Jour 25 - Disparition

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Cela faisait pas mal de temps que je déambulai dans cette caverne. J'épuisai une à une mes allumettes avec la crainte de ne pas en avoir assez pour sortir de cet endroit. Au moment où celle que je tenais s'éteignait, je trébuchai dans le noir et heurtai quelque chose. Je tâtonnai à la recherche de la cause. Sous ma main, je sentis comme un long bâton. Je me dépêchai de craquer une nouvelle allumette et découvris avec horreur qu'il ne s'agissait pas d'un bâton. Je venais de trébucher sur le fémur d'un pauvre malheureux qui s'était sans doute perdu comme moi il y a très longtemps. Le plus étrange, ou le plus effrayant je ne sais pas trop, était que le « crâne » était lisse et rond. Pas de bouche, ni d'orbites pour les yeux ou de trous pour le nez. Le vrai crâne était peut-être quelque part ailleurs. Je repris mes esprits et poursuivis ma route. J'essayais de garder confiance : la flamme de mon allumette ondulait suivant l'intensité d'un courant d'air. Il y avait une sortie, c'était certain.

Je ne sais pas combien de temps j'errai, sans savoir où cette grotte me mènerait. Il ne me restait plus que cinq allumettes lorsque j'entendis du bruit. Une vague de soulagement me traversa. Je courrai en direction du bruit que je devinai être des bruits de pioche. Mais toujours aucune luminosité extérieure. J'arrivai enfin devant un monticule de roche au-dessus duquel se trouvait un trône. Les bruits de pioches venaient d'à côté. Je découvris alors, soulagé, un homme de dos qui creusait la roche. A la bonne heure !

-Excusez-moi, je suis perdu. Peut-être pourriez-vous m'aider ?

Aucune réponse. Mais l'homme se tourna vers moi et je dus réprimer un cri d'horreur. L'homme n'avait pas de visage, simplement une face lisse. Il me tourna de nouveau le dos et poursuivit son travail. La peur au ventre et le cœur au bord des lèvres, je me dirigeai vers le trône pour l'observer de plus près. Un miroir était posé dessus. Je l'observai sous tous les angles avant de plonger mon regard dedans. Le monde disparut soudain autour de moi. C'était le noir complet. Sous le choc, je trébuchai en arrière et tombai à la renverse. Heureusement pour moi, je ne tombai pas de très haut. Je me pressai de rallumer une allumette mais rien n'y fit. J'étais dans le noir le plus total. La panique m'envahit. Quelque chose me toucha, me faisant sursauter. Ma boîte d'allumettes me fut retirée et je sentis à la place qu'on glissait entre mes mains un manche en bois. Je tâtai l'objet pour le deviner et compris qu'il s'agissait d'une pioche. Horrifié, je réalisai ce qu'il venait de se passer. L'homme que je venais de rencontrer m'aida à me relever et me poussa dans le dos vers ce que je devinai être la paroi de la caverne. Je commençai à creuser.

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