Maman a dit

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Tous les personnages appartiennent à J.K Rowling sauf Amelia et Mélinda.

Paroles d'Aqua, « My mamma said ».

Petite note : ici, Sirius a juste été gravement blessé au Ministère, il n'est pas mort.

J'avais publié cette fanfiction il y a quelques années sur fanfiction.net. Je l'ai donc un peu arrangée.

Bonne lecture !

Ooooooooooooo

     - Père ?

   Perdu dans ses pensées et son esprit bien loin des tracas de la guerre, Lucius Malfoy observait son jardin sans vraiment le voir. Son reflet dans la volumineuse fenêtre semblait éthéré, comme s'il n'était que l'ombre de lui-même. Ce fut une voix familière, celle de son unique enfant, qui le tira de ses obscures réflexions.

     - Père ?

   Irrité par ce brutal et imprévus retour à la réalité, l'aristocrate se retourna vivement. Son regard meurtrier fit reculer son fils de quelques pas.

     - Draco ? J'espère que tu as une excellente raison pour m'avoir dérangé.

     - Désolé père. Je viens de rédiger mon choix d'options pour l'année à venir et Poudlard insiste pour que ce courrier soit signé par nos parents. Si l'une des matières vous déplaît, n'hésitez pas à m'en faire part.

   Lucius soupira. S'il devait être tout à fait honnête, il se moquait des options choisies par son héritier. Toutefois, il ne pouvait pas et ne devait pas le lui faire savoir.

    - Bien, donne-moi cette liste, je te la rendrais plus tard.

    - Merci père.

   Le jeune homme quitta rapidement la pièce, ne souhaitant guère s'attarder dans cette chambre à l'atmosphère glaciale. Dès que la porte fut fermée, Lucius retourna à sa contemplation mélancolique. L'été commençait à peine, mais il en attendait déjà la fin. Il détestait cette saison de tout son être et elle impactait négativement sur son mental. La chaleur inutile, le soleil trop brillant, des souvenirs plus brûlant que jamais. Narcissa ne lui en parlait pas, mais elle savait qu'il avait commencé à fermer son cœur l'été de ses dix-sept ans et qu'il l'avait scellé à jamais trois ans plus tard, un soir de juillet. Ce jour tragique où Lucius avait perdu son humanité. Ni son mariage ni la naissance de son fils n'était parvenu à le sauver. Sa fonction de Mangemort lui permettait d'oublier qu'un jour il avait eu des sentiments, qu'un jour il avait été un jeune aristocrate qui aimait la vie et qui était fier de son nom. Aujourd'hui, il utilisait ce nom avec fierté mais le savait maudit. Aujourd'hui, il était un aristocrate blasé qui aimait la mort. Aujourd'hui, il n'était plus que froideur. Son père en aurait été ravi.

Ooooooooooooo

Au même moment, Square Grimmauld.

   Remus Lupin observait fixement le journal posé devant lui. En première page, le Ministère qui, malgré des recherches intensives, n'avait trouvé aucune preuve leur permettant d'arrêter Lucius Malfoy. Malfoy ... Ce nom résonnait douloureusement dans sa tête depuis ce soir de juillet. À l'époque, il n'avait que dix-huit ans et il maudissait cette nuit qui avait arraché une partie de son âme... Depuis ce funeste évènement, le lycan haïssait l'été. Il haïssait les Malfoy. Dans son cœur, dans sa mémoire, les deux étaient étroitement liés. Beaucoup trop, même tant d'années plus tard.

   À l'embrasure de la porte, Sirius regarda tristement son ami d'enfance mais ne le dérangea pas, connaissant pertinemment les pensées qui l'animaient. Lui non plus n'avait pas oublié cette nuit maudite, cette nuit où il avait vu le désespoir manquer de détruire Moony.

Une preuve d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant