Rêves Envolés - Tome 1 : Le Royaume Onirique [TERMINEE]

Chapitre 6.2 : Fileya

Teki faussa compagnie à Fileya une fois le bâtiment atteint, sans même lui donner la raison de son départ précipité, au grand bonheur de de jeune fille ! Ce n'était pas elle qui allait se plaindre de son absence !

Le voyage jusqu'au siège de l'Élite s'était passé dans le silence le plus gênant qui puisse exister. Teki n'avait osé ouvrir la bouche de tout le trajet, et Fileya réfléchissait sérieusement à la raison de cette réunion. Résultat : ils n'avaient échangés aucun mot.

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Une fois dans le bâtiment, la jeune fille écarquilla les yeux face au désordre qu'il s'y déroulait. Que se passait-il, bon sang ?

Des soldats de la Milice de l'Élite couraient çà et là en tout sens, comme affolés, effectuant de multiples allers et retours entre les différents couloirs et étages supérieurs comme inférieurs. Ils semblaient chercher quelque chose, certains criaient des ordres du style : « Vous finirez bien par le trouver ! Continuez à chercher bande de fainéants ! ». Mais que signifiait tout ce raffut ? Chercher quoi, d'abord ? Ou même... qui ?

Fileya parvint tant bien que mal à se frayer un chemin jusqu'à la petite salle de réunion qu'utilisaient uniquement les Invoqueurs. En chemin, l'adolescente avait été bousculée bon nombre de fois par des soldats surexcités ainsi que d'autres pris d'une violente panique. Quelque chose d'inhabituel se passait ce soir, la jeune Invoqueur en était persuadée ! De plus, cette réunion tardive et imprévue ne faisait que renforcer son sentiment d'incompréhension.

Parmi tous les soldats agités, Fileya avait remarqué la présence de quelques Épéistes également. Peut-être que Yume était dans le lot, lui aussi ? La jeune fille l'avait cherché du regard, mais en vain. Elle ne l'avait vu nulle part, et toute cette foulée de Miliciens qui s'agitaient en tout sens brouillait sa recherche.

Alors qu'elle s'apprêtait à entrer dans la salle, le cœur battant, Fileya ne pouvait s'empêcher de s'en faire pour son meilleur ami. Où était-il ? Savait-il pour l'agitation de ce soir ? Que faisait-il en ce moment-même ? Inquiète, la jeune fille décida de faire appel à l'un de ses Hybrides pour l'envoyer à sa recherche.

Faisant apparaître son bâton d'Invoquation, Fileya ferma les yeux et se concentra de toutes ses forces. Le nom « Neko » franchit alors la barrière de ses lèvres. Dans une gerbe d'étincelles bleutées, un petit chat au long pelage bleu nuit fit son apparition. Il miaula puis vint de frotter contre les jambes de sa maîtresse, comme pour lui dire « Merci », sans doute heureux que son Invoqueur fasse appel à lui et que le félin cherchait à lui communiquer tout son amour.

– Neko, j'ai absolument besoin de toi.

La jeune fille s'accroupit devant son petit Hybride. Elle devait lui confier une mission de la plus haute importance, et seul Neko, avec son incroyable flair, pouvait l'accomplir.

– Tu dois chercher Yume et revenir immédiatement me dire s'il va bien et où il se trouve. D'accord ?

Le chat répondit par un simple miaulement. Sûrement voulait-il dire « D'accord ! » puisque d'un bond, l'Hybride fit volte-face. Neko huma ensuite l'air à la recherche de l'odeur du meilleur ami de Fileya.

Son poil se hérissa soudainement, et le voici qu'il courait déjà en direction de l'entrée. Fileya le regarda s'éloigner, espérant vraiment qu'elle aurait rapidement des nouvelles de Yume, pour dissiper tous ses doutes concernant sa drôle d'absence.

La jeune fille entra dans la salle. En ouvrant la porte, l'Invoqueur s'étonna du brouhaha présent. Les Anciens étaient d'ordinaire très calmes, et ne se criaient pas dessus comme ils le faisaient actuellement. River, alors assis en bout de table comme à son habitude, essayait de résonner ses confrères. Vaine tentative. Fileya n'arrivait pas vraiment à saisir le motif de leur dispute. Elle comprit uniquement qu'il y avait deux camps bien distincts : le tuer ou ne pas le tuer. Mais tuer qui ? Quelque chose d'inhabituel flottait dans l'air et rendait les membres de l'Élite nerveux. Même les Invoqueurs n'en étaient pas épargnés.