Chapitre 5 : Vendredi 5 Septembre « Un réveil émotionnel »

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Le film venait de se terminer, et pourtant, la soirée ne faisait que commencer. Il devait être dans les environs de minuit, et les autres voulaient absolument regarder les matchs de NBA qui étaient diffusés vers trois heures, voir quatre heures du matin. Pour faire passer le temps, ils allumèrent la Xbox One, et mirent NBA 2K17. À ce moment là.J'étais vraiment bien, j'étais entouré de personnes que je venais à peine de connaitre, mais peu importe, je les appréciais beaucoup. Plus important encore, maintenant qu'elle savait que j'existais, qui j'étais, j'avais de nouveau un espoir dans ma vie, une raison de vivre, et c'était Elle. Pendant que les autres étaient en train de hurler, de rire, de s'embrouiller les uns les autres pour des injustices quelconques, elle essayait de résister pour ne pas s'endormir, je le voyais car elle fermait doucement les yeux comme un petit bébé, elle était toute mignonne.

Quand un cri la réveilla, elle se releva tout doucement, puis elle me regarda droit dans les yeux, et me fit un petit bisous sur la joue. Malgré qu'il faisait presque tout noir, la lumière de la télévision éclairait son visage, et je pouvais voir qu'elle rougissait un peu, mais qu'elle avait ce sourire innocent lorsqu'elle se posait sur moi. Toute ces bonnes ondes qui émanaient de mon coeur, on pouvait ressentir que j'étais rempli de quiétude, de calme et de douceur. J'émettais tellement de bonnes ondes, que l'atmosphère qui m'entourait était comme un remède, une protection face aux malheurs de ce monde. Tout ce qui m'entourait était en train de me transformer en une personne meilleure. Non je me trompais, Elle, c'était elle qui me transformait en une personne meilleure.

Pendant que les autres enchainaient des matchs jusqu'à la diffusion, elle me demanda de l'accompagner jusqu'à la cuisine pour préparer des pizzas et aller cherche des boissons. Je pense que c'était le moment pour poser LA question. Oui, cette question, j'aurai du la lui poser pendant la journée, mais je n'avais jamais eu le courage. Lorsqu'elle sortit les pizzas du frigo et qu'elle les mit dans le four, je la pris par la taille, et lui chuchota à l'oreille :

« - Écoute moi, j'ai quelque chose à te demander, tu sais c'est pas la première fois que je t'avais vu, en réalité.. » Et c'est là que je lui dis toute la vérité, elle parut surprise, mais je vis qu'un petit sourire se dessinait sur le coin de ses lèvres. Elle parut un peu bousculé, elle réfléchit quelques secondes, puis elles s'approcha de moi, doucement, et elle me chuchota :

« Tu sais, moi non plus c'est pas la première fois que j'entends parler de toi, je t'avais déjà vu au lycée, et puis, je pensais déjà savoir qui tu étais et ce que tu avais traversé. Je crois que nous sommes pareils. Je te voyais souvent t'isoler, tu fumais seul, à l'écart des autres, et ça se voyait que tu en avais honte, mais qu'à un moment, tu n'en avais plus rien à faire de ce que pensais les autres. Tu devais te trouver tellement seul que peu importe ce que les gens pensaient de toi, ça ne t'affectait pas, et c'est ce que j'ai tout de suite aimé chez toi, tu ne prêtes pas attention aux regards des autres à ton égard, et tu réussis à vivre sans avoir besoin de se reposer sur personne. Et pour répondre à ta question, tu sais, ça ne fait seulement que deux jours que l'on se connait, mais je pense que nous nous accordons parfaitement, et qu'on pourrait aller tellement loin ensemble. Donc c'est oui ! Bien évidemment ! Tu en as mis du temps pour me le demander, après tous les signaux que je t'ai envoyé, tu n'es pas très réceptif ! »

« Oui » ... Ce mot entrait en symbiose avec mon corps, mon sang entrait en ébullition, j'avais de plus en plus chaud. Je ne pouvais pas croire ce qu'il venait de se passer, et soudain, pendant que j'étais encore en train de réaliser qu'elle était devenu ma copine,

elle m'embrassa. C'est ce geste qui concrétisa 4 jours de fantasme, ce sentiment de réussite n'avais jamais été aussi fort, et c'était flagrant. C'était le passage d'un espoir à une réalité, de l'accomplissement d'un rêve. Je me sentais aux anges, mon esprit qui s'élevait vers les cieux, je me sentais enfin libéré de ses chaines, je pouvais maintenant vivre libre, et être qui je veux. Lorsqu'on prit les pizzas et les boissons, on s'installa à la même place, sauf que cette fois, elle me prit la main, et se blottit contre moi. Elle posa ses lèvres sur les miennes, et c'est ainsi que se passa la soirée jusqu'au diffusions de la NBA. Des minutes passèrent, et la fatigue nous dominait peu à peu. Elle recommençait à s'endormir, et l'accumulation des matchs de cet aprem se faisait enfin ressentir. C'est à ce moment là que pour moi, la soirée s'arrêta. Mais alors que cela mit fin à un rêve, un nouvelle histoire venait d'apparaitre au grand jour.

