O.S.C.

Prologue; partie 1

- Monsieur, monsieur! Cria quelqu'un d'une voix masculine dans une sombre cabine de l'O.S.C.

La seule personne présente se retourna, c'était le directeur.

- Que veux-tu à une heure si tardive?!? Il est déjà minuit passé, personne ne devrait être encore ici! Répondit le directeur d'une voix exigeante et contrôlée.

L'assistant replaça ses lunettes rondes, trop grandes pour lui et hésita avant de répondre au directeur d'une assurance inexistante...

- Mais...je me suis dit que vous étiez réveillé, alors, je...

Le directeur soupira, lançant un regard qui se voyait rassurant à la personne en face de lui.

- Je ne trouve pas le sommeil. C'est étrange à dire, mais je vous prie de ne pas me juger. Je m'inquiète pour mon fils. Il n'a que sept ans et il ne sait toujours pas lire, le pauvre.

- Ne vous inquiétez pas monsieur, je vous comprends plus que vous ne croyez. Je ne vous jugerez jamais au niveau familial et vous devriez le savoir pourtant, je vous dois un respect total depuis la création de l'Organisation.

- Vous avez raison et je vous en remercie. Sachez que, même si je vous traite souvent d'incapable, vous restez l'une des personnes en qui j'ai le plus confiance.

L'assistant rougit plaquant ses cheveux noirs semi-longs vers l'arrière et remontant ses lunettes pour mieux voir le directeur devant de lui.

- Bon! Que vouliez-vous me dire? Reprit celui-ci calmement en s'approchant doucement de son assistant. Est-ce urgent?

- Oui, monsieur, continua l'assistant en reprenant son sérieux. Veuillez me suivre.

L'assistant prit la route vers la sortie suivi du directeur, le lieu étant immense les deux pouvaient passer en même temps. Une fois rendu dans le couloir, seul l'enseigne rouge « SORTIE » éclairait leur route. Les lumières, toutes éteintes, laissaient le lieu dans une noirceur qu'on ne peut décrire. Le toit semblait inexistant puisque les étages de la bâtisse finissaient en une sorte de pyramide.

En premier plan, l'endroit ressemblerait à un hôtel très sophistiqué ayant une technologie hors paire devancé de vingt ans. Pourtant, il s'agit du cartier général d'une organisation très redoutée au sein des avares, des riches et des nobles qui se fichent pas mal de ce que le peuple peut penser de leur système politique. Celle-ci est connue pour abriter les plus grands criminels. Misérables, abominables, redoutables, sanguinaires et sans merci. L'organisation recrute les enfants qui ont au moins treize ans jusqu'à l'âge adulte de trente ans maximum.

Quelques minutes après avoir commencer leur route, l'assistant s'arrêta devant une porte qui n'était pas du tout inconnu au directeur. Seul les plus hauts gradés du personnel y avaient accès. C'était une porte métallique orné d'un gros "X" vert fluo qui s'allumait à chaque fois qu'elle était ouverte.L'assistant y inséra sa carte d'accès provoquant logiquement l'ouverture de la porte dans un silence époustouflant. Ils entrèrent par la suite dans la salle d'un bleu magnifiquement inhabituelle et s'approchèrent d'une grande plateforme au milieu de celle-ci.Elle montrait plusieurs visages différents ainsi que des noms et des adresses qui servaient pour l'Organisation. Celle-ci était tactile facilitant l'usage pour l'assistant qui se dépêchait de montrer cette information urgente au directeur, impatient.

- Alors? Ne put s'empêcher de demander celui-ci épuisé.

- Et voilà! Répondit le moins gradé des deux , le sourire aux lèvres, fière de l'information aussi rare qu'un fossile de dinosaure qu'il venait de trouver.

Suite à ses paroles, une jeune fille apparut sur l'écran. Il était écrit qu'elle avait sept ans.Ses cheveux étaient bruns lisses et ses yeux de couleur noisette.Elle avait également le sourire aux lèvres comme toutes les petites de son âge devraient l'avoir. Son nom était «Emina Finler». Jusque-là, tout était normal.

Cependant, un point rouge clignotait à côté de son adresse signalant instantanément un cas de détresse.

- Comment.... Bafouilla le directeur suite à cette vue , les yeux soudainement grands ouvert. Comment une jeune fille de sept ans à peine pourrait-elle oser...?

- Et oui! Le «Signe de détresse» est allumé. Ce qui veut dire... Expliqua l'assistant avant que son patron ne termine sa phrase.

- Qu'elle a un fusil dans les mains...

- Et donc, qu'elle est sur le point de tuer.