Chapitre 7 : « Le dernier acte »

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Que se passe-t-il ? Suis-je mort ? Ai-je atteint le paradis ? Je n'en savais trop rien. Je n'arrivais pas à ouvrir, ce n'est pas que je ne pouvais pas, c'est que je ne voulais pas. Je ne voulais pas voir la réalité en face, découvrir où j'avais atterri, j'avais beaucoup trop peur de réaliser que j'avais tout perdu, que ce soit mes nouveaux amis, et Elle. Pourtant, je n'étais pas angoissé, je me sentais bien. Je ressentais une sorte de bien-être, ce qui était bien étrange suite à cette mystérieuse et terrible aventure. Je ne me souvenais même plus de ce qui s'était vraiment passé, mais cela m'importait peu, je ne voulais pas la revivre.

Prenant mon courage à deux mains, je fis face, et ouvrit les yeux enfin les yeux. Il faisait totalement noir, mais cette fois-ci, il ne faisait pas froid, bizarrement j'avais chaud. J'étais allongé, et je sentais qu'une chaleur parfaitement régulé m'entourait. « Je me sens comme dans un petit lit douillet » pensais-je, « mais attends... », c'est alors qu'avec ma main, je touchais ce qu'il y avait autour de moi. Je sentis à ma gauche, quelque chose de dur, de plat, il devait surement s'agir d'un mur, sur moi se trouvait une chose douce, qui portait chaud, cela devait probablement être une couverture. Lorsque je continuais d'inspecter les environs avec ma main, un bruit d'éclat de verre retentit ! Cela me fit sursauter, et lorsque je me suis relevé, j'avais tout de suite compris. Tout devenait clair dans ma tête, et cela tombait sous le sens. Je comprenais pourquoi je me sentais aussi bien, pourquoi je me sentais en sécurité, j'étais tout simplement dans ma chambre, dans mon lit ! Voilà pourquoi j'avais chaud, voilà pourquoi je ressentais un bien-être inimaginable !

Lorsque j'allumai la lumière, tout ce que je voyais justifiait ce que je disais, je reconnaissais mes posters de BasketBall, mon ordinateur, toute ma collection de chaussure, ma guitare et mon piano, tout était à sa place ! Rien n'avait changé depuis sept jours, et quand je jetai un coup d'oeil à ce qui s'était cassé c'était mon réveil, il affichait Lundi 1er Septembre, mais c'était impossible ! Il devait s'être déréglé à cause de la chute, alors je me levai, et me précipitai vers mon téléphone. Lui aussi affichait la même date, je ne comprenais pas très bien ce qui se passait, tout devint compliqué dans ma tête.

Tout ce qui s'était passé pendant ces six derniers jours n'étaient qu'un rêve ? Une illusion ?

Rien n'était réel ?

Aurais-je tout simplement imaginé tout cela ?

J'étais très triste, de me rendre compte que tout ce que j'avais vécu n'était qu'une histoire fictive, qu'une histoire que l'on lirait dans un roman, mais j'avais appris beaucoup de choses, et reçu beaucoup de leçons. Je ne pouvais plus laisser mes cauchemars, ni le désespoir m'envahir encore une fois. Je comprenais enfin le sens de la vie, et c'était grâce à Elle. Je ne savais pas si Elle était réelle, mais rien que le doux souvenir de son visage me remplissait de bonheur. Même si elle n'existait pas, elle m'a tellement apporté, que ce soit socialement ou sentimentalement. Même si ce n'est qu'une personne de mon imaginaire, Elle m'avait changé, et puis, peut-être qu'une illusion vaut mieux que d'être déçu par la réalité ?