Les premiers rayons de soleil commençait à me parvenir, en passant à travers les rideaux, il devait être approximativement onze heure, et tout le monde commençait à se réveiller petit à petit. J'ouvrai les yeux, et la première chose que je vis, c'est ce visage d'ange, elle avait l'air encore plus douce que d'habitude. La télévision était encore allumé, pendant que tous les autres, étalés sur les différents endroits de la pièce, qui était soit une table, soit un canapé, soit sur le sol même. Ils allaient surement avoir la gueule de bois, vu qu'ils devaient avoir bu tout le reste des boissons pendant les matchs, pendant que elle et moi étions en train de dormir. Il fallait tout ranger, et je devais rentrer chez moi aussi. J'avais un poids sur le coeur, je ne voulais pas partir d'ici, je ne voulais pas quitter ce cercle d'ami que je m'étais fait, mais un jour, une personne intelligente a dit « toutes les bonnes choses ont une fin », et c'est ce qu'il se passait. C'est avec regret que je poussais délicatement sa petite tête, la décalait en essayant de ne pas la réveiller, et me levai pour ranger un peu la maison, et préparer mes affaires.

Lorsque j'ouvris la porte, un violent courant d'air me frappa le visage, et tout mon corps se raidit. Il faisait nuageux, il y avait un peu de brume, je n'arrivais pas à distinguer les détails de la rue qui se trouvait devant moi. Quand j'étais venu ici pour la première fois, il faisait nuit noir, et je n'avais pas fait attention, mais cela m'intriguait. « Comment vais-je faire pour rentrer chez moi ? » me demandais-je. C'est alors que je sentis des bras m'enlacer, un souffle me parcourait le dos, et une voix me parvint aux oreilles.

« Tu n'allais pas partir sans me dire au revoir quand même ? »

Cette voix, sans même me retourner, je savais que c'était elle. Elle me réchauffait, pas au niveau corporel, mais elle me réchauffait le coeur. Elle était toujours avec son plaid pour lui porter chaud, mais tout son corps tremblait, sûrement à cause du courant d'air. Donc je fermai la porte, et me retourna vers elle.

On était face à face, les yeux dans les yeux. Je pouvais enfin voir la couleur de ses yeux, ils étaient d'un bleu azur très brillants, on aurait dit des diamants, précieux, magnifique, et qui ont une très grande valeur. On s'embrassait, lorsque les autres commencèrent à se réveiller, en poussant des bruits qui nous faisaient rire. On se mit à ranger la maison, en jetant toute les bouteilles, les boites de pizzas. Il devait être environ treize heures trente, et la maison fut enfin rangé. Les autres commencèrent à partir, en la remerciant, un par un, et me disaient tous qu'on se reverrait pour faire un match de basket. Ils me disaient des phrases du genre « Salut mon pote ! » ou « À la prochaine poto », ils me considéraient comme un ami, et cela me touchait beaucoup. Moi qui était froid, asociale, une personne qui s'isolait du monde, vivait dans une dimension froide, glaciale, et figé avec un coeur de pierre, était devenu une personne sociable, amicale, qui allait vers les autres, souriant, aimable, l'opposé complet. Une nouvelle personne venait de naitre. Elle me donna son numéro de téléphone, ses réseaux sociaux, et devait surement s'attendre à ce que je fasse la même chose. La surprise qui se lisait dans ses yeux était énorme quand je lui répondit que je n'en avais pas. Elle rit, puis me caressa la joue doucement et m'embrassa une nouvelle fois. Il devenait maintenant être quatorze heures, et c'était l'heure pour moi de prendre mes affaires et de partir pour chez moi. En trainant les pieds, je sortis de chez elle, je venais de faire seulement quelques pas que je me retournai pour voir son beau visage au moins pour la dernière fois de la journée.

C'est alors qu'un gros flash de lumière m'aveugla, et je plongeai dans un noir complet, effaçant toute sensation, tous mes sens étaient annihilé encore une fois. Toute la joie et la bonne humeur s'échappait de mon corps, et malgré mon obstination et mon incompréhension, je fermai les yeux.

La semaine qui résumait tout une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant