Chapitre sept

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Emily
10.06.2018

Après une longue nuit de sommeil, la première depuis plusieurs mois, et le réconfort de Kylian, je me réveille différente ce matin, envahie par une sensation de bien-être que je ne saurais expliquer. Peut-être que finalement mon état s'améliore. Peut-être que finalement je suis sur la voie de la guérison. Et peut-être que finalement je peux accorder ma confiance.

Je boucle mes valises pour le grand départ et allais sortir de ma chambre au même moment où on toqua à la porte. J'ouvre et découvre le cadet de l'équipe de France sur le seuil.

En même temps. lance-t-il accompagné d'un sourire béat
Sans raison je me mets à sourire aussi et nous restons là à nous sourire mutuellement encore quelques secondes.
Je suis vraiment désolée pour hier soir. finis-je par dire, encore affectée émotionnellement par la crise
Désolée de quoi? demande-t-il
D'habitude j'arrive à gérer ça toute seule.
D'habitude? Je croyais que c'était rare? s'étonne-t-il
Ne dis rien à Hugo. Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi. Je n'ai pas besoin de ça. je supplie
Je ne lui dirais rien, c'est promis. Par contre, je compte bien veiller sur toi, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose par ma faute.
Merci Kylian. je réponds soulagée
Tu descendais? J'étais venu te chercher. il poursuit
Oui.
Laisse moi t'aider à porter ça. il marqua une pause Emily?
Hm? répondis-je toujours occupée avec mes bagages
Tu n'as pas à t'excuser pour ça tu sais.
Je ne t'ai même pas remercié d'être resté à mes côtés... je réalise honteuse
C'est bon Emily, je ne l'ai pas fait pour que tu me remercies... il dit en levant les yeux au ciel
C'est pas une raison Kylian, tu n'étais pas obligé de le faire. répondis-je en gesticulant
Si c'est toi, si.

Je tressaillis à l'entente de ces propos et cesse toute activité pour reporter mon attention sur l'attaquant dont les yeux noirs me fixent, captant mes moindres mouvements. Notre précédente conversation semble loin déjà, alors qu'un profond silence s'installe entre nous, laissant seulement entendre le bruit sourd de nos respirations qui se synchronisent.

La sonnerie de mon téléphone retentit, nous sortant ainsi de cette étrange atmosphère.

C'est Hugo, il demande si je suis prête. dis-je en détournant le regard
C'est vrai, il faut qu'on y aille. il se rappelle encore étourdi
Au moment où je me saisis de ma valise, nos mains se frôlent me faisant tressaillir de nouveau.
Désolée. lâchai-je confuse
Non, c'est moi. répondit-il tout aussi confus que moi
Nous nous fuyons volontairement du regard pour éviter d'accentuer la gêne.
Je m'occupe de ta valise, tu n'as qu'à prendre le sac. dit-il sans me regarder
Je ferme la porte derrière nous et descends suivi de près par le parisien.

Après un court trajet en bus jusqu'à l'aéroport, nous montons dans l'avion et cette fois, pour une longue durée.

Alors que je m'assoie à côté du capitaine des Bleus, je zieute autour de mon siège et croise le regard du jeune attaquant qui, visiblement, semble en faire autant de son côté.
Je me retourne, perturbée, une fois de plus, par ce nouveau contact.
Tu devrais voir ta tête Lloris, on dirait que tu as vu un fantôme. lance mon aîné moqueur

𝐏𝐇𝐎𝐓𝐎𝐆𝐑𝐀𝐏𝐇𝐄 - 𝐊𝐲𝐥𝐢𝐚𝐧 𝐌𝐛𝐚𝐩𝐩𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant