Ava humidifia ses lèvres avec sensualité, attrapant avec sa langue les dernières miettes de tartelettes au citron autour de sa bouche. Elle but une nouvelle gorgée de cidre avant de poser son visage sur ses mains jointes et d'observer l'homme troublé devant elle.
Elle voulait encore une flambée de désir et il le savait très. Rien ne les retenait vraiment si ce n'est la table en bois entre eux.
Après avoir fini l'assiette de tartelette, la jeune femme prit les devants et se chargea de les débarrassé par politesse mais surtout afin de se balader presque nue sous les yeux suppliants de son hôte.
Et, lorsqu'elle arriva dans la cuisine, qu'elle déposa les assiettes dans l'évier, elle se retourna et se heurta au torse nu de Pierre. Elle détailla ses muscles, le souffle court avant de ramener ses yeux à celui qui venait de prendre l'initiative d'enfin en finir avec cette tension dans leurs bas-ventres.
Sa main caressa la toison brune de l'homme viril et puissant en face d'elle qui lui rendit le geste en glissant un doigt au creux de ses seins jusqu'à son nombril. Tous les deux respiraient de plus en plus fort et jouaient au jeu de « qui craquera le premier ».
— Je n'avais pas remarqué... commença Pierre. Vous avez trois petits points tatoués entre vos seins.
— Ça vous intrigue ?
— Tout m'intrigue chez vous, Ava. Même si ça ne semble pas être votre vrai prénom et qu'il y a tant de mystère qui plane autour de votre personne.
— Ça vous bloque ?
— Il m'en faut beaucoup plus pour laisser filer une si belle fleur comme vous.
Et Pierre finit par craquer. Il se baissa jusqu'aux lèvres de la femme qu'il découvrait à peine et l'embrassa avec passion, comme si elle détenait l'oxygène dont il avait besoin pour vivre.
Comme si elle était sa nouvelle drogue.
Son désir pour elle s'accrut lorsqu'elle enroula ses bras autour de sa nuque et qu'elle commença à mordiller ses lèvres et à jouer avec sa langue dans sa bouche. Pierre attrapa fermement ses fesses et la souleva un peu, lui faisant comprendre en un geste ce qu'elle devait faire.
La jeune femme sauta pour agripper les hanches de Pierre avec ses jambes avant qu'il ne la porte, tout en l'embrassant, jusqu'à la salle à manger. Il la mit contre le mur, la soutenant d'une main et caressant ses seins de l'autre jusqu'à ce que sa bouche glisse dans son cou qu'il lécha goulûment alors qu'elle griffait presque son crâne.
Pierre la ramena vers lui, l'embrassant à nouveau avec fougue mais cette fois-ci, l'allongea sur la table en bois. Il caressa à nouveau ses seins avant d'enfin les prendre en bouche, faisant soupirer la belle blonde. Il les lécha chacun leur tour avec avidité et se permit même d'en mordiller les tétons, ce qui provoqua des gémissements de plaisir chez leur propriétaire.
Avant d'aller plus loin, Pierre prit une seconde pour observer la femme devant lui, trempée et prête à le recevoir : elle était magnifique et lui avait, en même pas trois heures, fait perdre toute notion de réalité.
Il nageait dans un océan de plaisir et allait se faire un bonheur d'aller goûter le sien.
Pierre arracha le string rouge et noir en dentelle avec une facilité déconcertante pour un homme si musclé. Il enleva les restes de tissus de sa peau et baissa les genoux en rapprochant son visage de l'intimité de la future mariée.
Sa langue vint titiller son clitoris, provoquant le cambrement du corps tout entier de la belle assise sur la table et plantant ses ongles dans le bois. Il goûta son liquide salé, presque acide mais qui tendait son membre encore et toujours plus. S'il avait pu la manger, il l'aurait dévoré.
Il revient à elle, la faisant descendre de la table qu'elle avait abîmée, pour mieux l'embrasser puis la retourner. Les mains de la jeune femme prirent appui sur la table alors qu'elle était penchée en avant, sa chute de reins totalement offerte à son hôte qui la caressa à nouveau.
Pierre, avant de se débarrasser de son boxer, sortit du buffet près de la table un préservatif qu'il enfila rapidement, préservatif datant du temps où son ex-femme était toujours avec lui mais encore utilisable.
Le seul vêtement le retenant venant de tomber, il vint exciter l'entrée toute humide d'Ava avant de la pénétrer sans vergogne et d'un coup sec. La jeune femme poussa un cri de plaisir en sentant le membre bien dur de son partenaire en elle ainsi que ses doigts caressant son dos.
Ses mouvements de va-et-vient furent irréguliers pendant quelques secondes, le temps de s'habituer à l'intérieur confortable de son invitée, avant de devenir plus profond, plus intense et plus rapide. Les soupirs de la jeune femme devinrent rapidement des cris suraigus, sonnant comme une divine mélodie aux oreilles de son hôte.
Pierre prit soudain la taille de sa partenaire pour l'éloigner de la table, restant toujours à l'intérieur d'elle et saisit ses deux bras alors qu'elle était toujours penchée en avant. Il ramena les bras de la blonde vers lui, tenant fermement ses poignets et faisant d'elle sa prisonnière.*
Elle était totalement à sa merci et, étrangement, cela lui plaisait. Elle qui n'accordait aucune confiance, qui aimait avoir le contrôle, elle venait d'offrir sa liberté de mouvement à son nouveau partenaire alors qu'ils ne savaient rien l'un de l'autre... Et cela l'excitait encore plus.
L'homme, tout en tirant sur ses bras, la pénétrait avec fougue et de plus en plus rapidement alors que les cheveux blonds de la future mariée se balançaient de plus en plus dans son dos, lui rappelant ses tournesols lorsqu'ils étaient à la merci d'une puissante bourrasque.
Les cris d'Ava devenant subitement bien plus sonore, Pierre accéléra ses coups de boutoir, se retenant de venir avant elle, jusqu'à entendre son prénom crié comme une plainte délicieuse de la bouche de la jeune femme succombant à l'orgasme.
Pierre continua à la pénétrer quelques secondes après et fut lui aussi submergé tout comme elle. Il sentit des gouttes de sueur glaciales rouler le long de sa colonne vertébrale, le faisant frissonner lui qui avait la respiration erratique.
Il relâcha les bras endoloris de sa partenaire et fit un effort considérable pour la porter sans flancher jusqu'au canapé. Il retira le préservatif plein de sa semence et le jeta dans la poubelle de la cuisine avant de s'affaler dans le canapé, les jambes en compote.
La belle blonde, un sourire satisfait sur le visage, caressa les poils de torse de Pierre qui lui rendit son sourire avant de regarder l'arme posée devant lui quelques secondes. Il fut comme hypnotisé en la voyant, son cerveau se posant mille et une questions éclair avant que l'endorphine ne fasse effet et chasse toutes ses suppositions.
À cet instant, il était en plein rêve et se réjouit d'avoir ouvert sa porte à cette future mariée trempée de la tête aux pieds.
🌻 🌻 🌻
* "Il ramena les bras de la blonde vers lui, tenant fermement ses poignets et faisant d'elle sa prisonnière." - position numéro 210 du Kamasutra – Le gardien de prison. Oui, j'ai fait des recherches. J'aime chercher des trucs de ce genre.
VOUS LISEZ
Adieu jours de débauche
Short StoryUn soir d'été pluvieux. Une pause charnelle entre deux inconnus. D'un côté, une mystérieuse future mariée en cavale. De l'autre, un cultivateur de tournesols. Des mots en suspens et des barrières brisées avant l'adieu à la débauche et à la liberté. ...