Secret royal

| Partie 10 | ~ Yuni

 17 ans avant

Palais royal

Les cris traversaient les couloirs du palais. L'aube se levait calmement, d'une douceur agréable. Un oiseau vola jusqu'au rebord de la fenêtre, picora ce qu'il se trouvait là. Installé confortablement, il se reposa de sa longue nuit à traverser les champs en quête de nourriture pour ses petits. Mais il fut vite perturbé en entendant le remu qu'il se passait dans la chambre. Les servantes s'agitaient, revenant avec de l'eau chaude propre, repartaient avec les draps sales. Les cris déchirants de la jeune femme résonnaient dans tous le palais. Qui ne pouvait pas ignorer son accouchement? 

-Comment va Madame? Interrogea une ancienne.

-Sa toux s'est aggravée ces derniers temps, sa peau est encore plus pâle, le médecin dit qu'il y a des risques, avoua une autre.

Les cris cessèrent, une seconde à peine de nouveaux pleures parcoururent les couloirs, une nouvelle vie venait d'apparaître. La jeune servante nettoya l'enfant avant de le tendre à sa mère enveloppé dans une couverture de soie d'un bleu étincelant, un magnifique sourire s'étira sur les lèvres de la jeune mère, le nouveau né pleurait, c'était bon signe, mais ses cris ne durèrent pas plus longtemps, il était mignon. Ses petits mains s'étirèrent pour tenter d'attraper le visage de sa mère, ses magnifiques yeux pétillaient de joie, abordant une innocence certaine. Aux côtés de la jeune femme se tenait un homme qui n'était en aucun cas le père de l'enfant, l'homme déjà âgé s'approcha d'eux, le visage apaisé.

-Il ressemble en tout point à son père.

-Comment pouvez-vous en être sûr?

-Ne négligez pas mon savoir et mon expérience. Pour tout vous avouez Madame, j'ai vu également notre prince à sa naissance, et votre enfant à tout deux lui ressemble énormément. Mais... je vois qu'il a votre charmant sourire! Cet enfant sera plein de joie et de vie.

-Mais comment pourra-t-il l'être sans son père? S'attrista-t-elle.

L'homme à la moustache blanche et entretenu posa délicatement un objet dans la couverture du prince, une chevalière en or et bronze gravée d'un splendide tigre à l'œil de rubis. Un présent plus unique que richissime.

-C'était celle du prince, elle lui ira d'ici quelques années.

-Elle était un peu trop grande pour lui, se rappela alors la jeune femme, Premier Ministre In-Su? 

-Qu'est-ce qu'il y a très chère?

La jeune femme regarda à nouveau son précieux enfant, son magnifique regard doré ne l'avait pas quitté, toujours remplis d'une joie et innocence extrême. Le visage de la jeune femme était beau. Encore à ce moment. Même lorsqu'une larme transparente coula sur sa joue blanche et humide.

-Protégez le, s'il vous plaît, faites qu'il ne lui arrive aucun mal. Je ne voudrais pas le voir souffrir un jour, pleura-t-elle meurtrie.

-Je vous le promet.

Alors que le petit rossignole chantait la naissance du prince, un rayon de soleil entra dans la pièce, éblouissant alors l'enfant et sa mère, son visage magnifique brilla, les yeux dorés du petit prince s'illuminaient encore plus. Son petit cœur battait à tout rompre, son rire éclatant charmait le petit oiseau. Dans un effort douloureux, la jeune femme embrassa son front d'une délicatesse envoutante.