Une vive douleur me réveille. Tout est flou autour de moi. J'entends du bruit et il me semble, une voix.
Il me faut quelques secondes avant d'arriver à distinguer une forme humaine.« Alors on se réveille enfin, salaud! Tu vas nous dire où se trouve l'argent que tu m'as volé ou on te défonce encore plus. »
Les images se déroulent dans ma tête et le visage de l'homme situé devant moi me revient. Balafre au niveau de l'œil droit, cassure au niveau du nez, trou dans l'oreille droite: il s'agit du chef des NOMADES qui me traque depuis maintenant plus de deux semaines pour une partie de poker qui a très mal finie. Chaque souvenir se replace dans ma mémoire.
Je jette un rapide œil sur les cordes qui me retiennent et mon regard croise celui malicieux et froid de l'individu. Il commence à rire et je l'accompagne. Il m'envoie un regard interrogateur, ne comprenant pas ma réaction et un coup de genou dans le ventre parti. Surpris et ébahi, il tombe et tente bien que mal de retrouver sa respiration. Un canif a glissé de sa poche. Je me penche et arrive après plusieurs essais à m'en emparer. Les secondes sont précieuses et je dois aller vite. Je coupe les liens qui m'attache en un seul mouvement et me tourne vers mon agresseur. Je lui envoie un coup de pied haineux dans les côtes avant de ranger le canif dans ma poche. L'homme tente de riposter avec un uppercut mais je l'évite juste avant de le recevoir dans la poitrine. Furieux et humilié, le chef commence à crier à ses compagnons de se rassembler et de m'attraper. Après avoir fait le tour de la salle des yeux, je cours vers l'issue la plus proche et tombe définitivement sur des couloirs. Des bruits de pas hâtifs me sortent de ma pensée et je décide de m'aventurer à la recherche d'une sortie. Un homme me coupe le chemin mais n'a pas le temps de m'attaquer: en deux coups, il est par-terre et je peux voir derrière lui la lumière du jour sortir d'une fenêtre. Je m'y glisse et commence à monter sur le toit du bâtiment.
La lumière du soleil m'aveugle et j'entends des cris derrière moi. Je décide de courir et de retrouver une échelle un peu plus loin.
Quitter ce quartier sera plus sûr pour moi.Depuis que la guerre a commencé, le monde se déchire. Les États-Unis et l'Asie de l'Est ont tout deux été détruits suite à une dispute des représentants des différents pays sur le sujet de la disparition de l'essence. Ce conflit a abouti à l'interaction des bombes nucléaires. Les populations meurent chaque jour sous les gaz mais les autres états ne réagissent pas, trop occupés à calmer les fureurs de leurs habitants. Les guerres civiles se multiplient, le peuple se soulève et se meurt. Au fur à mesure, des groupes d'individus se sont formés afin de se rebeller. Très peu efficaces, ils sont finalement devenus des bandes, des alliés cherchant le succès en tuant. Les combats se multiplient et les villes deviennent de véritables champs de bataille.
Les attentats et les combats se font de plus en plus réguliers et ce monde criminel devient un business indomptable qui détruit tout ce qui reste comme vie sur cette Terre. La règle est simple: devenir le plus puissant afin d'être respecté. L'homme devient alors un tyran, en quête de pouvoir, n'épargnant personne.Pour résumer, le monde s'effondre. Survivre devient un enjeu et vivre un devoir.
Malgré toute cette agitation, je n'ai qu'une idée en tête: retrouver les CARDS, un groupe d'individus responsable de la mort de mes parents.
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Une larme à Paris
AzioneParis, 2106. Les rues sont vides, rien ne bouge, rien ne crie. Les sang encore frais, les cartouches et les bâtiments cassés témoignent de la violence des hommes: ils viennent chaque jour se battre pour un morceau de pain. Depuis la guerre civile, l...