Il était magnifique, bien plus que ça.Un visage parfait, aux traits marqués mais étrangement doux, à la mâchoire carrée et aux pommettes saillantes. Des yeux obscurs, profonds, et un regard, oh, ce regard, électrisant, de ceux qui ne manquaient jamais d'envoyer des milliers de frissons dans ton corps.
Ses cheveux foncés étaient séparés en deux, et il les repoussait en arrière en un geste si attirant, dégageant ainsi davantage sa peau tannée.
Il avait un cou fin, une pomme d'Adam marquée, et ses clavicules étaient un véritable appel à la luxure. Il portait souvent des t-shirts larges qui dévoilaient sa gorge d'une manière qui affolait ton esprit et le faisait partir loin, très loin.
Un corps de danseur, une taille mince, des cuisses fortes,Tu désirais tout de lui.
Tu voulais le détester, le trouver repoussant, que la simple idée de penser à lui te fasse frissonner de dégout. Tu souhaitais lui trouver des défauts, des raisons de le haïr, n'importe quoi qui le dévaloriserait.
Mais chaque tentative, chaque essai désespéré ne faisait que te rappeler les raisons de ton obsession, ne faisait que t'enfoncer davantage dans cette folie destructrice que tu avais toi-même créé.
Car il était tout sauf haïssable. Il était beau à en mourir, mais ne semblait se rendre compte de sa beauté fatale ; faisait sourde-oreille aux cœurs qui se brisaient à chacun de ses pas dans le couloir et à ceux qui battaient à en exploser. Il était gentil, serviable, sincère avec tout le monde, et cela te tuait de le voir sourire ainsi en permanence, illuminer la vie de tant de personnes en un geste banal tandis qu'à toi, toi, cela ne faisait qu'épaissir la brume de délire qui t'entourait.
Tu avais compris que tu ne pourrais jamais le détester.
Alors tu étais contrainte de le désirer,
De sombrer,
toujours un peu plus.