Nuit 1

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La nuit est fascinante

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La nuit est fascinante.
Je préfère la nuit.
Oui, je suis l'une des rares créatures humaines préférant s'épanouir la nuit.
Il en existe encore.

Le soleil c'est irritant.
Trop vif à mon goût.
La Lune c'est doux, apaisant.
C'est à cette instant que nos pensées les plus profondes peuvent s'évader.
Nos rêves infinis s'inventer.

Chaque jours, je fais 10 minutes de marches pour rentrer jusque chez moi.
Seulement ce soir c'est différent:
Je ne rentrerai pas chez moi.

C'est la dernière fois que j'emprunterai ce chemin, la dernière fois que je contemplerai se large champs vert, la dernière fois que je discuterai avec la lune.

La rive borde l'autre côté du sentier.
Elle sera mon lit pour se soir.

Sur le chemin, il y a un pond qui nous permet  d'accéder de l'autre côté.
Je l'empreinte.
C'est une jolie construction, un vieux pond qui date de 1864.
Croyais moi, je m'y connaît plutôt bien.
Je suis historien.

Pas après pas j'approche de la fin.
L'apogée de mon destin.

Je suis sur le point de sauter.
C'est la meilleure solution.
Aucun doute.
J'y est longuement réfléchie.
C'est la seule échappatoire.
Car je ne peux plus vivre de la sorte.

Allez courage. Ça sera bientôt finis... je murmure dans le noir

1...

2...

3...

—   C'est une belle soirée pour mourir.

Une voix apparaît comme par magie.
Une silhouette se tient à ma gauche.
Je ne peux pas voir son visage.
Mais les réverbères illumine sa robe blanche en dentelle.
J'en déduis que c'est une femme.
Elle observe l'horizon.

—   Pardon?

—   J'ai dit: c'est une belle journée pour mourir.

—   Est-ce qu'on se connaît ?

Sa présence est déconcertante.
Je ne vais pas pouvoir me suicider devant elle.

—   Non, je ne crois pas.

Elle se tourne vers moi.
Et j'aperçois enfin les traits de son visage.
Celui-ci est beau.
Elle a une longue chevelure blonde.
Un rouge à lèvre rouge.

—   Je vous dérange?

Je la fixe.
Et bien, oui elle me dérange.
Beaucoup même.

—   J'aimerai me suicider. Je ne voudrai pas faire ça devant vous.

Elle semble surprise mais pas affecté par ma révélation.
Aucune peur.
Pas de panique.
La blonde ne cille pas d'un pouce.

— Oh, je vois. Je vais juste fermer les yeux dans ce cas et m'éloigner. Ça vous va dans ces circonstances?

Là c'est moi qui suis pris au dépourvu.

—   Je... Je pense que ça ira...

Elle s'écarte et s'exécute.
Celle-ci n'ajoute rien.

Bon et bien on dirait que c'est l'heure.
Tu n'as qu'à sauter.
C'est ridicule comme action.
Rien de compliqué.
Qu'est-ce que tu attends?
Hein?
Allez!
ALLEZ SAUTE!

Je descends et remet pied sur le pond.
Je n'y arrives pas...
Pourtant, j'étais décidé à en finir pour de bon...

— C'est votre faute! Vous avez tout gâchez!

Ses yeux verts fendent l'obscurité.
Immobile, elle me regarde, indifférente à mes cries.

Mes bras se balancent dans les airs.
Je suis furieux.
Contre qui?
Moi-même?
Non.
Si cette jeune femme n'avait pas était là, à m'épier j'aurai réussis mon coup.

—   Je ne comprends pas. Qu'ai-je fait de mal? Je n'ai pourtant pas interféré dans vos actions...

—   Non! Non! C'est à cause de vous, vous me perturber.

La blonde tient des marguerites dans la main.
Elle remarque que j'y porte attention.
Elle réplique:

—   Elles sont belles, n'est ce pas?

Je plante mes yeux dans les siens.
Elles papillonnent des cils.

—   Euh... Oui, oui, elles sont très jolies.

Je me perds à travers la contemplation de son visage.
Oh, mon dieu mais je deviens fou!
Qu'est-ce qui me prend?
Je reprends mes esprits.

—   Bon partez maintenant! Que je puisse en finir.

Je remonte sur le rempart du pond.

— Oh, bien sûr. Je m'en vais, bonne fin de soirée. Enfin, j'espère que vous vous plairez la haut car j'ai l'impression que vous n'êtes pas à votre place ici. Au revoir.

Enfin réglé.
Je peux y aller...
Cette fois c'est la bonne.

1...

Elle m'a tourné le dos

2...

La jeune femme me quitte.
Sans un regard en arrière.

3...

Mais je rêve!
Elle va laisser un homme se suicider sans l'en empêcher?
Elle va juste passer outre?

—   Attendez! Attendez!

—  Qu'est-ce qu'il y a? Je n'ai rien fait cette fois ci.

— Au contraire. Vous avez tout fait! Vous êtes apparue. Et vous vous en allez sans essayer de me dissuader? C'est à mon tour de ne pas comprends.

—   J'étais censée faire une chose pareille? Oh, excusez moi alors. Je n'en savais rien.

—   Vous êtes étrange, si vous voulez mon avis. Je n'ai jamais rencontré un tel personnage.

— C'est un honneur.

Elle me fait une courbette.
Eh bien, étonnant.
Que pourrais-je ajouter d'autre?

Cette femme vient de me sauver la vie par le simple fait de sa présence.

En tout cas pour se soir.

C'est une belle soirée pour mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant