C'en était malsain.Tu voulais sentir ses mains se balader sur ton corps, ses doigts froids caresser ton épiderme brûlant ;
Tu voulais goûter à sa bouche si désirable, à ses lèvres pulpeuses et à sa peau de miel ;
Tu voulais y laisser des marques, partout, de ses clavicules qu'il aimait tant exposer à sa gorge nue si inexplicablement attirante ; tout le long de sa personne, doucement, délicieusement.
Tu voulais le faire tien,
Et qu'il te fasse sienne.Tu n'en pouvais plus. Tu te réveillais la nuit en sueur, le fantôme de ses gestes semblant encore te frôler, faisant cambrer ton dos et hacher ta respiration. Tu serrais les draps blancs entre tes poings, pantelante, les yeux écarquillés, bien qu'une partie de toi souhaitait au plus haut point les fermer pour récupérer pendant ne serait-ce une infime seconde un souvenir de ces images si malsaines mais Ô si délicieuses.
Lorsque le soleil brillait haut dans le ciel et que l'heure n'était pas aux cauchemars ni aux rêves, ton regard désireux ne le quittait pas, et tu laissais ton imagination s'activer, s'exciter, embaumer ton esprit détraqué d'histoires sans mots mais emplies de gestes.
C'était une obsession,
Tu en étais bien consciente.Tu voulais t'en débarrasser, le sortir enfin de tes pensées, oublier son nom et que son corps ne devienne qu'une image floue.
Et il n'y avait qu'une seule solution, tu le savais.