Nous marchons d'un pas énergique dans les égouts. L'odeur nauséabonde était épouvantable. Nos chaussures étaient trempées et nous essayons tant bien que mal de marcher sur des rebords secs: échec. Les Killers nous ont laissé fuir et ne peuvent pas nous détecter: leurs technologies ne sont pas suffisamment puissantes pour nous localiser dans le monde sousterrain, nous laissons donc les portes ouvertes aux métros, aux égouts et bien encore. La vie s'y est concentrée et des « villes » se sont formées. Chacune porte un nom, allant de Z-1 à Z-796.
Notre destination est Z-11, un véritable carrefour d'échanges.
Vendeurs, bars, voire salles de poker y sont disponibles. Il s'agit d'une des zones les plus encrées dans le business. Nous nous y rendons afin de trouver le personnel adapté: nous avons un plan. En premier, on s'occupe de la mission de James, devenu maintenant un de mes seuls amis, et ensuite on s'attaque aux CARDS. Mais pour ça, il faut connaître Paris comme sa poche, être en lien avec un ancien député pour pouvoir accéder au Parlement etc etc. Z-11 est le lieu adapté pour faire des rencontres, mauvaises comme incroyables.A peine nous arrivons à l'entrée de la ville que le bruit nous assourdi. 2000 personnes et une activité turbulente se dévoilent sous nos yeux.
Les passants se bousculent, s'appellent, se frappent, avancent tête baissée mais aucun d'eux
ne semble se soucier de l'extérieur, de la vie, de la situation de guerre à l'échelle des états, comme celle mondiale.Nous avançons dans ce brouhaha et j'adresse d'un signe de tête à James pour lui indiquer de me suivre. Nous arrivons face à un site de restauration.
La Carolina, le bar le plus connu de Z-11, est dirigé par le meilleur ami de mes parents. Le meilleur spot pour trouver des recrues dans les meilleures conditions.
Nous passons la porte et une exclamation se distingue des bruits de fond.«- NATHANAEL! Bongiorno amico mio! Ça fait tellement longtemps! »
Me lance Pedro.L'homme musclé d'autre fois a fait place à un homme un peu rond, toujours aussi souriant respirant la joie de vivre. Après m'avoir serré dans ses bras il me questionne:
« Qu'est ce qui t'emmène ici? Et qui est cet homme qui t'accompagne? »
« Pedro, l'heure est grave. Je dois te parler... mais en privé. » je lui annonce avant de lancer un regard à la foule qui s'était arrêtée de parler.
James se présenta et Perdo nous indiqua une porte.
Nous le suivons et tombons sur une petite salle de réunion: des fauteuils en velours et une table ronde nous attendent, ainsi qu'une bouteille d'Armagnac posée en son centre.
Pedro s'assoit sur le siège le plus haut, nous sers un verre et nous écoute.« Pedro.. Un malheur est arrivé. Mais pour ça, promets moi de ne pas t'énerver. »
Le meilleur ami de nos parents s'emporte très facilement, même pour des choses très basiques. Il suit 4 règles dans sa vie: protéger sa famille, ma famille, son business et ses bouteilles. Sans oublier de placer l'Italie, son pays natal, sur un piédestal et d'évangéliser son histoire. Lui apprendre que sa deuxième famille a été assassinée va être un choc.
« Pedro, mes parents ont été assassinés. »
Grand blanc dans la salle. Le regard joyeux de cet formidable ami s'est tout d'un coup brisé. Son visage souriant a fait place un un visage blême, pâle, comme malade.
Pedro dépose ses mains sur la table et baisse la tête. Deux minutes passent et l'homme se relève, commence à crier des injures italiennes, laisse couler des larmes de douleur, de tristesse, de désespoir, brisé par la nouvelle.Il a rencontré mes parents à l'âge de 20 ans et ils sont devenus le trio le plus soudé que je connaisse. Pourtant Pedro, en raison d'affaires de business, est parti vivre dans le sud de la France à la limite italienne. Cependant, depuis le début de la guerre en France, il a décidé de se rapprocher et nous a tenu au courant qu'il détenait un bar à Z-11.
Leur amitié a toujours été importante et profonde.« QU'EST CE QU'IL S'EST PASSÉ? QUI A FAIT ÇA? QUI A OSÉ? ÉRIC ET VICTORIA, mes deux grands amis.. POURQUOI?! POURQUOI?! » hurle-y-il maintenant.
Un verre tombe, se brise. Je m'approche de lui, le serre et l'encercle de mes bras. Pedro se calme automatiquement. Nous avons toujours eu une relation très proche et cet acte signifie pour nous « je suis là ». Presque mon deuxième père, nous avons développé NOTRE langage. Depuis, nous ne communiquons ensemble presque que de cette façon.
Après lui avoir raconter la scène de crime, l'arrivée de James, nos plans et notre désir de trouver de une bande d'acolytes, je le supplie:
« Pedro, c'est la seule chose que tu puisses faire. Aide nous. Pour eux. »Après un moment de réflexion, il nous déclare, tout pensif:
« J'ai votre équipe. »
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Une larme à Paris
ActionParis, 2106. Les rues sont vides, rien ne bouge, rien ne crie. Les sang encore frais, les cartouches et les bâtiments cassés témoignent de la violence des hommes: ils viennent chaque jour se battre pour un morceau de pain. Depuis la guerre civile, l...