec ce qu’on en raconte, car ici chaque habitant a une histoire avec ou sur le manoir.

Mr Moon l’épicier se plait à raconter la sienne aux enfants lors d’Halloween. Je me rappelle encore du jour où il me l’a raconté, un soir près du feu…

Ce jour-là il passait la dernière épreuve du « Test ». Le témoin avec qui il était avait peur de venir en pleine nuit car on racontait que la mère fantôme attaquait les enfants en bonne santé pour se venger de n’avoir pas pu connaitre le sien.

Malgré tout il prit son courage en main et pénétra le Tombeau des Silences peu désireux de passer la nuit au cimetière.

Avec une lampe de poche pour tout éclairage il avait ouvert la porte grinçante du hall qui se referma derrière lui en claquant. A l’intérieur l’odeur de moisit, de renfermé et de poussière le pris à la gorge tant elle était forte. L’atmosphère dans la maison était lourde, il n’était clairement pas le bienvenu.

Ne voulant pas rester plus longtemps que nécessaire il se pressa de grimper à l’étage pour trouver le fameux pendentif. Néanmoins il se trompa de chambre. Et alors qu’il était encore dans la mauvaise chambre il entendit dans le couloir des bruits de pas accompagnés de pleurs et de sanglots. Il arrêta de bouger tandis que les pas s’éloignaient dans le couloir.

Il finit par trouver le pendentif sur la table de chevet d’une chambre tapissé de papier autrefois blanc. Le sol de parquet grinçait à chacun de ses pas tandis qu’il tentait de rester le plus discret possible pour ne pas attirer l’esprit. Sur le lit écroulé il crut voir apparaitre des traces de sang tandis qu’il imaginait la scène qui s’était produite sur ce même lit lorsque la femme était morte. Il ressortit le plus vite possible porter la preuve au témoin. Il dut ensuite retourner dans la maison reposer le pendentif à sa place pour valider sa dernière épreuve. Il pénétra à nouveau dans la demeure, sursautant au moindre craquement de la vieille bicoque. Il monta les escaliers pour se rendre dans la chambre grise mais celle-ci était redevenue blanche. Tout dans la chambre semblait voir été remis à neuf. Il reposa le pendentif sur la table de chevet et au moment où celui-ci reposa sur la petite table de bois des coups firent vibrer les murs et des hurlements retentirent dans toute la maison. Les hurlements d’une femme qui accouche. Terrorisé il courut pour sortir de la maison et aperçut du coin de l’œil quelque chose qui le poursuivait.

Il réussit enfin à sortir du manoir. Il raconta son histoire mais n’y mts plus jamais les pieds.

18 Mai

Centimètre par centimètre la neige fond, on ne désespère pas de revoir le sol avant la fin du mois de mai. Avec la fin de la neige viens le début du « réveil » de l’ile. On peut recommencer à sortir se promener et les gens semble sortir d’un long sommeil. Les pas son malhabile, les sourires parfois incertain. La vie reprend enfin son cours après l’hiver.

Il n’y a toujours pas chose à faire mais au moins a-t-on quelques rares éclairs de soleil.

Profitant du beau temps une promenade dans la forêt des Anges s’imposait. C’est l’endroit parfait pour être tranquille. La forêt des Anges est en fait un bois qui fait une partie de l’ile (un peu moins de la moitié en fait), il y pousse en été de nombreuse plantes que Mme Harvey ramasse, puis utilise dans ses remèdes et breuvages. On l’appelle forêt car une partie est plus vieille, et plus dense. Les arbres y sont plus rapprocher, tout y est plus sombre. Une légende dit que dans cette forêt durant la nuit des êtres lumineux s’y promènent fuyant toute présence humaine. De par la luminosité de ces étranges être aperçut au détour d’un tronc on appelle ses lieux la forêt des Anges

31 Mai

La couche de neige est passée en dessous des 25 centimètre ces derniers jours. Finalement on ne verra pas le sol avant le mois de juin, tant pis.

Le Lac des Noyés est en train de dégeler et l’accès en est prohibé. Les jeunes aiment y faire du patin à glace, mais en cette saison la glace est trop mince pour qu’on puisse y tenir. Il y a toujours des gens pour tenter tout de même, et ils finissent généralement noyés ou hydrocuté dans les eaux glaciales du lac. Ce sont des accidents hélas courant en cette saison.

Le rêve est revenu, avec lui un nouveau meurtre et toujours ce dégout qui me pousse à écrire. Parfois je me demande si ces rêves ne sont pas la preuve que je deviens folle à vivre sur cette ile où il neige neuf mois de l’année.

Mme Harvey est venu me trouver aujourd’hui, nous avons pris le thé ensemble. Mme Harvey était une amie de ma famille. Elle fut la première à me proposer son aide lorsque mes parent son mort.

Ils voulaient rendre visite à un homme de notre famille qui a préféré la vie en grande ville plutôt que ce qu’il avait à Nastäm. Malheureusement, alors qu’ils étaient au milieu de la traversé une tempête les as surpris aussi violente que brève. Mes parents n’ont eu aucune chance et ont sombré a bord du navire.

On a jamais retrouvé ne leur corps, ni l’épave de leur bateau.

Comble de l’ironie, quelques mois plus tard l’homme qu’il devait aller voir, et qui était mon dernier parent, est décédé à son tour. Une crise cardiaque, il avait quarante ans.

Je me suis retrouvée seule, héritière d’une petite fortune et ne sachant que faire de ma vie. J’avais tous justes dix-huit ans.

Mme Harvey m’a aidé, elle m’a appris la cuisine, le ménage, les premiers soins… Elle est étrange avec ses six chats et sa curiosité presque maladive mais je lui dois beaucoup.

Le Tombeau des SilencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant