C'était un vendredi, ou peut-être un samedi, tu ne sais plus.Tu t'étais rendue à la salle de danse où il avait l'habitude de s'entraîner, le soir, seul. Tu l'avais croisé à la sortie, une fois, une nuit où tu rentrais tard, et il avait insisté pour te raccompagner chez toi, inquiet de l'obscurité qui peignait les rues de noir. Vous aviez parlé, longtemps, et il en avait profité pour t'expliquer sa passion pour cet art.
C'était la seule fois que vous aviez échangé des mots. Une discussion en apparence banale, sans grand intérêt.
Mais pour toi, cela avait marqué le début de la fin. Enivrée par ses paroles touchantes, hypnotisée par sa voix cristalline, c'est à cet instant que tout avait commencé.
Lui en voulais-tu ? Tu évitais de répondre à cette question.
Il y serait donc, à cette foutue salle de sport, et tu n'avais même pas été surprise lorsque tu avais entendu la musique résonner à travers la porte fermée, un air doux contrastant avec ton cœur affolé.
Tu avais toqué, sans pour autant attendre de réponse pour rentrer, et la vue qui s'était offerte à toi n'avait fait qu'empirer ton état.
Son haut blanc collait à sa peau recouverte d'une fine couche de sueur qui la faisait briller de mille éclats, et tu pouvais clairement percevoir les muscles tracés de son ventre et de son torse. Son large bas noir ne te laissait pas le plaisir d'observer ses jambes robustes, mais il lui donnait un air décontracté et si attirant que tu ne pouvais qu'apprécier la vue.
Ses cheveux étaient terriblement décoiffés et ses lèvres bien plus rougies qu'à l'accoutumée, et c'est ce qui avait fini par te faire craquer.Le jeune homme avait paru surpris par ton arrivée soudaine, mais pas désemparé.
Il avait à peine eu le temps de prononcer ton prénom que tu t'étais retrouvée face à lui et,L'instant d'après,
Ta bouche s'était plaquée avec force contre la sienne.