Comme des Dieux

Lettre 1

365 mots

don't you mind

- Me / The 1975

Fannie.

Lettre 1.

A Uluwatu, Bali.

Mon cher Zach. Je n'ose imaginer votre vie en Asie. Alors laissez-moi vous raconter la mienne, même si elle n'a rien à voir avec les palmiers ou les eaux turquoise, je pense.

Comme vous le savez probablement déjà, je viens d'emménager sur la côte Basque, votre terre natale. La vie y est – sans surprise – plutôt paisible, malgré la description assez mouvementée qui vous m'en aviez donné. Les gens sont très réservés en ce qui concerne l'extérieur de leur cercle d'amis, les villes sont grisâtres et tristes, l'air y est humide mais léger.

Nous n'avons pas encore fini de déballer nos cartons, aussi déplaisant que cela puisse être, je me dois d'aider ma famille si je veux ne rien récupérer de cassé. La maison que votre père avait conseillé au mien est très agréable. Une villa basque à trois étages avec vue sur l'océan, que demander de mieux ? comme vous avez dû le deviner, je me suis évidemment approprier le dernier étages, sous les toits, composé d'une grande salle avec une salle de bain, sans parler de la luminosité de la pièce grâce aux baie-vitrées sur le plafond et face à l'océan qui m'offre une vue du ciel imprenable. Le reste de la maison n'est pas très important, à par peut-être le jardin qui fait face à la mer. Dans le coin se trouve d'ailleurs un petit chemin menant directement a la plage.

Vous vous en êtes surement aperçue, je n'ai pas encore parlé de l'océan. Les vagues ici sont si belles, des montagnes d'eau déroulant en séries juste devant ma fenêtre. Je profite d'ailleurs de la vue tous les matins. J'ai déjà pu apercevoir quelques surfeurs ramer jusqu'au Line-up et prendre quelques vagues, sont-ils tous aussi majestueux ? des frissons parcours mon corps quand je me dirige vers mon balcon pour observer les lève-tôts du coin se frottant à ses géantes qui se réveillent.

Je vous laisse ainsi, avec des rêves qui ne sont pas dans votre esprit, tout en espérant que vous me reviendrez en un seul morceau et une seule âme.

Je vous embrasse mon chère, votre princesse du mensonge.

De Guéthary. Le 31 aout 2018.