H E N R Y M I L L S,
mon premier amour, la première personne à m'avoir fait me sentir aimé et être réellement quelqu'un. Il m'a fait me sentir en vie tout en me montrant que je méritais de l'être. J'ai toujours eu du mal à accorder ma confiance aux gens, mais je me suis donnée toute entière à lui. Notre relation n'a pas duré très longtemps, mais elle était si spéciale, le genre à nous consumer. Il est parti du jour au lendemain, sans me prévenir, sans prévenir personne et j'en étais arrivé à la conclusion qu'il était peut-être mort. Pourtant nous revoilà réunis à nouveau, avec quelques années de plus, un enfant et des fiançailles. Évidement, Mary est sa fille. J'ai découvert que j'étais enceinte quelques jours après sa disparition et bien que j'y ai pensé, je n'ai pas voulu avorter. Je savais que ça allait être difficile, mais ma vie l'a toujours été et ce petit bébé était tout ce qui me restait d'Henry. Aujourd'hui, je suis tellement heureuse et reconnaissante d'avoir ma fille, elle est ma source de bonheur. De plus, bien que cela ait été compliqué parce que je devais m'occuper d'elle et enchaîner les boulots pour subvenir à ses besoins, elle n'a jamais manqué de rien et elle a toujours été épanouie. Depuis sa naissance, ça n'a été qu'elle, Aliyah et moi.— Arabella, Henry souhaite te parler, il t'attend dans la salle des trônes. Putain ! J'ai l'impression d'être dans un film dis comme ça.
Je secoue la tête face aux paroles de ma meilleure amie en riant par la même occasion, comment quelqu'un ne pourrait pas l'aimer ? Je m'approche d'elle et embrasse sa joue puis je quitte ma chambre pour rejoindre le jeune homme. Je n'ai pas parlé à Aliyah de ce qui s'est passé hier ou plutôt ce que j'ai découvert. Non pas que je veux lui mentir ou je ne sais quoi, mais je n'ai pas envie d'en parler maintenant.
Je me balade dans ce château avec une tenue habituelle, mais James m'a prévenu que dès demain tout allait changer. Il m'a annoncé que j'allais recevoir une « éducation royale » et honnêtement, je m'attends au pire. Mais en attendant, aujourd'hui, ils ont décidé de me laisser tranquille visiblement puisque je n'ai pas vu une seule fois Anastasia pour le moment.Je termine par pénétrer dans la salle et les quelques domestiques qui s'y trouvent s'arrêtent directement pour me faire une révérence. Suite à cela, je m'arrête à mon tour en plissant les sourcils quelques seconde, je ne m'habituerai jamais à ce geste, je pense. D'ailleurs, je n'aime pas les nommer ainsi, ce sont des êtres humains comme nous tous et quelques jours avant ça, j'étais moi-même à leur place.
Je dépose ensuite mon regard sur Henry qui est une fois de plus accompagné de cette blonde. Cette dernière est assise sur ses genoux et lui gâche par la même occasion la vue, c'est donc pour cela qu'il ne m'a pas encore remarqué. Qu'est-ce que je suis censée faire moi ? Imiter un bruit de trompette ? Taper du pied ? Je décide rapidement de tourner les talons puisque je n'ai pas tellement envie d'observer cette scène plus longtemps et je fais tout mon possible pour repousser cette conversation.— Votre majesté, son altesse Arabella vient d'arriver.
Je sursaute directement en attendant la voix de cet homme qui s'est arrêté à côté de moi. Il était vraiment obligé de faire ça ? J'étais à deux doigts d'avoir une attaque. Enfin pour en revenir à Henry et sa compagne, ce dernier s'est vite détaché d'elle pris de surpris lui aussi. La blonde me lance alors son plus beau regard noir qui bien évidemment me touche profondément et fait mon bonheur. Bien évidement, c'est ironique, mais je décide de ne pas y prêter attention et je me retiens de lui faire une remarque. En tout cas, l'homme qui m'a crié dans les oreilles quelques minutes plus tôt se contente de raccompagner la blonde en dehors de la salle tandis qu'Henry se lève pour s'avancer vers moi.
— Bonjour Bel, il murmure.
Il attrape ensuite ma main pour y déposer un petit baiser avant de m'amener jusqu'à un des deux trônes et faire en sorte que je m'assaille sur celui de droite. Il s'installe après ça sur celui de gauche alors que quant à moi, je plisse une nouvelle fois les yeux : honnêtement, qu'est-ce que je fais ici ? Je n'en ai aucune idée. J'essaye de faire ce que Aliyah m'a demandé, j'essaye d'en « profiter » et de relativiser. Mais je ne me sens clairement pas à ma place.
VOUS LISEZ
The Q U E E N
Fanfiction" A r a b e l l a M i l l e r est la preuve que les miracles existent ; d'ailleurs, je n'arrive même pas à y croire. Orpheline qui ne montre pas souvent ses sentiments, têtue et qui n'accorde que peu sa confiance ; voilà qui elle est. Elle a passé...