1. L'été quatorze

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2984 mots

Zach

Parfois, je me demande pourquoi je suis sur cette terre a cet endroit et non pas à un autre, pourquoi je fais certaines choses et pas d'autres. Mais surtout pourquoi je l'aime tellement. Enfin je pense que j'ai la réponse à cette question, mais peut-être suis-je trop fier pour l'admettre.

Je ne pense pas avoir eu une enfance facile, non pas invivable, mais je ne vivais pas chez les Bisounours. Je ne m'attarderai pas sur le sujet, tout simplement car j'ai préféré faire le ménage en ce qui concerne cette période de ma vie, et je ne souhaite en aucun cas m'en rappeler. Mais une des seules choses bien qui me soient arrivées dans ma jeunesse, c'est elle. Elle tout entière, même sa famille. Je ne m'en rendais pas bien compte, jusqu'un soir dans notre quatorzième année. Nous étions avec les enfants des amis de Christophe et Annick, ils étaient quatre, Elio, Lola, les jumeaux, Samuel et Maria. Durant la journée, aux Casernes lors de la journée en famille, les adultes discutèrent du barbecue qui se déroulerait dans la soirée chez les Lamberterie. A la venue de la soirée et étant une bande de sales gosses voulant profiter de la vie, nous nous étions réunis au bord de l'eau, ls garçons et moi venions de sortir de l'eau pendant que les filles étaient parties longer la plage, ce jour-là j'avais remarqué qu'elle ne se sentait pas très bien. On était tous assis en cercle, en train de construire un château de sable, et nous parlions tantôt de surf, tantôt nous ne parlions pas, a vrai dire, elle et moi n'avions pas grand-chose en commun avec les autres. Et c'est là que j'eus une idée qui, à ce moment-là, me paraissait être du génie, mais qui, enfaite, était loin de l'être.

- On devrait faire le mur ce soir et aller à la Centrale.

Tout le monde c'était arrêté de bouger, et un silence nerveux s'était abattu sur le groupe. Puis Lola et Maria se sont déchainées.

- Mais t'es malade ?! imagines qu'on se fasse choper.

- Espèce d'idiot, nos parents nous priveraient de sortie pour la fin des temps !

Pendant ce temps, Elio et Samuel, les gars, me regardaient avec une étrange lueur dans les yeux, un mélange de ce qui semblait être de la curiosité, de la nervosité et de l'envie. Je n'ai jamais compris pourquoi, mais à partir de ce moment, il me semblait qu'ils eurent ce regard à chaque fois qu'ils posèrent les yeux sur moi. Je n'étais pourtant pas le plus âgé, ni celui supposé être en « charge », ça c'était le rôle d'Elio, il commandait toujours tout.

Elle, ne disait rien, mais elle regardé du coin de l'œil, nous étions assis l'un à côté de l'autre, sa cuisse droite ne cessait de se frotter à la mienne chaque fois qu'elle se penchait en avant, sa peau bronzée et si douce venant caresser doucement la mienne tout aussi cramée. Et je ne sais pas si c'était le fait que je sois un jeune garçon en plein milieu de la puberté mais je n'avais jamais été aussi excité de toute ma vie.

Dans la soirée, vers onze heures, quand les parents commençaient déjà à être pompettes, surtout Christophe, et qu'on fut sûr qu'ils ne remarqueraient rien, nous avons embrassé tout le monde et dit bonne nuit et nous sommes rentrés dans la maison. Empruntant la sortie à l'arrière de la maison, nous nous sommes discrètement faufilés dans la nuit et sur la route de la Centrale, un endroit jusque-là inconnu de nos yeux à cette heure-ci. Nos parents nous interdisaient de sortir à partir de vingt et une heure, ce qui nous convenait parfaitement bien jusque-là. Alors on a marché les cinq cents mètres qui séparaient la maison de ses parents et la plage de la Centrale, notre petit groupe prenant toute la largeur du trottoir, le chemin était éclairé par une lumière orange de lampadaire, a peines descendues sur la route principale que nous entendions déjà la musique tendance venant des bars. A ce moment-là, je pouvais ressentir l'adrénaline dans mes veines, même si avec Thad on avait notre bon compte de conneries, je n'avais jamais brisé une règle aussi importante que celle-là, c'était la première et dernière fois. J'avais mon bras autour des épaules Fanny, pendant l'année j'avais encore pris une bonne dizaine de centimètres alors qu'elle commençait à en prendre de moins en moins, et j'aimais la narguait de temps en temps du haut de mon mètre soixante-quinze alors qu'elle ne faisait qu'un mètre soixante-six. Mais pour moi elle serait toujours plus grande, et elle serait toujours ma Fanoche. Nous marchions devant les quatre autres qui discutaient à propos d'un tournoi de rugby ayant lieu, je crois, à la rentrée qui arrivait et auquel les garçons devaient participer. J'ai pressé un bisou sur la tempe de Fanny, quelques cheveux me fouettèrent le visage. Dans le groupe les plus vieux étaient Elio et Lola qui avaient cet été la fêtaient leurs quinzièmes anniversaires, Samuel, Maria, Fanny et moi avions tous le même âge.

Les Dieux créent la tempèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant