Chapitre 15

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-oh là, c'est que vous prenez votre pied.

Je voulais répondre quand Victorine me prit de court.

-non mais regardez moi celle là. Tu as l'audace de te pointer encore dans cette maison?
-parce que c'est chez toi maintenant?
-non mais moi à ta place j'aurai eu honte de revenir ici.
-et en quoi cette histoire te concerne?

Je ne voulais pas intervenir pour le moment. Je prenais la peine de bien entendre ce qu'elle avait à dire.

-Stéphane c'est plus qu'un ami pour moi..
-j'ai déjà constaté moi même.
-je m'en fou. Oui je l'ai embrassé. Mais là n'est pas du tout le problème...
-attend attend, tu embrasse mon mec et pour toi c'est pas un problème? C'est la meilleure ça.
-oh donc tu sais que tu as un copain?
-et tu veux dire quoi par là?
-en vrai je ne t'ai jamais porté dans mon cœur, mais de là à imaginer ce que tu as fait à Stéphane, je suis encore sous le choc.
-ça c'est pas ton problème.
-si c'est mon problème figure toi.
-ah oui?
-oui.
-parce-que?
-parce que je tiens à lui contrairement à toi.
-oui c'est ça. Dit plutôt que tu attendais le bon moment oui..
-uhm peut être bien. Sinon il me plaît de ouf.
-voilà, nous y sommes.

Je ne savais pas quoi dire et la tension entre elles ne faisait qu'augmenter on aurait dit qu'elles allaient en venir aux mains. Déjà je suis étonné de la scène que fait Imelda et en même temps, je commence à prendre conscience de la place que j'ai occupé dans le coeur de Victorine. Elle a toujours été là pour moi. Le soutien moral qu'elle m'a apporté m'a été d'un grand secours. J'ai toujours eu pratiquement tous ce que je voulais mais ce sentiment, elle est la seule à me l'offrir. Il fallait que je me débarrasse d'Imelda j'ai vraiment pas envie de la voir.

-Imelda, je peux savoir ce que tu veux?
-non Stéphane ne joue pas son jeu. Mets une croix sur elle définitivement.
-toi personne ne t'a sonné pimbêche.
-Imelda dégage d'ici. Dis-je fermement.
-mais bb on doit parler.
-non je ne crois pas. J'ai rien à te dire.
-mais bb je t'aime. Écoute moi s'il te plaît.
-tu es sourde? Je n'ai pas envie de te parler et moins encore de t'écouter.
-bb je t'aime..
-Imelda hors de ma vue.

Elle me fixait droit dans les yeux mais je n'y voyais que des regrets.

-donc c'est à cause de cette salope que tu me parles ainsi?
-Imelda tu as dit quoi? Non mais tu es malade tu sais? Après tout ce que tu m'as fait c'est ce que tu trouves à me dire?
-sur ce coup Stéphane je pense que même moi je suis dépassé.
-tout le monde à droit à l'erreur non? S'il te plaît bb pardonne moi.
-non mais je rêve. Ça aurait été n'importe qui d'autre, j'aurai pu laisser couler mais là il s'agit de mon frère. Tu fais exprès? Dégage c'est bon je ne veux plus te voir.

J'avais tellement hausser la voix que quelques instants plus tard maman était devant ma porte.

-qu'est-ce qui se passe ici?
-rien de bien grave mum.
-et je vous entend hurler? Mais Imelda, tu as quoi? Pourquoi elle pleure?
-mum demande lui plutôt elle est mieux placé pour te répondre.
-Imelda il y a quoi?
-rien maman ça va.
-oui c'est ça, fait genre...
-toi je ne t'ai pas parler salope.
-eh les filles un peu de tenue. C'est quoi ces manières?
-désolé madame, juste qu'elle me dégoute.
-mais quelqu'un veut bien m'expliquer ce qui se passe dans cette foutue maison?
-maman je te promets qu'au retour de Daniel on va en parler crois moi.
-ok. Mais je ne veux plus vous entendre.
-t'inquiète mum.
-ok.

Puis elle nous laissa. Elle était assez ouverte d'esprit pour se douter de ce qui se passe mais par dessus tout, elle m'a laissé gérer la situation. Voilà pourquoi j'adore ma mère. Elle me fait assez confiance et elle est très ouverte.

-bon Steph c'est moi qui rentre.
-non attend je ne veux pas que tu partes à cause d'elle.
-donc tu prends ça défense aussi???
-que je sache, je t'ai demandé de partir non?
-non mais tu sais que tu es ingrat?
-oh là non mais j'ai touché le fond là..
-Steph gérez ça entre vous. On aura l'occasion de parler après.
-oui c'est ça laisse nous en paix.
-fait moi signe quand tu rentres.
-je n'y manquerai pas.
-je savais bien que quelque chose se passait entre vous.
-Imelda non mais de quoi tu parles?

Victorine était déjà sortie de la chambre quand la discussion commençait à être violent. Je n'arrivais plus à me contrôler.

-tu te tapait cette salope depuis le tout début avoue.
-mort de rires. Tu n'es pas croyable. Je pense que je ne suis pas encore au bout de mes surprises avec toi.
-tu évite ma question parce-que j'ai raison.
-de un, il n'y a rien eu entre Victorine et moi quand on sortait ensemble et...
-attend, tu avoue quand même que vous n'êtes pas de simples amis?
-Imelda tu penses ce que tu veux. Certes j'ai pas été un bon mec mais pendant le temps qu'on a passé...

Là j'avais eu un blocage. J'ai la certitude qu'elle n'avait pas jouer franc jeu avec moi mais je n'avais aucune image ni rien pour certifier ce sentiment de certitude. Quand j'ai essayé d'y penser j'ai eu comme un trou noir. Je ne me souviens de rien.

-il y a quoi? Tu as perdu ta langue.
-Imelda toi et moi c'est finit.
-pas pour moi en tout cas.
-et je m'en fou royalement. Je ne veux plus te voir.
-comment tu peux me faire ça? Après tout ce que j'ai pu te faire?
-dit moi je te dois combien?
-Ah maintenant tu veux jouer au malin?
-donc c'est vraiment ça ton vrai visage? Et dire que j'ai pu t'aimer.
-et moi aussi je vois enfin ton vrai visage.
-bref tu sais, pense ce que tu veux. Je ne vais pas faire genre, j'ai ma part de responsabilité dans cette histoire mais..
-c'est toi qui demande à rompre donc c'est toi qui est responsable de tout.
-oui si ça peut t'aider. Mais si tu penses qu'après avoir appris que tu te tapes mon frère en plus de moi je n'allais rien faire c'est que tu es plus cinglé que je ne le pense.
-on peut s'expliquer non? Je m'en veux vraiment.
-non c'est trop pour moi. Je veux bien te pardonner mais commence à te faire une idée. Il n'y aura plus jamais de toi et moi.

Je sortais de la chambre pour ne plus l'entendre parler. Elle me saisi la main quand je suis passé à côté d'elle.

-bb ne fait pas ça. Je t'aime.

Je ne lui ai pas répondu. J'en avais même pas envie. Je suis juste sorti de la chambre sans lui parler. Je suis descendu au salon. Il y avait la télé allumé. Je pensais que c'était maman. Grande fût ma surprise, c'était Daniel. Un accès de rage et de colère ont pris le contrôle de mon corps.

Mon péché mignonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant