Glasgow - Tome 2 {Terminé}

Chapitre 12 : Secret de famille

Debout comme une idiote dans la chambre de Taylor, j'attendais impatiemment qu'il ai terminé de ce changer. Avant de me délivrer ses plans il m'avait demandé de patienter quelques minutes le temps qu'il se lave de tout son sang séché et de ses habits d'étudiant qu'il exècre.

J'avais accepté de peur qu'il abandonne l'idée de me dévoiler toute la vérité. Après tous ces mois d'enfermement et d'ignorance, je ne rêvais que d'une chose : comprendre ses raisons et ce qui nous attendait tous à la fin de ce périple.

Quelque part, j'espérais presque les pardonner de m'avoir fait subir tout ça si j'en connaissais les causes. Cela fait-il de moi quelqu'un de pathétique ? Oui, peut être.

La privation de liberté peut changer une personne et sa façon de voir les choses. Inconsciemment, je repensais à ces sectes américaines dont la plupart des adeptes sont pour et ne se voit pas quitter leur cercle de manipulateur.

J'imaginais que pour notre survie, c'était important de croire que tout ceci avait une bonne raison de se produire et que si nous réussissions à nous en échapper, la vie serait beaucoup moins simple. Il faudrait alors assumer nos actes précédents, apprendre à vivre sans les valeurs et les règles que l'on a prit tant de temps à nous inculquer...

Je ne pensais pas être capable de vivre différemment. Ça me rongeait depuis quelques jours mais maintenant, j'en étais certaines. J'étais devenue une autre personne, une personne comme Taylor. Jamais plus je ne pourrais vivre normalement avec mes anciens amis même si l'envie me rongeait les entrailles.

Repenser au passé n'avait plus aucune utilité à présent. Je venais de conclure un marché avec le diable lui même. En faisant cela, je tirais un trait sur mon ancienne vie, je ne recontacterais plus mon âme soeur. Ma punition pour tout ce que j'avais fais et que je ferais prochainement serait de ne jamais partager mon avenir avec l'homme que j'aime.

Rongée par la tristesse, j'essuyais rageusement une larme et me concentrait sur la décoration de la chambre médiévale.

Déterminée a attendre mon nouveau chef, je m'installais sur le bord de son lit en lorgnant sur ses étagères de vieux ouvrages. Je ne pus m'empêcher d'imaginer au décor des films historiques. Peut être bien que ce manoir était utilisé pour le cinéma après tout...

Mes pensées s'interrompirent quand mon regard curieux tomba sur la porte entrebâillée de la salle de bain où se trouvait Taylor. Debout devant ce que j'imaginais être un miroir et un lavabo, il avait retiré sa veste de footballer et son tee-shirt. J'avais sous les yeux, la vue parfaite de son corps bronzé et tâché ici et là de sang séché.

Il actionna le robinet et à l'aide d'un gant, frotta les zones sales.

Je ne devrais pas le reluquer de cette manière, surtout pas après avoir penser à Colton, mais c'était plus fort que moi. Il était l'incarnation d'un Dieu grec à couper le souffle. Ses muscles roulaient sous sa peau, son jean tombait sur ses hanches fines et son dos... oh mon dieu son dos ! J'aurais pus passer des heures à l'observer.

Il n'y avait pas de doute à avoir, Taylor était beau et il me plaisait bien plus que ce que je voulais bien l'admettre. Si je restais enfermée avec lui encore longtemps, je ne tiendrais plus et je me jetterais à son coup. Ce que j'avais faillis faire d'ailleurs, mais monsieur s'était écarté un peu froidement en comprenant que j'aimerais toujours mon âme soeur.

J'avais du mal à croire que Taylor Logan ne pouvait pas coucher sans sentiment. Peut être qu'il le pouvait mais que le fait que j'admette mes sentiments pour un autre avait tout simplement touché son ego surdimensionné.