7/Une nuit.

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Dehors ils marchèrent le plus rapidement possible pour sortir de l'enceinte du village et arrivèrent à la lisière de la forêt ensemble. Seuls, Henry tira le bras de sa mère pour la mettre face à elle.

-T'as failli l'embrasser! S'exclama-t-il.

-Je sais je sais. Grimaça Emma, très gênée que ceci est failli arriver et encore plus devant son fils.

-Tu es mariée depuis quoi? Trois jours, et déjà tu l'as trompe?! Cria Henry en tapant l'épaule de la blonde. Non mais t'as pas honte de tromper ta femme?! Et devant ton fils et le sien?!

-Arrête Henry, arrête. Souffla Emma, au bord des larmes. J'ai épousé la plus grande et la plus belle des femmes. Ta mère est mon grand amour, la seule et l'unique. Je n'allais pas la tromper comme tu dis. C'est juste que la Reine était trop près de moi, loin je contrôlais mon coeur battant dans ma poitrine, j'arrivais à contrôler ma douleur. Mais quand elle s'est approchée je sentais son souffle, sa douce odeur de pomme. Je voyais plus la Reine, je voyais seulement ma Gina. Celle que j'aime et chéri depuis deux ans. Celle qui fait mon monde avec mon fils. Ta mère. Ma femme. Confia la blonde effondrée. Mais je peux pas le prouver parce que cet satané union n'est pas légal parce qu'on a eu l'idée de faire la cérémonie avant la signature des papiers, mais qu'on est débiles! Saloperie de malédiction! Cria-t-elle en mettant un coup de poing dans l'arbre.

-Maman! Hurla Henry inquiet pour elle, la voyant pleurer et en colère. Calme toi s'il te plaît. Réclama-t-il en tenant sa main blessée. Excuse moi c'était stupide de dire que tu trompais maman. Pardon. S'excusa-t-il. Assis toi.

-Non, la nuit tombe, on va aller dans l'auberge qu'on a vu à l'aller à deux pas d'ici. Déclara Emma. Viens.

Elle le tira, de sa main non blessée. Henry passa son bras autour de celui de sa mère, se collant à elle. Ils marchèrent ensemble, la main de la blonde abîmée, leurs sacs toujours sur le dos, avançant vers cette auberge. La nuit tombait bien vite, bien trop vite. Henry était toujours cramponné à sa mère, autant parce qu'il était pas rassuré que parce qu'il avait peur pour sa mère.

-Je t'aime ma'. Souffla-t-il.

-Moi aussi gamin. Moi aussi. Répondit Emma en déposant un rapide baiser sur sa tête. Désolé pour mon léger pétage de plomb tout à l'heure.

-Maman te manque énormément c'est normal. Rassura Henry alors qu'ils arrivaient devant l'auberge.

Emma lui offrit un sourire d'approbation, son fils la connaissait vraiment bien finalement, trop bien peut-être. Ils entrèrent à l'intérieur et comme dans le village et au château ils se firent dévisager. Ils n'avaient clairement pas le look de l'époque de la Forêt Enchantée. Passant un bras autour des épaules de son fils, Emma demanda une chambre au comptoir. La femme lui donna les clés de la chambre deux et ils montèrent sans rien ajouter. Dans la chambre, la blonde ferma à clé ne voulant pas prendre le risque d'être dérangé par un abruti. La chambre avait un lit en bois, une table et deux tabourets. Le minimum pour la nuit, le lendemain ils trouveraient le moyen de rentrer chez eux.

-Assis toi ma'. Je veux soigner ta main. Demanda Henry en lui montrant le tabouret près de la table, son sac à dos ouvert sur le lit pour en sortir la trousse de secours.

-Gamin je vais bien, pas besoin. Soupira Emma en s'asseyant quand même, sachant qu'elle devait se laisser soigner puisque qu'Henry était comme Regina et ne lui laissait pas le choix quand il s'agissait de sa santé.

Le nombre de fois qu'elle avait pu se faire disputer parce qu'elle avait une coupure, un oeil au beurre noir ou n'importe quelles blessures après une soirée agitée et violente au poste. Henry et Regina détestaient qu'elle soit blessée et alors quand ses blessures venaient d'un coup de poing dans un mur ou un arbre parce qu'elle avait été énervée, ils la soignaient en l'engueulant. Mais pas cette fois. Henry se mit de l'autre côté de la table et soigna son poing sans un mot. Il lui mit une bande et alla jusqu'à changer le pansement de son front. Puis il se rassit ne disant rien.

Souvenir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant