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Je savais pas trop c'que je faisais mais je l'ai laissé me prendre dans ses bras. Ça peut paraître absurde mais c'est comme ça, j'ai toujours été bizarre, spéciale, pas comme les autres, en gros marginale. Un peu comme Kheri en fin de compte.

Il se détache de moi, me regarde quelques secondes puis entendant les sirènes des voitures de police arriver, il s'éclipse comme le vent.

Je décide de partir à mon tour, pas envie de me créer des problèmes surtout pas dans ce quartier. Je rentre chez moi et ferme à clé. Je remarque que je laisse souvent ma fenêtre du salon ouverte, faudrait que je songe à la fermer à chaque fois que je sors.

Je me débarasse des soucis d'aujourd'hui en prenant une bonne douche, je me prépare un petit truc puis je me pose devant la télé. Je sais pas pourquoi mais la première personne qui m'est venu à l'esprit à ce moment là, c'est Kheri. 

Ma journée du lendemain a été un désastre, j'arrivais plus à me contrôler sur mes projets, ma tête était ailleurs, c'est pas dans mes habitudes et ça me fait bien peur.

Kader - Il t'arrive quoi là ? T'as la tête dans les nuages putain !

Moi - Ça te concerne en aucun cas, tu veux bien sortir parce que j'ai bien mal à la tête là.

Kader - Tu caches quelque chose mais t'inquiète pas que j'vais le savoir.

Il part en claquant la porte

Moi, marmonnant - mais bien sûr voyons.

Je replonge ma tête dans les dossiers, je me remets au travail, enfin j'essaye

En fin de soirée, je retourne chez moi sans adresser une parole ni un regard à Kader. Je rentre chez moi et je m'enferme.

Moi - Decidemment, faut vraiment que je songe à fermer cette fenêtre 

Je la ferme et pars me changer comme d'habitude, quand je reviens dans le salon, je remarque que la télécommande n'est plus sur la table mais sur le meuble tv

Moi - Mais c'est quoi ce bordel ? 

Je pars la prendre et la remettre sur la tv, je crois que la fatigue me joue des tours

Je pars me chercher à manger, je prépare un petit truc quand j'ends un énorme BOUM venant de ma chambre. Je prends un couteau et me précipite dans cette dernière en m'insultant moi même

Moi - c'est comme ça quand on laisse sa fenêtre ouverte, tu l'a cherché Ashanti !

Je me mets en mode James Bond et rase les murs en tenant bien fermement mon couteau, je fais le tour de ma chambre et m'approche de mon armoire, je sens une forte inspiration et j'ai su qu'il y avait quelqu'un de caché.

Moi - attention j'ai un couteau, je vais ouvrir l'armoire !

Je suis bien idiote de prévenir le cambrioleur de mon intention, surtout que j'entends un petit rire cassé sortant tout droit de l'armoire

Je prends mon courage à deux mains et ouvre la porte de l'armoire

Moi - AHHHHHHHHHHHHHHHH MON DIEU AHHHHH AU SECOUR !

Je sens des mains me tenir la bouche, sa respiration était très proche de mon oreille

- Crie pas t'as rien à craindre ta race

Je sais pas si le "ta race" était censé me rassurer mais je me suis tu.

Moi - Mais qu..qu'est ce que tu fais là ? Chez moi ?

- J'savais même pas que c'était chez toi déjà, y avait les keufs sur mon dos j'devais les semer

Moi - Mais t'es malade, j'ai cru que c'était un violeur, un fou

- j'suis un fou, j'te l'ai déjà dis

Eh oui, c'était Kheri

Moi - Un fou d'accord mais pas un violeur

Kheri - Ça t'en sais rien ma gueule

Ok déjà qu'il est flippant, il l'est encore plus quand il parle mystérieusement comme ça

Moi - T'es ici depuis combien de temps ?

Ça me rassurait de le voir chez moi plutôt que dehors en mode cavale

Kheri - Deux p'tites heures, hella ton appart'

J'allume la lumière, mon Dieu qu'il est beau

Moi - T'en a pas marre de vivre dans la poursuite ? T'aimerais pas te poser, être tranquille ?

Kheri, s'asseyant sur le lit, la tête dans les mains - J'ai beaucoup trop d'problèmes pour être tranquille

Moi, soufflant - Je peux vraiment pas t'aider ?

Il me regarde et sourit légèrement 

Kheri - Il t'prend quoi à vouloir m'aider ? Tu m'connais même pas

Moi - Il me prend que ça me sidère de voir qu'au fond t'es quelqu'un de bien mais que tu montres une toute autre facette aux gens, comme si tu faisais en sorte qu'on te déteste

Kheri - Tu m'a vite cerné, c'est bien

Moi - J'abandonne !

Kheri, riant - Tu baisses vite les bras 

Sa phrase voulait implicitement dire qu'il voulait mon aide mais qu'il fallait que je tienne force à le convaincre, ce mec me fascine !

Moi, changeant de sujet - T'as quelque part où dormir ?

Kheri, se grattant la tête - J'ai mon appart mais les keufs le connaissent et c'est trop risqué si j'y retourne donc nan

Moi - Alors tu rest..

Kheri - J'te vois venir, j'te l'dis cache, j'reste pas ici

Moi - Pourquoi ? J'ai pas la peste, j'suis pas un poison

Kheri - Pour moi tu l'es, si j'reste ici c'est pas ma vie que j'vais foutre en l'air mais la tienne 

Moi - Je comprends pas, tu parles de la police ?

Kheri - J'parle de toi, de ton tout

Il me regarde de haut en bas et commence à se diriger vers la porte 

Moi, le retenant - Non ! Reste !

Quand je rentre en contact avec lui, c'est comme si on déposait un charbon flamboyant au centre de mon âme, je brûle sous la chaleur de sa peau et de la mienne

Kheri - M'enerve pas, j'ai pas envie d'm'enerver contre toi

Moi - Alors reste ici, personne sait que t'es là, alors qu'est ce qui t'en empêcherait ?

Il se débarasse de ma main sur son poignet et me pousse fortement, je tombe au sol

Kheri - TOI ! Tu piges pas ou quoi ? 

Moi, me relevant - Mais putain éclaire moi alors !

Il se rapproche de moi, jusqu'à me coller

Kheri - Pour moi t'es du poison, j'suis trop tenté, tu piges maintenant ?!

Il claque la porte et s'en va, mais je ne vais pas le laisser comme ça, je vais l'aider..

Chronique de Ashanti : love d'un fou dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant