Chapitre 3 : le cuistot

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Je n'avais jamais vu Liu Fang agir de la sorte... Ni être dans cet état. Il semblait à la fois très sérieux dans ses propos et terriblement paniqué. Je le laissai lorsque l'on arriva devant la porte de mon cuisiner personnel.

J'entrai tout doucement sans claquer la porte ou quoi que ce soit. Sa chambre était lugubre, sombre et on le voyait à peine dans son lit double. Évidement ça devait être avec les volets fermés car en vrai elle était bien décoré mais cette fois ci elle me semblait sombre. J'avais sur moi un masque d'halloween, ancienne tradition, que je mis. J'allumai la lumière brusquement puis criais dans la chambre pour le réveiller.
- BOUH !
Aucune réaction. Déception. Je tirais sa couette et pu le voir pour la première fois torse nu. Je rougis devant ses muscles dorsaux mais je remarquai aussi une longue cicatrice de brûlure. Lui dormait toujours comme un bébé. Je sauta sur le lit et me mis assise. Il se réveilla tendrement et me regarda.
- Tu penses vraiment pouvoir me surprendre comme ça alors que j'ai deux enfants ?
- T'es chiant papa poule !
- Je sais je sais... Prête pour une journée de cour ?
- Non aujourd'hui on passe la journée ensemble, Bœuf m'a dit que je devais me reposer.
- Super.
- Soit plus enthousiaste ! Tu vas passer une journée avec la princesse.
- Pas faux...
- On va aller faire des magasins, aller chercher mon armure chez le professeur, bien manger.
- Tu manges toujours bien avec moi !
- Oui oui c'est vrai... Dit je peux te poser une question ?
- Quoi ?
- C'est quoi cette longue cicatrice sur ton dos ?
- Aha...
- Dit !
- Armée.
- T'as fait la guerre ?!
- J'avais vingt deux ans quand la guerre c'est finis.
- Ah ba oui t'en as trente cinq...
- Je me battais pour la France pendant un moment, j'ai étais dans les tranchées entre l'Allemagne et la frontière belge. On devait aller vers Francfort.
- Et ?
- Et ton père m'a fait ça au dos.
- Mon... Père...?
- Avec son armure et son épée. Lorsqu'ils ont pris l'Europe. Lui n'y a été qu'un jour. Mais il m'a laissé la vie sauve. Je sais pas pourquoi et maintenant je travaille un peu pour lui... Enfin tu me comprends.
- Oui... Je savais pas du tout cette partie de toi...
- C'est une partie de ma vie que je ne mentionne pas beaucoup en même temps. Enfin bref, laisse moi m'habiller, je te rejoins devant la porte du palais.
- À toute de suite.

Je sortis de la chambre retournai vers la mienne, pris mes affaires et me dirigeai vers la porte. Putain... J'en revenais vraiment pas. Will a connu mon père... Certes un jour et il a essayé de la tuer mais il l'a vu... Pourquoi il m'en a jamais parler ? Il a certainement dû faire des choses pendant la guerre dont il doit pas être fier. J'envoyais ensuite un texto à Cassandra pour lui confirmer l'heure de ce soir et William arriva.
- On va ou alors ?
- Centre commercial !
- D'accord on prend le bus.
- Mais... Ta voiture ?
- Ça va être chiant va falloir se garer.
- Tu n'es pas de la famille royale... On a une place réservé !
- Vite tous a la William mobile alors !
- Yes !!!
On se dirigea vers sa voiture. Il en avait une très vieille dont je ne connaissais pas la marque. Je la scrutais donc du regard pour voir si elle était bien. Il dit alors.
- C'est une Audi A8. Vous aviez pas ça en Chine à ta naissance ! Vous aviez pas de bonne voiture.
- Elle est aussi vieille que ça ?! Tu vas te taper une amende pour pollution !
- Mais non t'en fais pas, un brillant ami m'a remplacé le moteur diesel par un des moteurs dernier cris à liquide d'énergie azur.
- La classe.
- Hé ouais, aller c'est partie.
Je montai donc dans sa voiture et on partie après qu'il ai profiter du ronronnement du moteur. On traçait à travers tout Pekin pour aller au centre commercial. La seule chose qui nous faisait stopper notre euphorie étaient les feux rouges et les rares policier qui nous demandaient de nous arrêter.
- C'est ce soir le grand soir de ta première mission ?
- Ouais j'ai trop hâte !
- Je me souviens de la mienne, on avait sauté en parachute au dessus des lignes ennemis, un grand moment d'effrois.
- Vas y je veux faire ça moi !
- Oh mais non, toi tu vas faire un truc de Chevalier...
- Comme ?
- Tuer des malfrats et prendre d'assaut un bâtiment je pense.
- Trop bien !
- Mouais...
- T'es pas convaincu ?
- Je ne suis pas du même avis c'est tout.
- C'est bien ce que je dis.
Il y eut un blanc de gênant dans la voiture et il décida de mettre la radio. On tomba sur la successeur spirituel de Liu Fang, une jeune des beaux quartier qui chantait de la pop.
- J'en ai déjà un à la maison donc non merci !
Il finit par éteindre la radio.
- Tu parles de tonton la ?
- Ba ouais attends, ça fait treize ans que j'en bouffe de la pop ça me suffit !
On rigola un bon coup ce qui fit passer la gêne d'avant. Je l'adorais ce type ! Il arrivait toujours à faire passer les mauvaises humeurs et je le voyais très rarement triste ni en colère. Il était sage et calme.