Je devais reprendre mes esprits, et comprendre ce qu'il s'était passé. Le réveil affichait six heures trente, il était temps de se lever, et de reprendre les bonnes habitudes, mais en changeant complètement de façon de pensée. J'étais joyeux, rempli de bonne humeur, j'avais complètement changé. Pendant ces jours fictifs, j'avais vécu tant de choses plus incroyables les unes que les autres, et grâce à cela, j'avais compris une chose : je ne pouvais pas vivre seul, sans la compagnie des autres, sans leur aide. Sans amis, sans famille, je ne pouvais pas avancer dans la vie. C'était fini la vie d'isolement, la vie du solitaire, la vie froide et glaciale que je menais. Alors je sautai de mon lit, et je partis en direction de la douche, en allumant mon enceinte et en mettant de bonnes musiques pour bien commencer la journée.

Tout se déroula comme d'habitude, sauf que avant de quitter la maison, je jetai mon paquet de cigarettes. Je n'en avais plus besoin, je n'étais plus en état de dépression, je pouvais enfin sortir, respirer l'air frais rentrer dans mes poumons, balayer toute trace de nicotine, je me sentais revivre une nouvelle fois. Le casque sur les oreilles, je partais en direction de mon bus.

Sur le trajet, je regardais par la fenêtre, et je voyais toutes les bonnes choses de la vie : Un jeune adolescent aidant une personne âgée à traverser la rue, un couple avec son bébé, une joggeuse en train de courir. J'avais hâte de commencer cette nouvelle année, d'aller à cette rentrée.

Lorsque je suis arrivé au lycée, je vis plein de personnes, il n'était pourtant que sept heures cinquante, les cours ne commençaient que à huit heures dix. La vie m'a apprit qu'il ne fallait rien regretter, toujours aller de l'avant, et faire face à ses peurs.

Lorsque je mis le pied dans l'enceinte de l'établissement, je fus frappé d'un seul coup net et précis. J'avais l'impression de devenir aveugle tellement ma vue était ahurissante et impossible à croire.

Je m'essuyai les yeux, me pinçai le bras, je croyais que je rêvais encore, sauf que non. Il fallait que je fis face à ma réalité, il fallait que je fis face à Elle. Elle était là, devant moi, je n'en croyais pas mes yeux, elle était exactement comme dans mon rêve. Ses doux cheveux châtains mettaient en valeur ses yeux verts, et son visage d'ange me faisait fondre. Je savais qu'il fallait que je l'aborde, que je ne laisse pas cette opportunité passer. Je pouvais peut-être recréer la relation que j'avais avec elle, enfin, que j'avais eu.

Mon coeur battait de plus en plus vite, ma respiration était de plus en plus dure, comme d'habitude, elle me provoquait toujours le même effet. J'étais quand même assez stressé, et si elle n'était pas comme dans mon rêve, cela briserait toute une histoire. Mais peu m'importait, je devais y aller, je devais le faire.

Je devais être courageux, je devais rompre avec mon ancienne personnalité. Alors je pris les devants, et je m'avançais vers elle.

Elle n'était qu'à seulement quelques pas, je marchai doucement, je prenais mon temps, le moment fatidique allait arrivé.

Lorsqu'elle m'entendit, elle se tourna vers moi, me dévisagea, de haut en bas. Et c'est alors qu'un rêve devint réalité, elle cria d'un coup : « NON ! J'Y CROIS PAS ! TU AS LES WESTBROOKS 0 ! JE LES VEUX TELLEMENT MOI AUSSI !!! ». puis s'enchaina une discussion plutôt chaleureuse, même si on ne s'était jamais parlé, il y avait un bon feeling avec elle. Une discussion d'environ vingt minutes pris fin lorsque la sonnerie retentit. J'étais heureux d'avoir pu lui parler, et ceci n'était que le début d'une nouvelle histoire.

Alors que j'allais partir en cours avec ma nouvelle classe, ma nouvelle vie, elle me retint par l'épaule, m'incita à me retourner. Elle se pencha vers moi, et me chuchota à l'oreille : « Ah j'allais oublié, tu veux bien m'attendre ce soir ? J'ai plein de choses à te demander, et au fait, mon nom, c'est... »

Ce nom retentit dans ma tête, ce nom, c'était :

Crystale

La semaine qui résumait tout une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant