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Aujourd'hui on décolle pour le Maroc ! J'ai trop hâte, on va faire mon mariage là-bas, franchement j'étais trop pressée, tout allait enfin se concrétiser, en plus j'allais revoir ma grand-mère, mes cousins et mes cousines.

Mama - BON VOUS ÊTES PRÊT ? ...

Moi - Non attends Kais dort encore, je veux pas le réveiller.

Baba - Viens je le porte, on va pas attendre qu'il se réveille quand même.

Baba avait tout organisé depuis l'Espagne, notre famille nous attendait là-bas ainsi que l'oncle de Kheri (celui qui avait hébergé Youssef quand il était parti de chez moi rappelez vous). J'étais grave stressé, déjà que j'ai peur du bateau alors le stress de ma mère et mon père n'arrange en rien les choses.

Kheri (me prenant par la taille) - Déstresse ma femme.

Moi - J'ai peur du bateau..

Kheri - T'es sah ? C'est rien wallah tu resteras à mes côtés et on rentrera à l'intérieur.

Il me fait un rapide bisous puis part prendre Kais qui pesait lourd sur les épaules de mon père.

Baba - Tout le monde est là ? Allez yallah tous au bateau.

On a conduit jusqu'au bateau, je tenais la main de Kheri fermement, Youssef tenait Kais et mes parents étaient déjà en train d'admirer le paysage d'en haut.

Kheri - Youssef passe moi Kais, on reste à l'intérieur avec Asha nous.

Youssef - Sah ? Mais téma le temps wesh, vous êtes pas sérieux ?

Kheri - Donne le p'tit et casse pas les couilles.

Il lui donne Kais et monte à côté de mes parents. Nous on se pose à l'intérieur, c'est jolie aussi même si je ressens toutes les secousses.

Kheri (à Kais) - Ça va mon fils ? T'es content on va au bled ? Lion de l'Atlas ma gueule.

Moi - Kheri t'es sérieux tu parles comme ça devant notre fils là ?

Kheri - Mais il me comprend même pas, dans sa tête c'est le néant là.

On rigole ensemble, je donne le biberon à Kais, il finit par se rendormir dans mes bras. Un moment alors que je parlais avec Kheri, une fille s'approche de nous. Elle n'était pas moche, elle avait l'air d'être maghrébine si mes constats sont bons.

La fille - Vous parlez français ?

Elle s'adressait à Kheri, qui, visiblement ne l'avait même pas remarqué. Je lui donne un coup de coude et enfin il aperçoit la jeune fille. Il fronce les sourcils et me regarde du genre "c'est qui celle-là ?"

Kheri - Quoi ?

La fille - Ah oui vous parlez français.. je vous trouvais très charmant et..

J'aurais pu péter un câble et la tuer mais non je n'ai rien fais, Kheri s'en est chargé tout seul.

Kheri - Quoi ? Répète un peu là, j'ai cru mal entendre.

La fille - Ben je vous trouvais beau et..

Kheri - Et quoi ? T'es sérieuse tu viens m'draguer devant ma femme et mon gosse toi ? Vas y casse toi d'là avant que j'me zehef pour de bon.

La fille me regarde, je lui fais sourire en mode "cheh" et je tourne la tête. J'avais les nerfs à l'intérieur de moi, mais j'avais mon fils dans les bras donc je n'ai rien fais mais Kheri s'en est très bien chargé.

Kheri - T'as quoi ?

Moi - Hm ?

Kheri - J'ai dis "t'as quoi ?"

Moi - Rien rien, c'est la mer sûrement.

Kheri - Vas y passe moi le petit et allonge toi.

Je lui passe le petit et je m'allonge un peu, je supportais vraiment pas le bateau. Je finis par m'endormir quelques temps après.

[...]

Arrivée à Fès, ma ville d'origine, c'était le bonheur complet, j'ai revu toute ma famille, ils étaient heureux de nous voir mais bien évidemment y a toujours un malheur qui se cache derrière une joie. Nous étions tous dans le grand salon de ma grand-mère paternelle, toutes les questions fusaient autour de Kais et son identité, j'avais une boule au ventre car je me voyais mal leur dire "c'est mon fils" alors que Kheri et moi sommes pas mariés (encore).

Loubna (ma cousine) - C'est ton fils ?

J'étais résignée à lui dire et même je ne pouvais pas le cacher c'était impossible donc je hoche la tête et lui dis :

Moi - Oui c'est mon fils, Kais, enfin notre fils.

Mes cousines m'ont mal regardées et ont commencées à se chuchoter des trucs, je m'y attendais.

Loubna - Tu as eu un enfant hors mariage ?! Tfou ! Sale honteuse !

Elle le disait de telle sorte qu'on aurait dit que j'avais commis un meurtre. Je la regarde mal et prends la parole avant qu'elle puisse continuer sa scène.

Moi - Oui y a un problème ? Tu connais rien de l'histoire donc à ta place je me la fermerais et je resterais bien silencieuse au fond du sedari, parce qu'entre nous, si quelqu'un doit se taire en ce moment c'est toi, t'as compris ?

Elle me regarde avec de gros yeux, je ne lui avais jamais parlé ainsi, mais elle allait trop loin. Kheri m'a tenu la main comme signe de soutien.

Baba - Loubna je ne te savais pas aussi irrespectueuse et impolie, Hassan (le frère à mon père et le père de Loubna donc mon oncle) soit tu dis à ta fille de se taire soit c'est moi qui le fait à ma manière ! C'est quoi ce manque de respect là ?! Depuis quand ma famille se permet de juger ainsi ? C'est comme ça qu'on a été élevé Hassan ?! C'EST COMME ÇA ?!

Mon père était très énervé, il ne supporte pas qu'on s'en prenne à Kais et à moi, il était vraiment en colère. Hassan dit quelque chose à l'oreille de sa fille et cette dernière se cale au fond du sedari et ne bouge plus.

Ma grand-mère - Benti Ashanti, ma sha Allah mon petit fils comme il est beau, j'aimerais le voir plus souvent in sha Allah, tu viendras avec ton mari d'accord ?

Moi - Oui in sha Allah mima.

Nouha et Azzedine allaient nous rejoindre un peu plus tard car ils devaient rentrer en France depuis l'Espagne et revenir avec leurs parents et les jumelles. En ce qui concerne l'oncle de Kheri, on devait aller le voir cet après-midi, histoire d'aller le chercher en voiture parce qu'il n'habite pas Fès.

Kheri - On va y aller nous.

Mima - Mais vous n'avez même pas manger.

Moi - On va d'abord chercher hami et ensuite on mangera in sha Allah, on prend Youssef avec nous.

Mima - Laissez nous Kais alors, qu'il s'habitue à nous un peu.

Je leur laisse Kais, Kheri, Youssef et moi partons avec la voiture de mon oncle chercher hami. J'avais hâte de le rencontrer, Youssef m'avait beaucoup parlé de lui.

Kheri - Il est sah hedi il dort là ?

Moi - Laisse le meskine il a pas pu dormir dans le bateau.

Kheri - Il fait que ça ce hmar.

Il prend ma main et dépose un baiser dedans. Je souris et le regarde, je suis folle amoureuse de lui vraiment.

Moi - Je t'aime.

Il était très surpris par ma petite déclaration, je savais pertinemment qu'il n'allait pas répondre mais j'ai voulu qu'il le sache. Il finit par sourire et serrer ma main encore plus fortement.

[...] chez hami.

Moi - Salam aleykoum hami, enchantée moi c'est Ashanti.

Hami - Ohhhhh aleykoum salam ma fille, je suis content de te voir enfin, Youssef m'a beaucoup parlé de toi. Moi c'est Omar, tu m'appeler Omi.

Kheri a rigolé suivit de Youssef, j'ai rigolé aussi parce qu'il avait un sacré accent quand même, mais il est vraiment trop gentil wallah.

Youssef - Bon hami on bouge ou quoi ?

Hami - Toi c'est quand que tu khtob Leila ? Prends exemple sur Kheri.

Youssef est devenu tout rouge, je me retiens de rire, il a baissé la tête.

Youssef - Vas y Omi là pourquoi tu balances devant Kheri ?

Moi - Il le savait déjà je pense, bon on y va ?

On finit par embarquer hami chez nous, il devait rester là-bas le temps du "mariage".

[...] Je vous passe les détails jusqu'au mariage enfin la khotba plutôt, tout le monde a voulu faire khotba et hlel en même temps donc on a procédé comme ça.

Azzedine et sa famille était là, tout le monde était réunit dans le salon de mima, pour la khotba. Un imam était présent, c'était un ami à mima donc il est venu plus tôt pour assister à cette cérémonie.

Hami (à mon père) - Mon cher frère, si on est ici aujourd'hui c'est pour une chose précise, nous aimerions la main de ta fille pour mon fiston Kheri.

Baba - Khoya je l'accorde volontiers.

Mon père a donné son accord, place à l'imam maintenant. Il fait ce qu'il a à faire et après avoir réciter la sourate, il nous déclare mari et femme avec Allah comme témoin. Les bagues ont été mises, tout était parfait, j'étais ENFIN la femme de Kheri. J'en avais les larmes aux yeux.

[...] retour en France et à la vie de famille à trois avec Kheri, Kais et moi..

Chronique de Ashanti : love d'un fou dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant