Une fois mon bandage terminé. Je me risque à emprunter le téléphone de mon partenaire. Ce dernier accepte non sans me menacer puis j'appelle Fay.
Malheureusement, elle ne répond pas. Peut-être qu'elle ne répond pas aux appels non-enregistrés ou peut-être qu'elle est occupé. Ne connaissant pas le numéro de Julian, je ne peux rien faire de plus. Je restitue le cellulaire à son destinataire et me dirige vers la sortie. Je vais devoir rentrer chez moi seule, ce n'est pas grave mais je n'ai pu avertir personne.
Donovan me demande où est ce que je vais et je répond simplement « chez moi », il n'insiste pas et me salue.Je suis dans la rue secondaire qui mène à mon appartement et je trouve la nuit agitée. Cela fait cinq minutes que je marche et j'ai déjà entendu deux gyrophares de la police et quelques personnes courir. Il ne faut pas que je me fasse prendre, ce n'est pas concevable. Les paroles de Felicia tourne en rond dans ma tête et je dois avouer que de me confier à cette inconnue m'a fait du bien. Ses mots m'ont fait changer d'avis, je vais rester dans la résistance et tant pis si je dois partager le reste de ma vie avec Donovan ou même une autre personne. Je serai libre, contrairement au reste de la population.
J'arrive à l'angle qui précède mon immeuble lorsque j'aperçois un feu qui se manifeste devant la porte principale. Des ados ont dû le déclencher pour s'amuser. Je continue d'avancer quand je vois deux hommes en uniformes, matraques à la main et pistolets à leur ceinture. Ils m'ont vu, et s'avancent vers moi. Ma seule option pour ne pas me faire prendre est de courir, et encore ils ont l'air endurants. Je les laisse avancer vers moi en ne manifestant aucune émotion. Lorsqu'ils sont arrivés à ma hauteur, je les observe. L'un est grand et mince, très musclé et me regarde comme si j'étais un chien qui aurait la rage. Ses deux mains jouent avec la matraque et un sourire sadique se dessine sur ses lèvres. L'autre a une main sur son pistolet, prêt à le sortir si je fais un seul geste. Il est un peu plus âgé que le premier et semble être père de famille. Il a les traits tirés, signe qu'il a fait beaucoup d'heures de gardes. Le maillon faible est le plus âgé. Cette "arrestation" va me permettre de m'entraîner sur la manipulation d'esprits. Je commence doucement et je verrais après.
Je m'effondre par terre en position fœtale et pleure toutes les larmes de mon corps.
« - Désolée. Ne m'emmener pas s'il vous plaît. Je ne le referais plus. »
La phase 1 est accomplie. Se rendre.
Le plus jeune pose un pied sur ma cage thoracique, signe de supériorité. Tandis que le plus âgé passe son regard entre son partenaire et moi. Il ne sait pas quoi faire, il réfléchit. J'accentue mes pleurs et les supplie d'être indulgents avec moi. Le maillon faible commence à renifler, il se retient de pleurer. Il s'imagine sûrement que sa fille ou son fils est dans la même situation que moi. Son binôme le regarde et semble vouloir le réprimander mais il ne fera pas devant moi sinon il me prouve que leur équipe n'est pas solide.
A ce moment là, j'en profite pour empoigner la jambe qui est toujours sur moi et je me dégage de l'emprise du policier. Celui-ci est surprit, il tente de contre-attaquer mais je lui bloque les jambes, je sens ses os se craquer. Si je tord un peu plus, je lui brise le tibias. Je ne le fais pas mais je lui prive de ses armes. Le maillon faible s'est laissé aller et pleure à chaude larmes. Il doit être vraiment fatigué pour craquer si facilement. Je ne lui fais rien et pars rapidement vers la porte de secours pour accéder à mon appartement. Après avoir bien vérifié aux fenêtres que les deux hommes étaient hors d'état de me poursuivre, je tire les semblant de rideaux et vais dans la salle d'eau. Je prends une rapide douche et désinfecte ma main. La plaie n'est pas belle mais elle n'est pas infectée. Je me couche sur le matelas et m'endors rapidement.Je suis réveillée par des bruits. Ils proviennent de ma porte d'entrée. Je m'équipe d'un objet faisant usage d'arme et m'avance doucement. Les bruits sont de plus en plus rapides et forts. J'ouvre la porte et découvre avec surprise Fay et Donovan. Je les fais entrer et vérifie que personne d'autre n'est là. J'ai à peine fermé la porte que Fay me pose trois milles questions.
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Dernière Étincelle
Ficção AdolescenteKaylie à toujours vécue dans cette ville qui maintenant sombre sous ses yeux à petit feu. Elle n'a plus de famille depuis bien longtemps et ne rêve que d'une chose, quitter cette ville devenue méconnaissable. Elle a entendue parler d'un trafic qui a...