Comme des Dieux

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You're taking what you want right from me

Affection / Between friends

Zach

Il m'avait tardé de rentrer en France pour quelques jours maintenant. Je me languissais de revoir Fannie, avec son teint halé. Malgré la beauté des vagues en Indonésie, rien n'est tel que de surfer à la maison avec les miens.
Marchant sur le trottoir pour rejoindre l'arrêt de bus tout rouillé du quartier, je ne pouvais m'empêcher d'être excité à l'idée de revoir Fannie. D'enfin pouvoir la toucher, l'écouter, lui parler. Je ne pouvais attendre notre session de ce soir en bas de chez elle.
Les petits bus bleus de l'agglomération ont toujours été un enfer dès le matin, je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais, mais vraiment je crois que c'est une chose que je n'avais pas regretté. Les débiles mentaux qui font du bruit dès sept du mat au fond, en sont également.
Contrairement à Fannie et sa famille, je ne vis pas dans une villa en bord de mer, mais bien dans une petite baraque toute pourrie avec ma mère. On a pas tous la même chance dans la vie. Quand même, je pense que j'apprécierai toujours regarder l'océan depuis la vitre mouvante avec le soleil qui se lève.
Le lycée dans lequel nous sommes inscrits, avec tous les gosses de riches qui y sont aussi, est plutôt pas mal avec toutes ces nouvelles structures qui servent à rien. Le seul avantage c'est qu'il est tellement grand, y a des cachettes partout. Avec Fannie, on se retrouve toujours au même endroit, juste devant le portail, à coté mais pas trop près de tous les autres débiles du lycée. Quand je ne suis pas avec elle, et quand elle n'est pas avec moi, on est tout seul, chacun de son coté, avec nos écouteurs dans les oreilles avec de la meilleur musique que celles des autres.
Ce matin, comme tous les autres matins, quand je descend du bus, en premier - bien sur - pour m'éloigner le plus vite possible de leur musique de merde, je ne peux m'empêcher de la chercher du regard. Elle est là, avec son manteau et son jeans trop grands, elle m'attend en bougeant sa tête au rythme de la musique qu'elle écoute, elle a pas l'air très intelligente comme ça, mais moi je la trouve trop mignonne. Je l'approche doucement par derrière, sans qu'elle s'en rende compte, puis lui pince la peau de la nuque gentiment. Elle réagit comme attendue, en sursautant et manque de m'en foutre une dans la face à quelques millimètres près.
« Mais, euh! » elle s'exclame en allongeant la dernière syllabe de sa phrase .
Glissant mes mains sous son manteau, je la presse contre moi et lui baise la joue. « Tu m'as manqué » je lui susurre à l'oreille.