Retrouvaille 2

21 0 0
                                    

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Le frigo était vide.
Ni Elena ni Caleb n'a pris l'initiative de faire des courses.
Je ne sais même pas où ils passent la soirée.
En tout cas, j'espère loin d'ici.

Je suis donc sorti faire quelque course dans la supérette du coin.
Histoire de pouvoir nourrir mon invité.
Invité qui dors paisiblement dans mon lit.

Je n'aurai jamais imaginé une telle scène, ce matin même en me réveillant.
Car il y a quelque heures de cela je croyais que Pepper m'avait juste oublié.
Effacé de son esprit.

Garry me charrie.
Je le laisse faire.
Il aime bien, ça l'occupe et puis ça ne me dérange pas c'est un type sympa.
Il m'offre même chaque fois des bonbons à la caisse alors que sa femme l'en a défendu mainte fois.
C'est son petit chalenge de la journée.
Je lui en veut pas.
Il s'impose à sa manière c'est sa façon à lui de dire « He je suis là et j'existe encore ! »

Sur le chemin, je retourne déjà mon cerveau.

Que lui faire à manger?
Je suis si médiocre avec des ustensiles de cuisines en main.
Mais je me dois de faire des efforts.
J'en ai envie.
Pour Pepper pourquoi pas?

Quand je m'apprête à ouvrir la porte de l'appartement j'entends des voix familières s'entretenir.
Étrange.
Peut-être est-ce la télévision.
Mince, Pepper serait alors déjà réveillée?

— Elena Caleb ! Je m'exclame surpris par leur présence au milieu du salon.

— C'est qui cette fille dans ta chambre ? Demande Elena sans détour.

Elle semble tendu comme à son habitude.

— Une amie, je m'empresse de répondre sans donner plus de détail.

Je pose les courses dans la cuisine mine de rien et mes colocataires ne se privent pas de me sonder du regard.

— Une amie, eh bien... Je m'abstiendrais de commentaires, murmure Elena à Caleb.

— Oui, il faudrait mieux, déclare le jeune homme encore plus bas.

Ils sont vraiment déplorable ses deux là.
Pas un pour rattraper l'autre.
Je me demande vraiment quand ils arrêteront de me traiter de la sorte.
D'une manière aussi dénigrante et insultante.
Je suis capable de prendre mes propres décisions.

— Je vais préparer le repas si ça vous va.

Elena me rejoignis dans la cuisine et m'offrit son aide tandis que son compagnon s'engouffra dans une énième partie de jeux vidéos.
Elena soupira de plus belle.
Rien n'avait le don ces temps-ci de lui rendre son fabuleux sourire de jadis.
En particulier lui.
Caleb.

C'est vrai au départ je n'avais pas particulièrement envie de partager un repas avec toutes ses personnes réunis.
Mais cette scène est encore pire que ce que j'avais imaginé au préalable.
Caleb n'ose regarder Pepper dans les yeux de peur de provoquer l'ouragan Elena.
Tandis que la jeune femme s'oppose à mon amie quitte à la provoquer ouvertement.
Ce qui m'impressionne le plus c'est l'inébranlabilité de la blonde.
Celle-ci ne donnent pas la chance de répliquer.
Elle ne veut la combler d'une once de satisfaction pour son comportement.

— En tout cas, M... commence Elena.

— Non! Je l'interrompt instinctivement.

— Quoi?

— Elle ne doit pas connaître mon prénom. C'est un jeux que nous avons établi entre nous. Elle doit le deviner.

Le couple s'échangea un long regard complètement ahuri par cette révélation.
Elle leur sembla des plus farfelu.

— C'est notre drôle de façons pour rester en contacte, intervenue Pepper, c'est pour donner raison à nos rendez-vous. C'est ainsi que nous avons choisi d'être en relation. Je trouve cela nettement plus amusant que les formalités habituelles auquel nous nous restreignons.

— Je ne pense pas que vous deviez continuer à vous voir tous les deux, annonça Elena sur un ton pleinement neutre.

Inhabituelle pour sa part.
Elle ne m'avait jamais donné d'ordre jusqu'à présent.
Enfaite cela fait un bail qu'elle s'était arrêté à ce genre de pratique à m'en encontre.
Offusqué, je la darda d'un regard glaçant.
Un silence s'empara de la conversation.
Un témoignage poignant de l'atmosphère glissante qui empoisonnait l'air durant ce repas.

— De quoi vous mêlez-vous exactement ? interviens Pepper.

— Vous n'avez rien à faire dans sa vie voilà tout. Vous ne connaissez même pas son prénom, c'est ridicule. Je veux dire, c'est clair pourtant ? Je savais qu'il y avait un truc qui tournait pas rond ces temps-ci et c'est vous qui l'avez rendu dans cet état pitoyable !

Mon sang ne fit qu'un tour.
Les mots qu'elle débitait n'étaient que poignard l'un après l'autre.
Se rendait-elle compte de la dureté de ses paroles?
Alors c'était ça ?
Pour Elena, je n'étais qu'un pauvre homme déchu ?
Incapable d'entreprendre la moindre chose à nouveau ?

— Je ne pense pas avoir rendu son état pire qu'il ne l'était déjà auparavant à mon avis. Son envie suicidaire lui ai passé c'est déjà une bonne amélioration de mon point de vue. Après je ne sais pas si vous avez grandement contribué à son évolution ou à sa chute. C'est je pense la question adéquate que nous devrions nous poser.

Une lourde pierre s'est écrasée sur l'assemblé.
C'est une annonce qui a le dont de changer l'expression d'Elena et Caleb en horreur.
J'avais peut-être omis cet incident.
A quoi bon les affoler ?
Qui se vanterait d'avoir échouer une tentative de suicide ?
Pas moi en tout cas.
Je ne vais pas prendre part à la discussion puisque visiblement personne jusqu'ici jugeait mon avis indispensable.

Je me lève et attrape Pepper par le bras.
Mes deux amis sont abasourdis
Visiblement, incapable de structurer la moindre réponse.
Cette révélation aura eu le mérite de les rendre muets.
La jeune femme saisi ses affaires dans la foulée et nous détalons de l'appartement en deux temps trois mouvements.

— Merci.

— Pardon ? Tu vas vraiment me remercier pour mettre comporter de la sorte ? Je suis vraiment lamentable, je veux...

Je la coupa.
Et pas de la manière la plus simple.
Non, je l'embrassa.
J'en avais terriblement besoin.
Mais ce n'est pas la seule raison.

Aujourd'hui, elle avait fait ce que je n'avais pas eu le courage de faire durant des mois.
C'est à dire confronter mes soit-disant amis.
Oui, elle m'avait aidé une seconde fois.
Je lui devais bien ça non.

J'avais aspiré à ce moment depuis si longtemps à vrai dire.
Profitant pleinement, je sentis mes pensées se démêler.
Le passé s'absenta pour faire place au présent.
C'était ce qu'il me fallait.
L'insouciance.
Le temps de quelques secondes.

C'est une belle soirée pour mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant