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« Piscine, n.f. : Bassin artificiel, de forme et de dimensions variables, aménagé pour la baignade, la natation, etc. ; ensemble des installations qui entourent ce bassin. »

-Je vais me chercher un café ! T'en veux un ? Demanda Maxence à Léo en agitant la main devant ses yeux pour le faire sortir de sa lecture.

-Ah ! Oui je veux bien, merci.

Maxence se dirigea vers le distributeur de boissons chaudes d'un pas nonchalant. Lorsqu'il revint, il avait deux tasses en terre cuite d'un marron peu apetissant dans chacune de ses mains. Il s'installa près de Léo pour profiter, lui aussi, de cette lecture qui semblait si passionnante. Léo le remercia et l'ignora pour ne pas perdre le fil de sa réflexion. Il but une gorgée de café brûlant.

-Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Maxence ne pouvait s'empêcher de le questionner. Il était d'une nature excessivement curieuse. Tout ce qui pouvait être lu, il le lisait, surtout lorsque le papier avait une apparence si étrange.

-Je lis quelques extraits du journal intime de ma grand-mère. Maxence se redressa d'un mouvement brusque et détourna les yeux, pour marquer sa gêne. Ne t'en fais pas, il n'y a rien de très intime là-dedans, dit Léo en tapotant du doigt la page qu'il était en train de lire. Je suis fascinée par les descriptions de la vie qui y sont faites. Elle parle d'une « piscine » qu'elle avait dans son jardin. Mais ni mes parents, ni elle, ne m'en ont jamais parlé. Tu sais ce que c'est toi, une « piscine » ?

-Oui, bien sûr. C'est comme une bassine géante remplie d'eau douce dans laquelle tu pouvais nager. Le fait de nager dans une piscine pouvait d'ailleurs être considéré comme un sport appelé « la natation ».

Léo était fasciné. Il ne cessait de lire et de relire les pages jaunis de ce cahier.

-Il y en avait beaucoup des « piscines » dans ce temps-là ? L'interrogea Maxence après avoir jeté un bref coup d'œil au texte que lisait Léo.

-D'après ma grand-mère, oui. Elle en parle comme quelque chose de totalement banal.

Maxence se leva pour aller chercher L'Encyclopédie illustrée des objets et créations inutiles.

-Elles ont arrêté d'être construites en deux mille vingt-sept et interdites d'utilisation deux ans plus tard sous peine de plusieurs années de prison, il doit en rester quelques-unes chez de riches propriétaires ou dans les villes qui ont été désertées sans être détruites. Maxence referma le livre. Personnellement, je n'en ai jamais vu.

-Moi non plus, jamais. J'aimerais tellement pouvoir remonter le temps.

-Tout le monde le voudrait.

Maxence se leva pour retourner travailler. Le silence reprit soudain de sa vigueur. La bibliothèque était immense, autrefois appelée, Bibliothèque Nationale de France, et fréquentée par des centaines voire des milliers de lecteurs quotidiennement, elle n'accueillait plus qu'un dizaine de personnes par jour. Certaines pièces étaient fermées depuis des années. C'était le meilleur moyens de garder une partie des livres intacte. Maxence faisait tout son possible pour prendre soin des livres mais, n'étant plus que trois à s'occuper à temps plein de l'endroit, ils n'avaient pas la possibilité de garder tout en état. Immuablement, tout se dégradait.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 03, 2019 ⏰

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Le Murmure de l'eauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant