Disparus

Chapitre 1

Alors commençons. Je m'appelle Katie et j'ai dix-sept ans. Je suis une jeune fille intrépide et courageuse et je vais vous raconter mon histoire. Une histoire peu commune, certes, mais vraie. Si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'à ne pas lire mon journal, sinon bonne lecture.

Je viens à peine de terminer ma cinquième secondaire et j'entame ma première année de cégep. J'ai la peau mate, un nez droit, de grands yeux bruns presque noirs, des cheveux brun foncé qui m'arrivent jusqu'au milieu du dos. Je mesure un mètre soixante-cinq et j'ai plutôt la taille fine.

Tout commença l'an dernier avec mes trois meilleurs amis, Éléonore, Julien et Amélie. Nous sommes une bande inséparable qui fait tout ensemble.

Éléonore est la plus vieille du groupe, car elle a doublé une année. Elle a les cheveux blonds, très longs et fins, la peau claire et elle est assez grande. Elle est posée, réfléchie et toujours rationnelle. Compréhensive, tout le monde l'écoute, même si elle ne hausse jamais la voix et c'est rare de la voire énervée.

Quant à Amélie, on la remarque facilement, car elle a les cheveux bruns avec des mèches très bouclées , et ils lui descendent jusqu'au milieu du dos. Sa peau est très foncée et ses yeux sont d'un brun presque or. Elle a un caractère de feu et aime bien se faire remarquer. Quand elle pense à quelque chose, elle le dit tout haut sans s'embarrasser de faux semblants. J'admire sa franchise et sa joie de vivre, mais surtout son optimisme. Elle est toujours là pour motiver les troupes.

Julien, lui, est comme notre grand frère, notre protecteur. Il est de taille moyenne, musclé, mais pas comme un athlète. Ses cheveux sont châtains et ses yeux d'un vert onyx. Quand on ne le connaît pas, on pourrait presqu'aller jusqu'à penser que sa timidité le rend froid et distant avec tout le monde, mais ce n'est pas le cas. Il nous aide quand on a des ennuis, nous réconforte quand on a de la peine, bref, tout ce qui nous manque: ami, protecteur, confident, acolyte, complice et camarade.

Nous étions en sortie scolaire avec toute la classe. L'autobus venait de s'arrêter pour aller visiter la ville voisine, Orendia. Les élèves étaient descendus un à un en continuant à parler. Peu à peu, un attroupement s'était formé autour de Mme Lafleur.

C'est une femme de la quarantaine, blonde aux yeux bruns. Malgré ses airs sévères, tout le monde l'aimait et, si l'on apprenait à percer sa carapace, on pouvait observer un sourire en coin quand un élève faisait une blague au beau milieu de ses explications, même si elle mettait un point d'honneur à ignorer l'enquiquineur.

- Vous devrez être en groupe de quatre et, exceptionnellement, vous pouvez choisir avec qui vous partirez découvrir les merveilles de la ville, nous a-t-elle dit.

Mes amis et moi nous nous étions lancé une oeillade et avions déjà décidé que nous allions être ensemble. C'était évident et tout le monde savait que notre groupe était inséparable. Quand notre professeur eut fini ses interminables explications, elle nous laissa libre d'aller partout dans la ville, mais bien sûr avec quelques limites et une heure de rencontre pour le retour.

- Les filles, dit Julien, suivez-moi. Je suis sûr que ça va vous plaire.

- Où allons-nous? demanda Amélie, frétillante d'impatience.

- C'est une surprise! Je ne ne peux rien vous dire.

Évidemment, nous voulions toutes savoir où nous emmenait notre ami. Donc, Éléonore s'y est mise à son tour. Elle lui fit des yeux doux, s'accrocha à son bras et dit d'une voix enfantine :

- Mais...

- Non. Je ne dirai rien, l'a coupée Julien, insensible à ses suppliques.

- Tu n'es pas drôle, a fait semblant de bouder Amélie, essayant de l'amadouer elle aussi.

Alors nous l'avons suivi, même si nous avions un peu peur de l'endroit où il pouvait nous emmener. Après vingt minutes de marche, notre groupe est arrivé en face d'une superbe boutique de vêtements. Toutes les trois, ravies de cette merveilleuse surprise, avons décidé d'entrer contempler les magnifiques créations.