Il ralentit à cause d'un feu rouge et je pu voir les jumeaux marchaient dans la rue dans la même direction que nous.
- Arrête la voiture !
- Je suis arrêté... On est à un feu...
- Ah oui merde je suis conne...
J'ouvris ma portière et me dirigea vers eux.
- Qu'est ce que tu fous Lin !
- Je reviens t'inquiète !
Heol tourna la tête en m'entendant arrivé et fit signe à sa sœur de s'arrêter. Lorsque j'arrive vers eux elle me coupa la parole et dit.
- Mais c'est ma princesse préférée ! Tu nous suit ?
- Non pourquoi je vous suivrais ? Je vous ai vu en voiture donc je viens vous dire bonjour avant ce soir.
- Ah ok... ba bonjour.
- Vous allez où ?
- Au centre.
- Vous pouvez venir avec moi et Will, la voiture est juste là !
William se gara prêt de nous et m'ouvrit la portière. Il me dit de ma bouger ensuite. Heol prit la parole.
- C'est ton majordome ? Ton chauffeur ?
- Non mon ami, mon cuisinier personnel.
- Il a genre trente ballet !
- Et alors ?
- Il est cool vous verrez.
- Bon... Styx t'en dis quoi ?
- J'en dis que j'ai mal au pied donc go.
- Super on va bien s'amuser.
Ils montèrent à l'arrière et repris ma place. Will les scruta du regard quelques secondes puis me regarda moi.
- C'est qui ?
- Mes coéquipiers, tu sais ceux qui sont plus jeunes...
- Mmm...
Il plissa légèrement les yeux et recommença à les scrutais.
- Vous m'avez l'air familier... Vous avez un parent français ?
- Qu'est ce qu'il veut le papi ?
- Calme toi Styx ! Excusez la monsieur, oui notre mère est française.
- Pff... Sale gosse... T'en fais pas, appel moi Will. Elle s'appelle comment ?
- Lucie. Lucie Valoise.
- Ha ! Je me disais bien, elle travaille à la librairie royale ?
- Exactement, vous vous connaissez ?
- Je lui ai fait du rentre dedans plus jeune.
- Parle pas comme ça de notre mère ! Ou je t'arrache le visage servant !
- T'as bien le caractère de ton pere... Aller ! On est repartie !
Je regardais Heol avec de gros yeux pour lui faire signe de calmer sa sœur. Puis reprit ma discussion avec mon cuisinier.
- Tu connais tout le monde au palais !
- Je connais tout le monde tout court.
- Comment tu fais ?
- J'ai beaucoup de relation déjà au palais, puis avec les fournisseurs, puis grâce aux Chevaliers et enfin moi je sort lors de mes temps libre, j'adore les balades dans les marchés.
Styx mit un grand coup de pied dans le siège conducteur et Will faillit perdre le contrôle de la voiture.
- Quoi !
- C'était juste pour savoir si tu connaissais PL...
- Oh oui bien sûr, c'est mon coloc. Évidement que je le connais pas ! Comment tu veux que je le connaisse petite peste !
- Peut être pendant une de tes balades qui sait...
- Fait ça encore une fois, je plante la bagnole et on meurt tous compris !
- Compris papi.

L-O-I [TOME 2] : La relève Où les histoires vivent. Découvrez maintenant