Je cherchai du regard d'où pouvait venir ce cri si fort et perçant. Les cris, les pleurs, les hoquettements de stupeur et les exclamations horrifiées fusaient de plus en plus fort, parvenant à nos oreilles. Nous avons suivi les curieux et nous nous sommes approchées de la source du bruit. Nous nous sommes frayé un passage à travers la foule pour atteindre le centre du troupeau.
Soudain, Éléonore s'est crispée et a lâché une exclamation de surprise teintée d'horreur. Elle s'exclama:
- Regarde ça!
- Quoi?
- Là, sur le mur! dit-elle en pointant un point devant nous.
Quand je regardai dans la direction qu'elle me montrait, je découvris une inscription sur le mur faite avec du sang. Celui-ci était encore frais et traçait des sillons pourpres sur la brique beige clair de l'édifice. Le cri venait de la jeune femme qui avait découvert cette inscription. On pouvait y lire "Première épreuve - La Quête de l'amitié "
Dans la horde de badauds, des enfants pleuraient dans les jupes de leur mère, certains étaient choqués, d'autres semblaient plutôt se poser des questions sur la signification du message. Plusieurs semblaient complètement paniqués par les quelques mots qui sonnaient étrangement comme une menace tandis que d'autres étaient figés sur place à la vue du sang dégoulinant du mur. Les plus posés et réfléchis décidèrent d'appeler la police.
- Éléonore, je crois que ce message s'adresse à nous.
- Je pense la même chose, mais c'est supposé vouloir dire quoi?
- Je pense que cela veut dire que la première épreuve va arriver bientôt.
- Maintenant on fait quoi?
- On retourne à l'autobus parce que cet événement va sûrement nous faire revenir à l'école assez vite.
∾⋄∾
Pendant que nous marchions pour nous rendre à l'autobus, aucune de nous deux ne parla. On aurait dit que nous avions besoin de réfléchir à tous les événements qui venaient de se passer. La disparition de nos amis, le vieillard barbu avec ses paroles pour le moins étranges, le message sur le mur de briques "Première épreuve - La quête de l'amitié". Ce message était plus qu'alarmant. Je n'en revenais toujours pas. Mes pensées se bousculaient dans ma tête.
Tant de questions restaient sans réponse. Pourquoi moi? Pourquoi mes amis étaient-ils disparus? Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal pour que cela m'arrive? Ou Éléonore avait-elle fait quelque chose de mal? Je ne pensais pas que ce soit du hasard. Qui avait bien pu les enlever? Comment avaient-ils fait cela? Où étaient-ils rendus maintenant? Est-ce qu'ils allaient bien? En tout cas, j'espérais que oui.
Tout à coup, quelque chose vint me tirer de mes pensées. J'entendis des cris, puis une explosion. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais un très mauvais pressentiment. Avec Éléonore, nous nous sommes regardées dans les yeux et, dans les siens, je pus y lire comme un éclair de compréhension.
Soudainement, un sentiment d'urgence m'envahit. D'un même mouvement, nous nous sommes tournées vers la provenance du bruit. Je courus tout de suite voir ce que c'était avec Éléonore. Nous arrivâmes et nous fûmes stupéfaites. Il y avait du feu un peu partout, des gens pleuraient, criaient et couraient dans tous les sens. Tout le monde était paniqué. Tout le monde, sauf une silhouette noire. Elle s'approchait de nous avec assurance.
Dans son regard, une grande haine et de la rage. Ses yeux auraient pu faire trembler le pire des montres. Il était habillé en noir et recouvert d'une cape sous laquelle nous pouvions seulement voir ses yeux perçants. Quand il arriva près de nous, je dis à Éléonore de se cacher, car j'avais un pressentiment. Ses yeux devinrent vides, comme hypnotisés par mon regard. Elle s'exécuta toute suite, sans rien dire.
La silhouette me fit face et me lança une boule de feu que j'esquivai. Je ne sais pas pourquoi, mais ce ne fut pas de la peur ou de la terreur qui m'envahit en me figeant et en m'obligeant à rester en place, mais plutôt un sentiment farouche de détermination. Je savais qu'il fallait que je me batte. C'était inévitable, donc je me préparai à me jeter sur lui au bon moment.
Je sentis une chaleur m'envahir le corps, comme si je devenais bouillante. Pendant ce temps, la personne masquée continua de me jeter ces petites boules de feu. Mais au moment où elle arrêta pour reprendre son souffle, je sentis que je pourrais lui lancer un sort. Je ne sais pas comment cela se passa, mais en moins d'un clignement d'oeil, une grande lumière jaillit de mon corps et je fis tomber à terre mon persécuteur. J'allai voir cette personne et je ne la reconnaissais pas, mais elle tenait un mot dans ses mains sur lequel il était écrit "Deuxième épreuve - Les recherches".
Quand elle lut le message, un jet de lumière apparut. Je criai à Éléonore de le suivre et elle arriva rapidement, alarmée par mes cris. Nous nous élançâmes à sa suite. Pendant 45 minutes, nous nous sommes parlé des événements qui venaient d'arriver, tout en suivant l'étrange tracé lumineux. Nous nous questionnions sur la manière dont j'avais eu cette sensation de liberté en libérant la vague de lumière éblouissante et sur la raison pour laquelle l'homme lançait des boules de feu sur nous.
Après 1h50 de marche, nous nous sommes retrouvées en face d'un entrepôt délabré, sale et poisseux. Sur une porte, nous pouvions y lire « Deuxième épreuve accomplie ». Me posant mille questions, je pénétrai èa l'intérieur en compagnie de ma merveilleuse amie, et nous avons découvert une chose chamboulante et surprenante à la fois: Amélie et Julien étaient dans une bulle qui flottait dans les airs et tous deux semblaient être dans un sommeil profond.
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Disparus
ParanormalAlors commençons. Je m'appelle Katie et j'ai dix-sept ans. Je suis une jeune fille intrépide et courageuse et je vais vous raconter mon histoire. Une histoire peu commune, certes, mais vraie. Si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'à ne pas lire mo...