Prologue; partie 2

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Quelques instants auparavant dans un autre lieu.


Bon ma chérie, reste bien sage. Termina une jeune femme de sa voix de velours à une petite qui semblait être sa fille.

Suite à ses paroles, elle et son mari sortirent de la maison en fermant la porte derrière eux. La petite fille les  regarda durant toute leur action jusqu'à ce qu'elle soit laissée dans la noirceur totale du salon. Elle les observa par la fenêtre rentrés dans la voiture noire, démarrer et les lumières aveuglantes de celle-ci illuminer tout le salon derrière elle. Tout semblait aller si vite pour elle, qu'elle pensait halluciner. D'un geste futile, elle se rendit ensuite dans sa chambre sans dire un mot.

23:32

Il se faisait tard et la fillette n'arrivait toujours pas à fermer les yeux. Celle-ci ne parvenait pas à trouver le sommeil et elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait la sensation constante de ne pas être seule chez elle. Ses parents la laissaient souvent seule et ils revenaient constamment très tard sans pour autant donner l'heure de leur arrivée et donc ça ne pouvait pas être eux.

De plus, la chaleur étouffante d'août l'étourdissait, malgré la ventilation et surtout à cause de l'air humide. La petite était en sueur et elle avait soif, donc elle pris la décision d'aller prendre un verre d'eau dans la cuisine. Elle se mise alors en route vers celle-ci dans le noir. Le plancher faisait un bruit insupportable à chacun de ses pas, c'était celui du grincement qui retentissait à chaque fois qu'on posait un pied par terre dans les anciennes maisons, mais la jeune fille était déjà habituée et ne s'en souciât pas vraiment.

C'était une enfant assez courageuse. Elle aimait les sensations d'horreur et le noir n'était pas une de ses peurs. Elle n'avait que sept ans et les jeux de guerres étaient déjà ses favoris. Elle était tout simplement surprenante.

Alors qu'elle marchait dans les couloirs sombres vers sa cuisine, la jeune s'arrêta soudainement, le souffle coupé.

Elle venait d'entendre un grincement, en provenance du salon. Ses doutes étaient donc fondés précédemment.

Il y avait bien quelqu'un d'autre dans la maison.

Habituellement, elle n'aurait pas peur et croirait que c'est seulement son propre bruit de pas qui résonnait dans la maison, mais cette fois elle en était sure. La pièce était trop loin pour que ce soi elle. Alors qu'elle réalisait l'ampleur de la situation, elle s'imaginait plusieurs scénarios. La fillette faisait partie d'une famille de riche et il était donc très probable que ce soit des voleurs où des assassins. Mais malheureusement, l'imagination causé par les jeux de guerres de celle-ci lui faisait croire qu'elle était dans une situation beaucoup plus dangereuse où des tireurs d'élite en avait après elle.

Pour elle, tout était claire ,il fallait tuer pour survivre et protéger ses parents qui allaient surement bientôt arriver.

Elle se dirigea donc immédiatement vers l'armoire de ses parents. Un M16 semi-automatique y était caché dans le deuxième tiroir d'un petit meuble en bois. Elle connaissait parfaitement l'emplacement de l'arme puisqu'un jour alors que ses parents étaient en voyage pour le travail, elle l'avait découvert par hasard pendant qu'elle cherchait quelque chose à faire.

Pendant ce temps, les assassins semblaient proches.

Très proches.

C'est avec un cœur battant à tout rompre, de la sueur collant son chandail contre elle, avec des mains aussi moites que des lèvres déshydratées par la soif et avec un courage unique qu'elle prit le fusil de précision.

La fillette n'avait jamais touché à un fusil auparavant.

À présent, les assassins étaient devant elle. Celle-ci ne pouvait pas les distinguer, cependant elle voyait bien leur deux silhouettes dans la noirceur de son couloir.

Deux adultes. Un homme et une femme. Eux aussi étaient armés.

Ils la remarquèrent et brandirent leurs armes vers elle.

«La tête. Tirer sur la tête est le seul moyen d'achever  quelqu'un du premier coup...», pensa-t-elle en se remémorant un jeu où elle avait acheté un indice.

« Je dois bien visé le haut de leur tête, entre les deux sourcils, malgré le noir. C'est ma seule chance de survivre. Dès que je serais placée, je devrai pousser avec mon index la queue de détente.»

Deux balles, deux secondes et deux silhouettes qui s'effondrent sur le sol.

Les assassins n'ont même pas eu le temps de réagir. Ils ne pensaient pas qu'une simple et innocente petite fille allait réagir de la sorte. Le plus incroyable, c'est qu'ils n'ont même pas pu sortir un seul mot de leur bouche. Seul le cri d'effroi de la fillette s'était fait entendre dans la maison.

Elle venait de tuer.

Pour la première fois de sa pauvre vie.

Et elle n'avait que sept ans.

Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'elle réalisa la situation où elle se trouvait. Dans quelques minutes, les policiers viendront la chercher pour son crime, ils ne la croiront pas, car elle n'a que sept ans et ses parents auront tellement honte de ses gestes qu'ils la négligeront. Elle finira, donc, en prison pour l'éternité!

C'est alors qu'elle réfléchissait à tout cela que des lumières aveuglantes coupèrent cours à ses pensées. Elles traversaient les fenêtres de la cuisine et la jeune fille était certaine que c'était les flics qui venaient la chercher plus tôt que prévu.

Elle pris à contrecœur la route vers la porte d'entrée et releva péniblement le M16 dans la direction de celle-ci. Ses mains tremblantes par la peur l'empêchait de tenir l'arme convenablement. Sur son visage, plusieurs larmes commençaient à couler rendant ses joues humides . Elle avait déjà conscience que c'en était fini pour elle et que même si elle essayait de se cacher, tout était terminer.

Des pas se firent entendre à l'extérieur et la porte s'ouvrit d'une grande force.

À l'entrée se tenaient maintenant un homme à la chevelure bien coiffés en cravate accompagné d'un jeune homme aux lunettes rondes.

«Hein? Ils ne portent pas d'uniformes? Est-ce vraiment des policiers ,ou peut-être que je me trompe? Peut-être qu'ils sont là pour m'aider. J'éviterai surement la prison s'ils sont vraiment mes sauveurs!»

Qui...êtes-vous?, demanda-t-elle, en essuyant doucement ses larmes.

Ceux-ci avaient l'air rassurant, mais elle se méfia tout de même. Ne les connaissant pas ils peuvent être n'importe qui, que ce soit des espions ou des agents spécialisés, ils peuvent très bien lui mentir.

N'est pas peur, nous sommes là pour..., commença l'homme en cravate avant d'être interrompu par les sanglots de la jeune fille.

Je ne veux pas aller en prison! Je ne faisais que me défendre...

C'est ainsi que le jeune binoclard pris calmement celle-ci dans ses bras pour la rassurer.

Ne t'inquiète pas, tout va bien. Nous sommes ici pour t'aider. Nous allons te sortir de là.

C'étaient les mots qu'elle avait besoin d'entendre.

Elle se laissa donc faire dans les bras de celui-ci et garda le M16 en sa possession pour se protéger en cas de piège....

O.S.C.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant